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 quand la muse sort du livre, l'écrivain s'ennivre d'elle - sherlock

écrivainpoème d'hiver
Vivi Morrison
Vivi Morrison
épargné(e)
avatar // crédit(s) : ☾ k. knightley, gāshina et bandit rouge pour le gif.
âge : ☾ trente-quatre ans.
statut marital : ☾ à fuir, myocarde oppressant, possessive et abusive, jalousie maladive.

quand la muse sort du livre, l'écrivain s'ennivre d'elle - sherlock Ic3
métier : ☾ beauté théâtrale, comédienne aux palmes qui (dé)froissent, femme de chambre au crags quand elle ne pianote pas.
carcasse : ☾ énergumène mortelle.
damnation : ☾ phobie parasite des mouettes.

échanges : 1627
arrivée : 10/07/2019


cthulhu fhtagn
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Mar 31 Mar - 1:05

date du rp ≈ vendredi 26 février.
lieu du rp ≈ the crags, @sherlock oska

Le bout de terre pas si touristique, caillou qui ne vit que par le souffle des citoyens qui le peuplent, nouveaux visages peinent à amener leur cœur à vouloir s'y loger. C'est qu'il n'y a que les membres éloignés de famille qui rendent visite qui s'installent le temps d'un instant et qui animent davantage les commerces, notamment l'auberge. Tous les jours, c'est la même rengaine. Dépoussiérer des chambres qui n'ont pas vu âme qui vive autre que la sienne ou celle de cavaliers d'une nuit enclins aux trahisons dès le matin levé. Aérer. Refermer les fenêtres derrière elle. Passer la serpillère entre les chaises, en dessous des jambes tendues en l'air, les petons posés sur les tables qu'elle désencrasse l'instant suivant. Elle sert à boire quand l'arrière du comptoir est désert, rangent les bouteilles de façon mécanique. Puis quand viennent les après-midis habituellement calmes, elle remonte à l'étage et s'installe sur un matelas duveteux sur lequel elle s'allonge. Observe le plafond, perdue dans des pensées trop emmêlées pour qu'en une paire d'heures elle puisse les clarifier, parfois bouquine les œuvres empruntées à la bibliothèque ou achetées à la librairie. Puis, trop souvent malheureusement, elle imagine sa vie si elle avait eu l'audace de prendre le large. D'voguer jusqu'au plus gros bout d'terre. C'est qu'elle a rêvé d'aventures sans pour autant saisir les opportunités. C'est qu'elle est quand même bien trop attachée à l'île pour la laisser de côté. Mais c'est surtout qu'elle attend sagement, bien trop patiemment pour celle dont on connaît son empressement et sa fébrilité. Mais pour lui, elle peut bien prendre son mal en patience, quand bien même on lui dit, on lui répète de n'pas s'accrocher à l'image d'un homme qu'elle n'a pas vu depuis trop longtemps.

On vient frapper à la porte. Signal pour lui dire que la pause est terminée. Que l'soleil se couche doucement sur Selkirk et que ses habitants vont commencer à affluer pour manger un bout, boire un verre ou simplement se réunir entre amis. Elle se relève, passe quelques coups de paumes sur les habits un chouïa froissés, lâche les cheveux qui glissent sur les épaules. Descend les escaliers pour n'voir personne derrière le comptoir, encore une fois. C'est que parfois, les employés n'sont pas très ponctuels, ou qu'ils pensent que Vivi peut faire office de bonne remplaçante. La porte d'entrée s'ouvre, s'ferme, s'ouvre, s'ferme, inlassablement. « Vivi, client avec valise, tu t'en occupes. » qu'on lui souffle tandis qu'elle tente tant bien que mal de faire partir une crasse accrochée au comptoir (et elle n'parle pas des soûlards qui y crèchent). Elle contourne le bar pour passer de l'autre côté, la tête baissée et les pupilles qui lorgnent le parquet, puis qui finissent par se poser sur la valise fermement tenue. Alliance au doigt, homme seul, sûrement un autre qui va tromper sa femme avec une pauv' femme du village, qu'elle se met à penser avant de lever la tête pour gratifier d'un bon accueil. Mais elle peine à déglutir, sonnée par une grosse claque invisible qui a le même effet que si elle sautait du haut du phare (du moins, elle imagine). Elle cligne des yeux, fronce les sourcils et les lèvres s'étirent dans un grand sourire qu'on n'avait pas aperçu depuis quelque temps. « Sherlock ? »

