Jemima Fraser épargné(e) avatar // crédit(s) : astrid bf, kane, soldiers eyes âge : vingt-huit ans tassés, le coeur lourd de cent, l'alcool mauvais d'un quinquagénaire. statut marital : mariée, femme de - tentative inespérée de s'auto-persuader d'une vie normale sans soupçonner l'effet miroir du couple mi-star mi-misérable qu'ils sont. métier : vagabonde entre les murs du manoir posé entre ses mains - tantôt docile ménagère, tantôt ivrogne qui pille la cave. carcasse : mortellement humaine, les os qui se brisent et la peau qui flétrit. damnation : elle chante, elle s'fait toute une cacophonie dès le levé du jour, panus angelicus comme sonnette d'alarme et comme berceuse, la clope au bec qui empire le déjà pire. échanges : 449 arrivée : 16/07/2019 cthulhu fhtagn | Sam 28 Mar - 14:38 | |
| date du rp ≈ 28 février 1982 lieu du rp ≈ devant le waterfront y a les as du poker qu’empochent leurs mises, qui récupèrent monnaie et poules, quelque fois une brebis - le ton qui monte, tricheur, les poings qui fracassent la table, les menaces du patron et le calme qui revient. y a les chants, ceux qui parlent de comme ils voudraient bien attraper la nana du port qui se baigne nue à minuit, ceux qui causent de la pluie, de la boue, de selkirk. ceux qui veulent rien dire, qu’ont les syllabes avalées par les énormes bouches qu’ont du mal à articuler - ceux qu’on gueule toute la soirée, qui voyagent de la taverne à la forêt. elle entend plus jemima, se fait valdinguer de gauche à droite, prise dans les danses des saoulards euphoriques, étouffée entre les silhouettes plus épaisses que la sienne. fond de bière chaude qui termine sur ses cuisses, sur sa chemise, sur ses godasses - sur ses putains d’fringues. elle a les coudes qui s’agitent, qui se font pics à glace entre les côtes des autres, les gestes agressifs qui poussent, qui rejettent cassez-vous bordel. supporte mal les pieds qu’écrasent les siens, les épaules qui cognent sa joue, les corps en marche cérébelleuse qui s’approchent de trop, se transforment en poignards venus faire gicler son sang. elle grogne, menace, pousse, écarte - ça va, ça va, t'excites pas. ça repart à la table d’à côté. n’empêche qu’il y en a un de resté, qui fixe avec ses yeux de merlan frit, sa bouche ouverte et son strabisme de con du village. elle regarde pas, orbites fixes sur ses poings fermés - elle est saoule, elle a envie de gerber, de chialer et d’arracher les yeux du trou du cul qui la mate. et il rit. il rit il rit putain le con il ritelle a pas envie de rire jemima, pas envie de chanter avec eux non plus, pas envie de danser sur la table et d’embrasser la totalité de la taverne - ça lui tape sur la système. regard de travers, crache des serpents par les yeux. - c’est moi qui t’fait rire ?répond pas, rit toujours - de plus belle. sûrement qu’il est juste con de naissance, qu’en haut ça tourne pas rond - peut-être même qu’il sait pas parler ou qu’il a pris un coup sur la tête mais son rire il soulève le coeur, il grille les neurones. ferme ta gueule putain, ferme ta gueule. y a pas le temps de respirer un bon coup d’air frais qu’elle s’est levée - elle l’a attrapé. elle l’a attrapé par son putain d’col pourri et elle lui a collé son poing dans les chicots alignées en diagonales. ça la lance dans les phalanges ; il a arrêté de rire. y a presque plus un bruit. puis un ramdam de l’enfer - elle croit bien qu’elle va crever cette fois, qu’on va l’enterrer six pieds sous terre, paraît qu'il était handicapé le cas social de marty. rigole à la gueule de leur fausse morale à deux balles, manque de se prendre la raclée de sa vie. - tu dégages, j’t’avais prévenue - mais ça vaaa, il est pas mort - virela porte claque, elle rate une marche, soupire comme si son âme était en train de la quitter. reste mi-assise mi-allongée devant le bâtiment, affalée comme un mort - rend les pintes qu’elle s’est enfilées juste à côté, s’essuie la bouche avec la manche de sa chemise dégueulasse, marmonne. ça pue la pisse et la bile, il caille et elle est même pas capable de ramper jusqu’au bord de mer - ivre morte et jetée dehors, ç'aurait été le nom du tableau. - fais chier - fais chier - fais chier |
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