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 laisse la souffrance en silence.

écrivainpoème d'hiver
Timothy Lockwood
Timothy Lockwood
épargné(e)
avatar // crédit(s) : ben mendelsohn, hedgekey bb.
âge : quarante-neuf ans. une vie tapie au fond de lui qui ne demande qu'à naître.
statut marital : bon pour une nuit seulement. proies qu'il dévore pour éviter qu'il soit la chair jetée et délaissée.

laisse la souffrance en silence. Cbfbc689bf5bf72fd8f06853af9f58099627c7ae


un être resté sauvage sans raffinement,
sans culture un désert aride d'ajoncs et de basalte.

métier : médecin. fausse vocation, chemin tout tracé, illusion d'un prestige et véritable talent frustré.
carcasse : mortel. fatalité pitoyable d'un homme tout autant misérable.
damnation : rêveur éveillé. l'monde qui s'écrase sous le fantasme et l'emporte dans ses absurdités.

échanges : 113
arrivée : 11/04/2020


cthulhu fhtagn
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Jeu 16 Avr - 15:41

date du rp ≈ 15 mars 1982.
lieu du rp ≈ le dispensaire.

l’temps est interminable.

son ressenti, par rapport à l’allégorie de la poussière dorée qui s’écoule de l’immuable sablier aussi bien imaginaire que réel, a toujours été quelque peu tordu. les cendres d’étoiles de la fatalité pendulaire tombent sur et tout autour de lui, l’amenant vers une mort certaine ; s’il n’est que mortel, il est persuadé que l’immortalité existe bel et bien dans l’âme de l’aiguille encore plus transcendante qu’une épée de damoclès.
le temps est joueur et cruel. et aujourd’hui, alors que l’immortalité s’est transformée en éternité, à l’amer synonyme d’ennui, son ressenti est plus distordu et tendu que jamais.

force bien supérieure à la sienne, ce qui n’est pas bien difficile puisqu’elle est déjà habituellement assez nulle, lockwood est resté cloitré dans son lit pendant des semaines, à l’illusion de longues années interminables. il aurait très bien pu se méprendre et croire qu’il était mort, si ce n’est pour la sensation d’être une enclume et surtout la douleur intense, qui ne semble pas s'affaiblir, jusqu’à l’empêcher de tomber dans les bras de morphée – sadique ironie alors qu’il passe sa vie actuelle au lit.
amélioration de sa condition, force qui n’est plus semblable à celle du néant, et il peut enfin se lever du lit. sa liberté n’est encore une fois que très risible. entre son lit et sa fenêtre, son cœur balance, et il comprend instantanément que son libre arbitre n’est qu’illusoire alors qu’il s’engrène dans un cercle vicieux que de vouloir l’autre lorsqu’il en a un. l’ennui d’être au lit, la souffrance d’être à sa fenêtre alors qu’il ne se passe même pas tant de choses que ça du côté de la rue ; il n’y a pas de bonne réponse.
ce qui le fait surtout grincer des dents, c’est qu’il se sent plus seul que jamais. une solitude qui renforce son sentiment, d’habitude enfoui en lui dans un but de déni, de n’être qu’un ver de terre dans ce grand univers, de ne servir absolument à rien. toute sa vie timothy s’est plié en quatre pour se conformer aux attentes des autres, dans l’espoir d’être un lockwood digne de ce nom, et alors que le demi-siècle va bientôt frapper à sa porte, il ne peut qu’admettre que ça a été bien vain, inutile.
non, décidément l’enfermement n’est pas fait pour lui. il est bien mieux à se cacher derrière le rideau opaque, et pourtant déchiqueté, que de centrer sur lui-même – comme on dit – et de réfléchir en arrière sur sa vie pathétique.
c’est pour ça, c’est pour fuir encore, que dès qu’il peut marcher plus que quelques minutes, que dès qu’il remet le pied en dehors de son huis-clos – hallelujah – il prend la décision de reprendre sa place, son droit, le travail.

bien sûr, il n’en parle à personne. parce que, bien sûr, c’est fortement déconseillé. il a déjà une certaine chance que sa guibole ne soit pas complètement foutue et qu’il puisse reprendre le travail, à un moment, normalement pas maintenant. mais il n’en a plus rien à foutre – pendant un instant éphémère, il ne se voile pas la face sur sa soi-disant rébellion – et lockwood joue au con. il attend encore un peu avant de remettre les pieds dans son cabinet, toutefois sa décision est prise et ferme. secrète, alors que ni son nouveau collègue – quelque chose fox, il croit – ni même loth ne sont au courant de son retour.
son cœur tambourine – un peu comme toujours, panique et faiblesse qui pulsent dans ses veines – et ses intestins se tordent à cette dernière pensée. néanmoins, il est trop lâche pour l’affronter. il sait que si loth lui demande – ordonne – de rester sagement chez lui, il le fera. trop docile, il n’a jamais pu dire non, surtout pas à lui. il le fera et ça tuera ses derniers pauvres remparts de sa santé mentale. alors il ne dit rien, garde tout pour lui. il sait pertinemment qu’il faudra tôt ou tard affronter son frère – aheum – mais il choisit la fuite et le contournement de problème, pour le moment.