Spoiler:
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cthulhu fhtagn
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Mar 31 Mar - 1:34

date du rp ≈ 26 février 1982
lieu du rp ≈ he crags, auberge


Le coeur s'anime.
À peine quelques heures d'errance sur cette île qui se veut sordide, endroit étrange aux milles secrets inavoués, cachés. Mais Sherlock se sent déjà comme chez lui, comme il ne se l'est jamais senti nul part. Il ne serait poser les mots sur ce qui l'anime, comble d'un paradoxe pour un écrivain comme lui. Mais rien ne vient, rien ne serait expliquer l'enthousiasme qui le prend dès qu'il pense à cet endroit.

Mais maintenant, il y est. Passé retrouvé, presque inchangé. Dès ses premiers pas sur l'île, le visage du protégé est apparu comme dans ses souvenirs. Rien ne change, tout perdure ici. C'est peut-être ça qui le rassure, qui le fait tant aimer cet endroit absurde. Pourtant il ne devrait pas. Au fond de lui l'écrivain culpabilise de se sentir si bien alors qu'il a laissé ailleurs celle qui partage l'anneau au doigt. L'amour est là, ne s'estompera pas avec la distance. Mais l'égoïsme d'une liberté attrapée a prit Sherlock pour revenir sur cette île qui, comme une sirène, ne cessait d'hanter ses pensées.

Et il a flâné. Eternel rêveur baroudeur, vieille valise usée en main et besace à l'épaule, il a redécouvert cet endroit comme la toute première fois. S'est attardé sur la plage, mangeant un sandwich préparé de la vielle. Assis sur le sable, la nuit guettant de plus en plus, le son des vagues lui disent qu'il est chez lui. Et déjà il écrit. L'inspiration vient si vite, tout est facile. Les mots glissent de ses doigts pour venir se fixer sur le papier qui ne demande qu'à prendre vie, qu'à raconter les histoires d'un coeur débordant d'aventures.

Puis la brise se fait sentir. Il sort le nez de son carnet, le ciel a déjà revêtue son manteau du soir. Une sourire éclair cette noirceur, celui de Sherlock. Il ne tarde pas, range ses affaires et laisse ses pas sur le sable, direction l'auberge. Il a oublié avec le temps, les détails pourtant si importants. Il se souvient du visage envoutant de la muse capturant ses lèvres tout autant que son coeur. Mais le métier reste en suspend, perdu dans les méandres de son esprit.

Mais lorsqu'il voit la beauté jadis tant aimé, c'est comme une évidence et il se souvient de son gagne-pain, à la douce. « Sherlock ? » Elle sourit, et ce sourire vaut tous les sourires du monde. Il ne peut que la copier, étirant ses lèvres joyeuses et sincères, ne pouvant faire autrement que de s'approcher d'elle. Pourtant il hésite, à peur d'un mirage.

Et il comprend Sherlock, que ce n'est pas tant l'île qui était sirène hurlante, mais elle.

La valise se pose au sol, les bras de l'écrivain s'ouvrent. L'hésitation a eu son temps, deux-trois secondes seulement, mais le coeur ne demande qu'à sentir la peau contre la sienne, alors Sherlock, il prend la belle dans ses bras. « Vivi. » Le coeur palpite alors qu'il ne devrait pas. Et l'image de celle qui le détient flash dans sa mémoire. Il est marié, ce n'est pas bien de serrer dans ses bras le premier amour de toute une vie. Alors il arrête, se retire de l'étreinte. Mais ne peut se résoudre à couper tout touché. Une main reste sur l'épaule, descend sur le bras. S'il osait, il prendrait sa main. « Tu n'as pas changé, toujours aussi... toi. » Toi. C'est le plus beau compliment qu'il puisse faire.

