giles timothy lockwood
identité ≈ lockwood. famille imposante, ombre qui s'étend sur la ville comme si elle était son territoire dû et mérité. giles timothy. pas assez exceptionnel pour être le premier. pas assez exceptionnel pour porter le prénom de père, et de tous les ancêtres avant eux, avant lui. giles timothy qui court stupidement après cette ombre, cherche désespérément à l'attraper. l'attraper pourquoi, pour quoi ? il ne le sait pas. il court sans savoir. il veut attraper cette ombre sans savoir. refermer ses mains sur cette ombre, pour la posséder ou l'étrangler. il ne sait pas non plus. il ne sait rien. il ne veut pas savoir. l'héritage comme une épée damoclès au dessus de la tête dont il apprécie la douleur des coupures. masochiste. l'ombre s'éloigne sans qu'il ne puisse l'attraper ou ne serait-ce que la rattraper. il court, et s'écorche la sale gueule alors qu'il se fracasse au sol. giles timothy lockwood, l'ombre d'une identité. prénoms qu'il n'aime pas, toutefois qu'il porte
parce que c'est comme ça. parce que ses parents en ont décidé ainsi, et que son existence est vouée à leur faire plaisir.
âge ≈ les traits tirés du déni, les pattes d'oie de l'aigreur d'une vie minable qui aurait pu être grandiose. qu'il croit, auto-persuasion de son subconscient alors qu'il ne veut délibérément pas voir à quel point il est minable. demi-siècle dans quelques mois, et aucune sagesse à présenter. pas de crise existentielle de moitié de vie en vue, pas assez mature, n'a jamais dépassé le stade évolutif de la puberté. rides d'un rictus exécrable et mauvais, dont il n'a lui-même pas conscience, qui cache la noirceur de sa véritable âme qui attend patiemment son heure. quarante-neuf années gâchées à son compteur cassé, et une existence qui n'a pas encore véritablement commencé. une naissance ratée.
lieu de naissance ≈ son passé, son présent, son futur. selkirk. ses six sens. celle qu'il voit, qu'il entend, qu'il sent, qu'il touche et qu'il goûte. caresses coupantes, saveur âpre sur la langue et ses lèvres qui ne demandent qu'à s'imprégner du bouquet qui le fait si délicieusement souffrir. selkirk. la belle, la maudite. selkirk. celle qu'il veut abandonner et s'éloigner, qu'il dit pour faire comme tout le monde. mais les mots à peine prononcés, il s'agenouille dans la poussière et embrasse le sol pour murmurer son pardon. selkirk. celle qui a empoisonné son cœur déjà noir, lavé son cerveau pour que son monde ne soit plus qu'elle. selkirk. il est sien, pour toujours et à jamais.
statut marital ≈ pathétique homme qui semble être un époux de choix,
lockwood éclate et résonne dans la tête de ces dames qui fantasment sur les possibilités qu'un tel nom pourrait offrir. pathétique homme dont personne ne veut véritablement, à la fin. les différentes femmes qui passent salir les draps de son lit, chaque nuit. les gémissements, étouffés par l'intense obscurité, sont prometteurs de mille et une malices, de mille et un secrets. parce que dans la pénombre, l'interdit n'est nul et la tentation est maitresse de ces lieux. la pensée de se passer l'anneau au doigt pour suffoquer est très loin de lui. et puis il y a loth, le seul qui a le droit de lui foutre la tête sous l'eau et paradoxalement lui donne son oxygène. amour illusoire, amour passionnel, amour obsessionnel. malsain et pervers.
orientation sexuelle ≈ son amour malsain pour les femelles - mortelles ou créatures, peu lui importe tant qu'il peut manger - à peine caché. son regard est dévorant et dévorateur. il veut les consumer et les consommer jusqu'à la moelle. misogynie qu'on lui a apprise, murmurée à son oreille depuis sa plus
tendre enfance. misogynie
normale. normalité qu'on lui a apprise aussi, pas franchement sûr de savoir ce qu'elle est.