ça va être une longue journée, il le sait.
il va efforcer son corps plus qu’il ne le faut et sa jambe va le faire atrocement souffrir. il va aussi devoir avoir une discussion avec dr. quelque-chose-fox qui va probablement l’agacer. et il va arriver d’autres choses qu’il ne peut évidemment pas prévoir.
ça va être une longue journée, et pourtant il a l’sourire.
l’impression de redevenir le médecin de selkirk, de retrouver sa place et de servir à quelque chose.

la matinée s’écoule paisiblement, la poussière dorée du sablier reprend son cours comme elle se doit. dr. lockwood n’en a pas réellement quelque chose à foutre des bobos superficiels des habitants de selkirk qui viennent le voir. cependant, il est facile de se replonger dans les bonnes – mauvaises – vieilles habitudes. l’sourire placardé sur sa sale trogne comme signe de sympathie, son oreille presque attentive alors qu’ils lui racontent tous leurs vies plus qu’il n’est nécessaire. lockwood se noie agréablement dans le déni, ses vrais problèmes restent à la surface, comme il l’a toujours fait.
l’dos tourné alors qu’il remplit son carnet de suivi, professionnel malgré tout, une main inconsciente qui masse sa cuisse qui crie déjà à l’irresponsabilité de sa décision, la porte s’ouvre. le point à la fin de sa phrase, son sourire charmant sur les lippes, celui qu’il a passé des années à perfectionner, et il se retourne, en attrapant sa canne à portée de lui, prêt à recevoir son nouveau patient.
l’sourire qui tombe, l’visage qui perd un peu de sa couleur – déjà pas rayonnante. lockwood reste comme un con, image parfaite du poisson à la bouche ouverte, alors qu’il regarde droit dans les yeux loth. la confrontation arrive plus tôt que prévu, mais il n’dit rien. trop lâche. il attend que ça soit son ami qui lance les hostilités, pour s’adapter, se conformer, une fois de plus.
l'temps s'arrête, une fois de plus.
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Cain Loth Arran
Cain Loth Arran
épargné(e)
avatar // crédit(s) : mads mikkelsen + kaotika
âge : 49.
statut marital : ce qu'il faudrait de mots pour dire cette chose inutile cette fuite ce refus de conformer parce que soif de se trainer partout sans s'arrêter nulle part

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I LIE
métier : distilleur.
carcasse : mortel.
damnation : frémissements de la chair putrescible absolue terreur des infections

échanges : 51
arrivée : 04/04/2020


cthulhu fhtagn
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Mer 29 Avr - 17:24