Parce que ce toi, c'est elle. Et qu'elle est la muse éternelle.


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Mer 1 Avr - 0:16

date du rp ≈ vendredi 26 février.
lieu du rp ≈ the crags, @sherlock oska

Des années. N'a pas compté les jours, heures ni secondes, a laissé le temps faire son œuvre, passer, filer entre les doigts. Parfois a eu l'impression, amère et morne, de perdre quelque chose. De laisser échapper sans plus jamais avoir l'opportunité de rattraper. Pourtant, là, les pupilles scrutant distinctement chacun des traits du visage devant elle, dessiné comme une illusion qu'elle ne veut pas ni ne peut croire irréelle, elle espère. Y a le palpitant qui tambourine à vive allure, qui s'accélère, puis qui se serre. Alliance lui revient en image, claire, nette, trop précise pour qu'elle l'ait imaginé. Qu'un bijou, rien d'autre, relativisme réconfortant. L'étreinte dès la valise posée sur le parterre vient réchauffer la carcasse trop longtemps restée atone, et le souffle resté coincé dans la poitrine parvient à trouver son chemin jusqu'aux lèvres, soupir retenu depuis ce qui a semblé être une éternité, trop d'années. Si ça ne tenait qu'à elle, les bras seraient restés plus longtemps enroulés autour de la nuque, autant de temps qu'il a fallu à Sherlock pour reposer un pied sur le caillou abandonné. Mais elle sent le retrait se faire, bras ballants près du corps, elle joint ses propres mains entre elles et entortille ses doigts comme elle le fait si bien quand elle est préoccupée. Elle garde la même risette qui illumine les traits dont on ne distingue que trop peu les tracas, bercée par la douceur de l'avoir retrouvé autre part que dans des songes nocturnes. Elle balaie avec difficulté des interrogations dont elle craint les réponses qui, de toute évidence, démantèleront et feront s'effondrer des espérances et désirs naïfs d'antan. Le subconscient le sait, l'inconscient aussi, le déni, lui, préfère retarder les vérités.  

Il a la main, encore sur son bras, et les yeux de Vivi, eux, peinent à soutenir le regard échangé. Parce qu'il n'y a qu'une envie, de baisser le menton et de toiser la bague. Toujours aussi toi, elle arque le sourcil, faussement interrogateur, piètre comédienne dont on reconnaît les artifices d'un coup d'œil, même avec tous les efforts du monde ne peut dissimuler les incertitudes. « J'ose espérer que c'est une bonne chose, que je sois toujours aussi moi. » qu'elle rétorque avec un brin d'amusement. Baisse les yeux vers la valise, inévitablement, bague dans le collimateur, frisson mélangé de chaud et de froid qui parcourt l'échine. « C'est que t'en as mis, du temps, à revenir. » Elle attrape la vieille malle, quémande les clés de la chambre derrière le comptoir qu'on lui refile aussitôt demandé. « Tu vas rester combien de temps, cette fois ? » Elle a le dos tourné, s'apprête à avancer vers les escaliers pour rejoindre les chambres, d'un signe de la main lui fait signe de la suivre pour l'installer. Elle tourne la tête, assez pour pouvoir jeter un coup d'oeil derrière elle et observer Sherlock. « Parce que je suppose que c'n'est pas pour mes beaux yeux que t'es revenu ou que tu comptes rester. » Elle en rit pour faire passer la pilule, ne fait que semblant, a le regard appuyé sur l'anneau pour qu'il comprenne de quoi elle parle. Elle a le sourire plein de malices, pleins de mensonges, elle a le sourire forcé pour pas se fracasser en mille morceaux sur le sol du Crags. Elle a les beaux yeux qui se cachent derrière les cils qu'elle bat, paupières qui s'ouvrent et qui se ferment à chaque fois laissent apparaître des yeux toujours plus brillants, presque trop humides. Se racle la gorge. « Fais attention dans les escaliers, le tremblement de terre n'a pas été tendre avec les marches. »
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Mer 1 Avr - 2:17