être normal, être normal. les mots résonnent dans son esprit embrumé et chaotique, auto-persuasion vide de sens. son regard se détourne parfois de la gente féminine pour se poser plus longuement qu'il ne devrait - et évidemment secrètement - sur la gente masculine. les papillons qui s'embrasent et il croque dans les mâles comme si on lui tendait le fruit défendu bien juteux et le mal qui dégouline de ses lippes.
métier ≈ aucune idée de ce qu'il pourrait être, aucune hésitation sur ce qu'il pourrait faire. médecin. comme père, comme les ancêtres. médecin. parce qu'il est un lockwood. l'aîné qui est tombé dans la chimie plutôt que la biologie, déception de la première progéniture et c'est l'heure de l'enchantement de la seconde. médecin. faux métier pour aider son prochain. parfaite position dans la société pour être bien vu des autres, et apprendre leurs moindres petits secrets sans effort et sans qu'ils ne se méfient. confiance aveugle, pas toujours bien placée. chirurgien hors pair, qui n'a pas souvent l'occasion d'utiliser son talent de manière légale. passion secrète pour découper les choses vivantes, ou qui furent une fois vivante, et inspecter leurs intérieurs.
carcasse ≈ pas plus originale et bien moins appétissante qu'une carcasse de poulet que l'on voudrait dévorer jusqu'à la dernière chaire et dont les os croquent sous les dents, odeur parfumée qui suit le carnivore toute la journée. homme pitoyable qui est né seulement pour mourir dans quelques années - et pas si longues ou nombreuses. fatalité désastreuse et vide des humains, fragilité des mortels.
cultiste ≈ l'destin décidé pour lui. volonté pure et sincère par rapport aux autres chemins empruntés. lavage de cerveau qui correspond à son identité, pour une fois. marque au fer rouge à seize ans. veut beaucoup, veut tout. mais n'ose pas. pas encore. il n'est pas comme loth. éclaireur. position qui ne lui plait pas forcément. lui, il veut être près de cthulhu. mais il se dit que c'est logique. monsieur personne. monsieur invisible sympathique. dégoût de l'image qu'on a de lui, jusque dans le culte. toutefois, pour une fois que sa nullité peut servir, il veut être fier. surtout pour cthulhu.
traits de caractère ≈ apparait comme true neutral ; en réalité, neutral evil ; flottant ; image grotesque d'une méduse sans volonté propre qui se laisse porter au gré du courant et des vagues ; ainsi difficile à cerner ; docile et malléable ; il est un reflet endommagé de ce qu'il pense être le désir d'autrui ; comédien qui s'est perdu lui-même ; contemplatif du monde et de la vie ; déphasé de la réalité ; sensation de tout observer en dehors de son corps ; gentillesse apparente ; minable et raté ; séducteur ; aime le sexe ; voit ses partenaires comme des objets, voire des proies ; noirceur de son âme masquée par son côté caméléon ; sadique et masochiste, sadomasochiste ; violent psychologiquement et physiquement ; un vrai monstre se cache derrière le miroir de son identité incertaine ; obsessionnel ; fucking obsession qui hypnotise et fait vriller son cerveau ; égoïste ; observateur ; manipulateur ; joueur qui se cache ; mauvais perdant ; immature ; très intelligent malgré le gâchis de sa vie ; mémoire photographique.
groupe ≈ le sacré.
moodboard ≈ (in coming soon)
playlist ≈ (
giles timothy lockwood)
avatar ≈ ben mendelsohn.
crédit(s) ≈ prima luce.
a light to burn all the empires,
so bright the sun is ashamed to rise and be,
in love with all of these vampires,
so you can leave like the sane abandoned me.
selkirk ≈ la pitié.
profond mésestime de sa personne. à raison ? sentiment qui s’veut miséricordieux. nul. sentiment hypocrite d’hypocrites. giles – haine de ce prénom – qu’il perce sous jacent comme du mépris adouci.