date du rp ≈ 15 mars 1982
lieu du rp ≈ le dispensaire

fade

il y a quelque chose du jeu des amants qui se cherchent
quelque chose du type qui en voulant faire des surprises devient manipulateur
loth planqué derrière sa fenêtre regarde la vie se faire et les jugements vont tellement à plein tuyau dans son crâne qu'il n'a même pas conscience de sa position critique.
derrière lui remontent les odeurs rauques de la distillerie. rauques oui elles annoncent déjà les gorges irritées les tourbillons d'esprit. il aime la chaleur des grosses cuves qui l'enveloppent de loin, qui retroussent ses manches pendant qu'au dehors il pleut. il observe les petites gouttes les gens qui se hâtent et son corps s'offre à la température presque infernale qui règne ici. ici à la distillerie arran règnent deux choses : loth et la chaleur. ils sont maîtres en ces lieux, il s'en est assuré et plus rien ne vient limiter son espace vital. plus rien ne le dévie de ses objectifs. il n'accepte de remplir la paperasse que depuis qu'il est assuré d'être seigneur. ce n'est que lorsqu'on est au sommet qu'on accepte d'accomplir les tâches les plus basses.
sa carcasse est maintenant tout à fait repue de bien être. bientôt il descendra dans le foyer des employés pour se servir à leur cafetière ses mains ailes autour de la tasse repu de bien être repu de pouvoir. et maintenant qu'il songe à bouger, au moment où ses yeux se détachent de la fenêtre, sa vision périphérique accroche une tâche claudiquante une tâche qui ne bouge plus comme avant mais qu'il ne connait malgré tout que trop bien, trop bien. dans la rue pavée timothy lockwood se fraie un chemin comme il peut, pathétique diminué auquel on cède le passage. et il le voit bien, maintenant qu'il regarde tout à fait, que les gens le considèrent, le regardent avec une sorte d'admiration qui n'existait pas avant. dans les yeux des gens il y a écrit "quel courage", et timothy avançant comme un martyr de guerre ne s'en rend même pas compte. dans l'esprit de loth naît cette pensée incongrue, absurde : il ne mérite pas son handicap. il secoue cette pensée derechef et s'apprête à renoncer à son café pour courir rejoindre le médecin diminué puis change d'avis. il sait très bien où il se rend. il va faire mijoter un peu les choses.
il y a quelque chose du jeu des amants qui se cherchent.
quelque chose du type qui voulant faire des surprises devient manipulateur.
il ne va pas s'abaisser à courir. il descend tranquillement les escaliers, entre au foyer, salue les ouvriers qu'il croise et se sert une tasse de café. ses mains ailes autour de la tasse. il aime à se brûler le palais à la première gorgée. il aime prendre son temps avec le café comme avec tout. un malin plaisir à créer l'impatience. il se brûle le repose joue de la langue sur la cloque en formation, trempe un doigt dans le liquide bouillant, le lèche, souffle, le reprend et bientôt cul sec. maintenant il peut doucement enfiler son manteau sortir choquer son corps à la température extérieure et surtout, surtout, sortir choquer le corps de Timothy à le surprendre.
il entre dans le dispensaire toujours sans se presser, avec la délicatesse d'un vrai patient. il ne dit d'abord rien parce qu'il veut voir le visage de son ami se retourner et découvrir seul. il n'est pas déçu. ça passe par toutes les nuances du blanc puis du rouge avec une touche de vert. il l'aurait attrapé en train de tuer quelqu'un il aurait réagit plus tranquillement. loth sourit. sourire moqueur, sourire pervers, lui même serait bien incapable de le dire. docteur lockwood, je ne vous savais pas si dévoué. à moins que ce soit une manière détournée de clamer à selkirk que ça vous manque de jouer au docteur ? ça n'a rien de subtil, il le sait, il s'en fout. maintenant qu'il a eu le visage il veut voir les mots trébucher bafouiller s'entremêler les uns aux autres et comment. il veut la suite de la confusion.
il y a quelque chose du jeu des amants qui se cherchent mais ça loth il ne le sait pas.
(c) AMIANTE
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Timothy Lockwood
Timothy Lockwood
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âge : quarante-neuf ans. une vie tapie au fond de lui qui ne demande qu'à naître.
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un être resté sauvage sans raffinement,
sans culture un désert aride d'ajoncs et de basalte.

métier : médecin. fausse vocation, chemin tout tracé, illusion d'un prestige et véritable talent frustré.
carcasse : mortel. fatalité pitoyable d'un homme tout autant misérable.
damnation : rêveur éveillé. l'monde qui s'écrase sous le fantasme et l'emporte dans ses absurdités.

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arrivée : 11/04/2020


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Mar 5 Mai - 19:52

date du rp ≈ 15 mars 1982.
lieu du rp ≈ le dispensaire.

devenu maître d’un déni presque parfait, il s’avère que celui-ci a également ses limites. comme toute chose, lui dira-t-on ; mais il était assez fou pour y croire jusqu’au bout, pour croire qu’il serait résistant jusqu’à la fin de ses jours et se suffirait dans ce voile.
c’est la goutte d’eau de trop. et alors que ça déborde de partout ; on ignore l’inondation, on prétend que tout va bien, jusqu’à ce que le vase finir par exploser et l’eau fuir par tous les trous. on espère qu’il n’explosera pas, déni de fou alors qu’on sait pertinemment que cela arrivera. on le sent déjà.
il s’est toujours conforté dans ce déni, être monsieur tout l’monde n’a jamais été véritablement dérangeant. mais c’déni si commode s’use, et la sensation désagréable d’hypocrisie le titille de plus en plus comme de mauvaises chatouilles. cette sensation hypocrite de fuir les problèmes alors que dans l’fond il attend que ça. les provoquer et les aggraver jusqu’à ce qu’ils deviennent trop gros, pire que l’éléphant dans un couloir, et qu’ils fassent mal. que ce soit à lui ou aux autres – lâche et égoïste, il préférerait largement que ce soit les autres qui souffrent.
c’est un peu le jeu qu’il joue, pas très bien en plus, en reprenant le travail et surtout en ne le disant à personne. il s’persuade de mille et une raisons, pour lesquelles il reprend l’taf – il ne veut pas mourir d’ennui – et pour lesquelles il ne veut le dire à personne – il veut qu’on lui foute la paix. probablement que c’est vrai, en partie. toutefois, au fond de lui, cette personnalité, qui ne s’exprime pas encore, espère foutre la merde, créer un certain chaos qui lui sera bénéfique.
mais timothy il s’cache, une fois d’plus. il fuit l’inévitable, seulement pour s’fatiguer un peu plus et peut-être s’créer un ulcère – c’est tellement plus marrant. la traversée de la ville se fait avec l’impression étrange d’avoir tous les regards braqués sur lui, il rejette comme il peut cette sensation perturbante sur l’compte de sa paranoïa. réaction rationnelle, bravo, si seulement il savait que c’est vrai pour un regard. celui de la personne qu’il voudrait éviter l’plus, évidemment.