Le regard qui perce, se berce d'illusions. Cette femme qu'il n'a jamais vraiment oubliée, et pourtant remplacée. L'anneau à son doigt en est la preuve ultime qui assassine les espoirs de celle qui attend depuis quatre ans, alors que lui a continué sa route, son chemin, main dans la main avec une autre. « J'ose espérer que c'est une bonne chose, que je sois toujours aussi moi. » Il retrouve là la répartie de la muse, à la langue bien farouche qui ne fait jamais mouche. Et ça le fait sourire l'écrivain. « Bien entendu. » Elle baisse le regard, perd un peu se sourire, cet amusement qu'il adore pourtant voir. « C'est que t'en as mis, du temps, à revenir. » Réalité qui claque, attaque dissimulée dans une légèreté dont elle a le secret. Il ne sait pas quoi répondre à ça, il ne peut pas démentir. Il est soudainement gêné, devient petit garçon timide tandis qu'elle prend les rennes, prend la valise. « Tu vas rester combien de temps, cette fois ? » Il n'a pas le temps de répondre que la seconde attaque perce son coeur. « Parce que je suppose que c'n'est pas pour mes beaux yeux que t'es revenu ou que tu comptes rester. » Il traine, ne la suit pas directement. Doucement les pensées font leurs chemin dans son esprit. Est-ce qu'elle est en colère ? Lui en veut-elle d'avoir mit si longtemps à revenir ? « Je.. resterais un moment, je pense. » Il ne sait pas quoi répondre d'autre. Ce n'est ni l'endroit ni le moment de poser l'anneau sur la table, de parler de Marie-Rose.

Mais le pire c'est qu'elle rit. Et Sherlock, il ne sait pas percevoir le faux. Est-elle vraiment amusée ou fait-elle semblant, car la muse est blessée ? Il n'en a vraiment aucune idée. « Fais attention dans les escaliers, le tremblement de terre n'a pas été tendre avec les marches. » Il hoche la tête. Mais s'abaisse, se penche vers elle pour récupérer la valise. Elle a beau travailler ici, il ne veut pas qu'elle le traite comme un client. Il veut... il ne sait pas. A-t-il le droit d'espérer retrouver les rires d'entant et les sourires dont elle seule à le secret ? Les mains se frôlent et il se surprend à s'y attarder une-deux secondes, avant de récupérer l'objet. « Je m'en occupe, je vais la porter. Je te suis. »

Ils montent et le silence s'installe. Comme deux adolescents se retrouvant après un amour d'été. Mais entre eux, c'était bien plus. Alors il ose, doucement. Dans ce couloir serré qui craque sous leurs pieds. Il est maladroit l'écrivain, n'a jamais comprit pourquoi certaines femmes l'aimaient, lui qui est si timide. Il replace ses lunettes d'un geste peu confiant, détourne légèrement le regard en offrant un sourire sincère, mais si discret. « Je suis content de te revoir, et de voir que tu sembles aller bien. » Il ose finalement poser son regard sur celui de la muse. De sa muse. Cette sirène qui de ses prunelles l'ensorcelle. « Pour répondre à ta question... Je suis revenu parce que j'ai encore beaucoup de chose à découvrir ici. Des choses à écrire. » Le regard s'arrête, tout autant que le temps. « Des choses à vivre. »




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Vivi Morrison
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Mer 1 Avr - 23:51


