vivi morrison
identité ≈ morrison, pas des moindres. le prénom tué dans le surnom,
vivi qu'on s'écrit pour interpeller la carcasse déambulant dans ses robes légères, le sourire mutin au bord des lèvres rosées qui suffit pour écho.
vivian aboyé dans des râles anhélant d'un paternel intransigeant, beuglé dans l'animosité des mauvais jours.
âge ≈ trente-quatre ans s'inscrivent en légers plissements sur la peau, marques d'un temps, celui qui plie bagage sans qu'on n'ait pu davantage profiter de lui. périodes qui tirent leur révérence et qui la laissent, là, inchangée, personnalité immuable.
lieu de naissance ≈ ce bout d'île,
selkirk connue comme le fond de la poche d'un vieux blouson laissé à l'abandon. pas d'autres échappatoires que le caillou, pas l'envie d'évasion et d'escapades aventureuses au-delà des mers, sur la boue des autres.
statut marital ≈ célibataire aux cils qui battent aussi rapidement que le palpitant qui cogne contre le poitrail. premier regard échangé, sourire s'accroche aux lèvres qu'elle veut instantanément goûter.
volage qu'ils disent, là où elle préfère se définir comme ayant un
coeur d'artichaut qui ne parvient pas à anesthésier les sensations et tendresses échangées. pourtant, l'coeur bat pas
autant qu'autrefois. y avait que lui, qui avait ce
quelque chose qu'elle ne retrouve pas. éternelle insatisfaite des conquêtes pour l'oublier, toutes infructueuses.
orientation sexuelle ≈ bisexuelle, crépuscule accompagné d'hommes ou de femmes, aux bras s'épinglent les carcasses aux courbes et statures hétéroclites. se plaît des caresses tantôt doucereuses, d'autres fois lubriques.
métier ≈ les membres s'articulent aux intonations qui font crisser les dents. trop bavarde à qui la comédie n'a pas fait de cadeaux, l'ordinaire dont les talents ne veulent pas se relever,
comédienne en carton,
pianiste en herbe et surtout,
femme de chambre aux crags.
carcasse ≈ pas plus mortelle qu'elle.
traits de caractère ≈ aimable, appliquée, audacieuse, aventureuse, captivante, confiante, débrouillarde, divertissante, entreprenante, imaginative, perspicace | abrupt, accusatrice, autoritaire, bavarde, bagarreuse, baratineuse, blessante, désinvolte, excessive, impatiente, influençable, joueuse, mesquine, persécutrice, provocatrice, rancunière, sarcastique, susceptible.
groupe ≈ le sacré.
avatar ≈ keira knightley.
crédit(s) ≈ bandit rouge.
citation
selkirk ≈ C'est qu'on ne veut ni briser ses rêves, ni alimenter des phantasmes qui ne se réaliseront jamais. C'est qu'on lui dit qu'elle est douée, qu'elle a du talent, qu'elle est faite pour la comédie. On appuie surtout sur le fait qu'elle est bien meilleure au piano que sur le plancher, et au fond, on sait qu'elle en a conscience. C'est qu'elle est persévérante, mais qu'elle devrait laisser tomber. C'est qu'elle lave mieux les draps et les chambres du Crags qu'elle n'est bonne actrice. Pourtant très bonne menteuse. C'est qu'elle n'est pas méchante, mais qu'il faut tout de même faire attention à ce qu'on dit quand elle est dans les parages. C'est qu'faut avoir des pincettes, avec elle, qu'faut pas trop s'approcher, qu'faut pas trop tenter le diable au risque de le rencontrer. C'est qu'on apprécie ses mélodies pianotées, que les sons qu'elle crée sont à la fois élégants et euphoriques, qu'ils permettent aux extravagances imaginaires de prendre vie dans nos vieilles caboches amnésiques, agnosiques. C'est qu'faut quand même faire attention, parce qu'on peut rapidement se retrouver à ses bras sans comprendre ni comment ni pourquoi. C'est qu'faut quand même pas
trop trop s'approcher des Morrison, y a l'fou, puis y a elle, l'hystérique suffocante. C'est qu'on en a vu des hommes, se mordre les doigts, des femmes aussi, c'est qu'on les a vu craquer sous la pression, lex exigences, les impulsions, les intimidations, les menaces, le tintamarre délirant. C'est qu'elle prend par les sentiments, c'est qu'elle bat des cils, déblatère ses plus beaux boniments, c'est qu'on finit par y croire, à ce qu'elle dit, à ce qu'elle avoue, confesse, admet sans flétrissure, on avale les bobards tout en ayant conscience qu'ils en sont.
malédiction personnelle ≈ Pépiements des volatiles qui survolent le rivage, bord de mer assujetti par les barquerolles des écumeurs armateurs de l'île. Caillou fossile où la plage héberge les visiteurs locaux, ceux qui épient le large en quête d'une aventure imaginaire, ceux qui apprennent de l'étendue qui leur est méconnue, ceux qui s'emprisonnent dans les songes insaisissables des nébuleuses marines. Gamine intrépide, audace téméraire et surtout déraisonnablement impulsive, diablerie espiègle sur le bord des lippes roses lilas, petons s'enfoncent dans le sable suintant de l'humidité environnante. Dans les airs, les horreurs volent. Battent des ailes, braillent. Ils sont assez loin, inatteignables,
en sécurité qu'elle pense être grâce à la distance qu'il y a entre eux. Les pupilles lorgnent, suivent les mouvements graciles des mouettes qui gravitent. Mais quand ça descend, quand ça pique vers la terre ferme, faut qu'elle se recroqueville. Cœur qui bat à l'allure effrénée, rythme saccadé, respiration oppressée, s'époumone, paumes halitueuses et tremblements irréprimables.
Satanées mouettes, fervents serviteurs du mal, phobique de ces bestioles qui, a priori, ne lui ont jamais rien fait mais qu'elle a en horreur d'aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir.
gāshina
les présentations ≈ ex-pyromane.