on l’connaît giles – timothy, putain –, parce qu’il est un lockwood. on l’connaît, parce qu’il est le médecin de selkirk depuis tant d’années. on l’connaît, parce que tout l’monde s’connaît à selkirk. mais on l’connaît pas vraiment, tim lockwood. il n’est
personne.
l’visage doux malgré les rides indéniables et immanquables. ça va bien avec la personnalité qu’on lui prête. c’est facile de lui parler. mais est-ce qu’on lui parle vraiment, à lockwood ?
personne à la personnalité malléable que l’on voit comme un shiba inu docile que l’on gratte derrière l’oreille, lorsqu’on lui parle on parle en réalité à un reflet imparfaitement fidèle de nous-mêmes. on lui parle sans lui parler. on le voit sans le voir. homme invisible et insignifiant, que l’on aime bien.
amour hypocrite et vide de sens.
malédiction personnelle ≈ rêveur éveillé.aucun signe, aucun avertissement.
une conversation dont l'intérêt flirte dangereusement avec le zéro, ou une situation qui titille sa curiosité. le monde s'évade, s'efface et devient fade.
voix assourdies qui viennent de si loin qu'il ne peut discerner aucun mot, aucune parole. conte étranger qu'il ne peut comprendre et pourtant qui lui tord les entrailles si il prête trop attention.
monde qui devient flou, formes distordues et couleurs qui se mélangent. cœur qui s'accélère et nausée qui danse dans son bide si il essaie de se ramener à la terre ferme tant connue.
il doit lâcher prise.
ses perceptions sont attirées et attisées par une réalité qui n'est que fantaisie.
simple pensée, rêverie ou hallucination. ligne fine et indiscernable. un mélange des trois, probablement.
son univers est troublé, pendant quelques instants. secondes, minutes ou heures. temps flottant et capricieux.
son corps est dans la réalité tangible, son esprit est dans la réalité qu'il a créée par pure envie perverse.
voix inconnues qu'il entend. formes irréelles qu'il peut voir. choses abstraites qu'il peut toucher. conversations trompeuses qu'il peut avoir.
vie cosmique qui le captive peut-être plus que celle qu'il piétine depuis tant de temps.
bite your tongue,
swear to keep your mouth shut,
make up something,
make up something good.
amertume rageuse à la nausée aigre qui remonte dans sa trachée jusqu’à piquer sa langue d’un goût âpre. émotion inhabituelle, entité étrangère et non bienvenue au creux de son myocarde déjà usuellement bien paresseux.
ce n’est pas qu’il n’a pas d’émotion. ce n’est pas non plus qu’il ne connaît ou ne reconnaît pas les émotions. il les éprouve, comme n’importe quel humain lambda – et putain qu’est-ce qu’il est lambda. mais si il les éprouve, il les a toujours mis de côté. pas importants. du moins pas aussi importants que ceux des autres. émotions tus pour refléter ceux qu’on lui renvoie.
pas cette fois.
lockwood est seul avec lui-même. face à lui-même.
confrontation d’sa petite personne, d’son for intérieur. confrontation désagréable parce qu’il ne veut pas voir qui il est, qui il peut être. bien plus facile de se conformer aux différents désirs d’autrui. confrontation ironique alors que.
alors que, il n’est concrètement pas seul. alors que, il est face à un autre lockwood.
lockwood aîné.
archibald jr. lockwood, dixième du nom.
lui, giles timothy lockwood, qui n’est toujours qu’un miroir, de piteuse qualité en plus. à c’moment précis c’est lockwood premier devant lui qui renvoie une image.
une image pas nécessairement flatteuse.
une image difficilement discernable et compréhensible.
une image floue de plusieurs images juxtaposées les unes sur les autres.
archibald jr. lockwood, dixième du nom, devant lui dans toute sa splendeur. sa splendeur d’aîné qui perpétue les prénoms. celui que tim lockwood aurait pu être. sa splendeur de camé – comme la rumeur populaire ignare aime le dire – qui a surtout tout jeté et rejeté sans l’ombre d’un regret pour vivre sa liberté, sa vérité à lui. celui que tim lockwood voudrait être, sans se l’admettre.