C’est que tant bien que mal, elle essaie, Vivi. Elle a le sourire assiégé aux lippes, la risette contrefaite et les mots qui ne mentent pas. Lexies se veulent légères alors que le poids des termes explicités a comme un effet foudroyant, bombarde le cœur à chaque battement. C’est comme si les années passées à attendre n’avaient été qu’une perte de temps. C’est qu’en réalité, tous ici présents avaient raison. Qui encore sur l’île n’avait jamais entendu l’histoire de celle qui attend ? De celle qui depuis quatre ans, prend son mal en patience ? On lui a dit, pourtant, de ne pas se laisser berner. De ne pas croire des paroles qui semblaient si vraies sur le moment, l’instant présent. Visiblement pas celui d’après. C’est que Vivi, quand bien même y a l’énervement qui vient titiller et qui raidit chacun de ses membres, elle ne veut pas tout gâcher. N’a pas enduré quatre années d’absence pour se laisser submerger par une amertume et un chagrin auquel elle n’avait pas encore eu la fortune de goûter, et qu’elle n’avait pas même imaginé devoir supporter. C’est qu’elle attendra, Vivi, d’être dans un endroit confiné où oreilles ne peuvent se balader pour laisser calamités s’abattre sur les façades. Il restera un moment. Ne se fait pas même d’illusions. Partira comme la dernière fois, soit ailleurs, soit ici mais ne sera de toute façon jamais sien, retrouvera l’autre qui l’a remplacé quand elle n’était pas là. Vivi, elle n’sait pas trop si ce qui l’accable est le fruit de sa naïveté qui l’a poussé à s’accrocher à des serments bafoués, ou si c’est la trahison de Sherlock qui l’a piétiné.

Lui a pris la valise des mains qui se sont à peine effleurées, assez pour en sentir une chaleur nostalgique endormie qu’elle ramène dans les tranchées. « Je suis content de te revoir, et de voir que tu sembles aller bien. »  Semble aller bien, qu’une impression qu’elle fait transparaître dans l’artifice d’expressions revisitées. Elle soutient le regard, pourrait s’y perdre si la lucidité venait à l’abandonner. Elle se contente dans un premier de hocher la tête. Ne dira pas qu’elle va bien, ne mentira pas, se cantonne à un mouvement incertain à l’interprétation subjective. Des choses à vivre, qu'il dit. Ne sait pas comment le prendre, ne sait pas si elle doit s’emporter, ne sait pas si elle doit tout balancer à la figure. Adulte enfantine, restée chiard d’avant, elle serre la mâchoire parce que prête à dégueuler un ramassis de rancœur, néanmoins l’affection - pour n’pas dire l’amour qu’elle veut étaler -, l’en empêche. Des choses à vivre. Elle aussi, elle a tant à vivre, mais a pensé à l’attendre. Aurait voulu partir, elle aussi, ici et là, jamais ne l’a fait à cause de la pensée réitérée, et s’il revenait et que j’n’étais pas là pour lui ? Jamais ne s’était dit qu’il reviendrait, qu’elle serait là, mais qu’lui, n’le serait pas réellement pour elle. « Mmhmh. Je dirais que t’as déjà beaucoup vécu en quatre ans, si je n’m’abuse. Un coup d’œil suffit. » Bague au doigt. C'est presque taquin, presque espiègle, presque joueur, presque seulement. Elle hausse les épaules, mollement, indistinctement. Ébauche le sourire. Sauver les apparences, trop de fierté pour tout avouer. Se sent un peu bête pour oser même en parler. Elle finit par pousser une des portes, crissement lui fait froncer les sourcils et tirer une moue peu raffinée. « Ça n’paie pas d’mine mais ça reste ce qu’il y a de mieux. » Elle en ouvre la seule fenêtre, aère la pièce parce qu’elle ne l’a tout bonnement pas fait plus tôt. « Toujours grand poète quand tu n’es pas aventurier à tes heures perdues ? » qu’elle interroge avec une once d’amusement, teintée d’une curiosité méfiante et d’une admiration pas si peu méconnue. A toujours aimé écouter les récits des baroudeurs et vagabonds. Lui permettait d’se mettre à leur place le temps d’une histoire où elle n'était plus la Vivi d'Selkirk.
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