c’est facile de prétendre, laisser toutes ces mauvaises énergies derrière lui et s’plonger dans un métier qu’il n’aime mais pas vraiment non plus, il est seulement ce qu’il a connu toute sa vie ; toujours cet entre deux insupportable. c’est facile de se fourvoyer de fantasmes et de mettre de côté la réalité. il en est presque content dr. lockwood ; douce sensation de chaleur et de contentement. il aurait voulu surfer sur cette vague de plaisir, aussi éphémère soit-elle. il pensait qu’il allait surfer sur celle-ci pour le reste de sa journée, compensant allègrement la douleur physique qui pulse dans sa jambe et son bras, mais la réalité l’rattrape toujours, sourire goguenard provoquant une certaine souffrance liée à une douche froide. réalité qui prend les traits de loth, évidemment.

chaos des sentiments, l’paralysant sur place, alors qu’il n’sait plus vraiment s’il est content ou effrayé de l’avoir devant lui. contraste important, presque ridicule et comique, alors que l’un n’bouge plus, effigie presque parfaite d’un petit animal apeuré sur l’bord de la route, et que l’autre est la représentation même de la décontraction quelque peu nonchalante. oh, timothy connaît assez bien son ami pour savoir que son attitude est calculée pour l’foutre encore plus mal à l’aise, toutefois il ne peut pas s’empêcher de se sentir pris la main dans l’sac, comme un ado entrain d’se masturber et maman qui tombe sur lui par hasard.
loth obtient ce qu’il veut. connard. oui, l’médecin balbutie. il ouvre la bouche, et les sons qui en sortent sont incompréhensibles, alors il la referme. il ferme les yeux et compte jusqu’ cinq, puis douze, puis dix-huit. what the hell. il décide de surfer sur la vague de loth plutôt, celle moqueuse. il essaie, en tout cas.
haussement d’épaules faussement décontracté. « peut-être que c’est moi qui manque à selkirk… en tant que docteur. t’y as pensé à ça ? » pas la meilleure des réparties, il faut dire qu’il n’a jamais été bon pour dire aux autres de fermer leurs gueules encore moins avec loth avec qui il a plus tendance à perdre ses moyens, toutefois il a aussi connu pire. bon. « et on ne joue pas tous, loth. » tiens, il est énervé, c’est nouveau ça. la réalisation le fait bugguer quelques secondes, avant qu’il ne reprenne ses esprits en secouant la tête. le docteur ne s’rend même pas compte du geste, et la douleur qu’il avait réussi à ignorer jusqu’ici vient l’éprendre de plein fouet. compter jusqu’à sept, puis treize. peut-être qu’il a vraiment fait l’con en allant bosser comme il l’avait prévu, quatre jours après s’être fait poignarder. pour un médecin il n’en mène pas large ; une jambe et un bras en mauvais état, quelle ironie.

il soupire. ça ne lui va pas la colère, ça ne lui va pas cette attitude. il s’assoit sur sa chaise, qui a un semblant de confort, mettant inconsciemment de la distance entre son ami et lui, oubliant également totalement les clients qui peuvent attendre dans la salle d’attente. ce n’est pas comme si lui ou lui en avait quelque chose à foutre, pour de vrai. « t’es fâché que j'ne t’ai pas dit que je reprenais l’travail ? » demande-t-il comme un petit enfant demanderait à son père, figure imposante, l’air penaud. pas la peine de tourner autour du pot, ils se connaissent – peut-être – trop bien pour ça, après toutes ces années.
l’vase commence définitivement à se fissurer, et pourtant il essaie de le maintenir dans un certain bon état en collant vainement du scotch sur les cassures.
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Cain Loth Arran
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Mer 13 Mai - 2:37

date du rp ≈ 15 mars 1982
lieu du rp ≈ le dispensaire

fade

le corps pathétique de timothy essaye vainement de se justifier dans l'espace. il ne sait toujours pas s'il mérite son handicap mais en tout cas, une chose est sûre : il ne le porte pas avec classe. aucune dignité dans ce type qui n'a même pas essayé de se mouvoir seul chez lui avant de se jeter à la rue, de trouver sa nouvelle manière de bouger, il ne serait pas sorti sinon, de honte d'être vu comme ça.
c'est étrange mais soudain loth éprouve une forme de jalousie à l'égard des deux agresseurs. la nature et dieu sait qui d'autre. peu importe qui a abimé la jambe et le bras de Tim soudainement il aurait voulu que ce soit lui, comme s'il était le seul à avoir des droits sur ce corps. pincement interne douleur intercostale. à croire qu'être dans un cabinet de consultation donne à son corps de dévorantes envies d'éveiller son hypocondrie pour aucune raison. non mon grand : ce n'est pas une terrible maladie qui se déclare, c'est bel et bien de la jalousie. tu aurais voulu, toi, entamer cette chair, et c'est tordu.
la posture bien droite de son dos, son menton toujours haut seuls permettent de secouer ce genre d'idées hors du cerveau sans même avoir l'air de les avoir eues. qualité dont son interlocuteur est profondément dénué. son visage est une vidéo de présentation perpétuelle des émotions humaines les plus faibles. pourtant il est jaloux. pourtant s'il était mort sous les coups de la pierre ou du couteau il aurait perdu une partie de lui. il balaye ces incohérences à nouveau de la même manière. de l'extérieur, on le voit à peine ciller.
voici timothy qui a force de le fréquenter depuis des décennies commence à oser imiter sa posture moqueuse. c'est parfois trop facile de le battre en joute verbale : il donne tous les arguments de lui même, loth n'a même pas besoin de chercher. toi qui manque à selkirk ? oh j'ai pourtant entendu dire que ton remplaçant avait bien pris en charge les bouffées de chaleur de tes patientes ménopausées sans trop de difficultés pendant tout ce temps. sympathique, ce docteur fox. il le sait, qu'il a été remplacé : à quoi cela sert-il de le nier ? ça ne vole pas plus haut que c'est celui qui le dit qu'il y est. tellement pas haut que loth en vient à complimenter un homme qu'il n'a même jamais rencontré. je joue ? je joue à quoi ? ça m'intéresse. il fait à peine semblant d'être offusqué. flemme de cette inconsistance absolue. il l'a pris la main dans le sac, c'est bien, c'est ce qu'il désirait depuis qu'il l'avait vu passer devant les fenêtres de la distillerie tel le rapace décidant de sa proie. maintenant il s'agit de passer à autre chose. les questions qui fâchent. qui t'a fait ça (pourquoi ça n'est pas moi), tu ne t'estimais pas assez handicapé, quel est ton but finir homme tronc ?
et soudain une évidence de sale gosse s'impose à l'esprit déjà repu de loth : il a eu ce qu'il voulait en surprenant timothy, maintenant le nouveau jeu pourrait être de coloniser son cabinet empêchant nonchalamment la patientelle de consulter et donc le docteur de reprendre du service. pendant qu'il programme sa prochaine saloperie il est parasité par timothy qui essaye de se déplacer à nouveau, échoue, sombre sur une chaise. encore une fois, son plus vieil ami lui offre le bâton pour se faire exploser. tu te rends compte que tu ressembles plus à un patient qu'à un médecin ? ton père serait fier. la seule chose qui te reste en manière de statut c'est la mémoire des visages de tes patients. vu la moyenne d'âge, je serais toi je serais inquiet. si quelqu'un cherche de la finesse dans leur relation, qu'il ou elle repasse. ils ont grandi puis vieilli côte à côte mais ils ont toujours cette connerie d'adolescents mal grandis, chacun à leur manière. je ne suis pas fâché mon fils, je suis simplement inquiet tu le sais bien. sortir ce genre de phrases, quand ça arrive car c'est rare, lui donne toujours un peu envie de ricaner. quelle perte de temps de s'inquiéter pour autrui.
évitant du regard les écorchés et autres schémas de maladies sur le bureau qui risqueraient de titiller sa peur paradoxalement maladive de la maladie, il pousse ce qu'il trouve de notes, s'assoit sur le reste, pose son coude sur sa cuisse et son menton dans sa main. il sourit, loth. c'est vrai qu'il joue. il est simplement curieux de savoir comment timothy appellerait ça.
(c) AMIANTE
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