archibald jr. lockwood, dixième du nom, et qui lui fait éprouver tout ce qui s’cache au fond de son cœur noir. des émotions en tourbillon dont il ne sait quoi faire.
il l’a aimé, son frère. probablement qu’il l’aime toujours. néanmoins, à présent tout ce qu’il éprouve pour lui – tout ce qu’il se persuade d’éprouver pour lui – c’est de la violence. violence même pas réellement tournée vers lui. violence contre lui-même. violence générale de la monstruosité qui sommeille en lui et qui attend seulement d’exploser.
violence.
pathétique misérable humain. minable jusqu’au bout, tim lockwood n’a aucune force physique. c’qui aurait dû être une explosion identitaire libératrice devient un autre instant témoin de sa vie ratée. loser.
cette pensée est néanmoins chassée par l’intense, abominable douleur qu’il ressent dans tout le corps jusqu’à transpercer son âme pourtant si passive. bien sûr, il sait que le centre névralgique de sa souffrance se situe dans sa guibole. amplitude atroce qui se balade partout et le bouffe de l’intérieur.
l’rocher qui lui écrase la jambe, il n’arrive pas à s’extirper. il ne peut même pas bouger. bloqué. pas la force de lever ne serait-ce que le petit doigt.
aussi pitoyable qu’il est, probablement qu’il aurait dû s’évanouir. mais son être a raison de lui. l’rêveur éveillé vient lui chuchoter à l’oreille. son monde s’évanouit à sa place, l’esprit dans une brume qui lui fait presque oublier la douleur. plus facilement ignorée, tapie au fond de sa misère.
tout est flou. rien n’a de sens.
raison pour laquelle il ne réagit pas lorsqu’il sent une humidité ambiante. autour de lui, sur lui. il réagit seulement lorsqu’il réalise, comme un idiot, qu’il n’arrive plus à respirer. qu’il ne respire plus.
le rêve s’envole et sa réalité revient.
la réalité.
et la panique s’engrène comme la peste en alliance perverse avec sa souffrance physique qui ne s’est pas estompée.
il se noie. entrain d’sombrer dans la mer. les eaux qui s’assombrissent et l’soleil qui n’voit même plus l’intérêt de l’illuminer. guibole foutue à jamais, il n’peut évidemment pas nager. il est même trop raté pour flotter. il sombre. il coule. il va mourir. et il se sent triste. pas parce qu’il est sur l’point de mourir. mais parce qu’il réalise à quel point il a été insignifiant. dans sa vie, avec lui-même.
lockwood ferme les yeux. commence à rendre l’âme et se rassure en se disant qu’il rejoint cthulhu, d’une certaine manière en mourant dans ses eaux. il ferme les yeux et se laisse porter par des souvenirs. lockwood essaie encore une fois de se conformer. se conformer jusqu'à la toute fine. se conformer au cliché que l'on voit sa vie défiler sous ses yeux lors de sa mort.
il ferme les yeux, et il voit.
il voit loth.
bien sûr qu’il voit loth. il voit toujours loth.
ils ont trente-cinq ans de moins. gueules de gamins. presque heureux. l’endroit est flou. dehors, apparemment. lockwood n’voit qu’eux, n’voit que la perfection – trompeuse – de leur relation.
son – non – loth. son frère ? ouais ouais, qu’il se convainc en sachant pertinemment la vérité – pour une fois qu’il sait quelque chose, il ne peut même pas le révéler au grand jour.
il y a quelque chose qui gigote dans les mains de tim petit. lockwood, ironie absurde, se concentre dans son manque d’oxygène pour voir ce que c’est. un petit animal. un petit animal qui ne gigote plus, rapidement, alors qu’il lui tord le cou dans un crac morbide et jouissif.
petit tim a emprunté quelques outils de son père le médecin. un sourire sincère sur sa trogne, et il découpe l’animal mort. loth qui regarde, loth avec lui.
dissection, inspection.
le sang sur les mains, les avant-bras et les joues.
une fille qui s’approche – une fille qui sortait avec tim, il croit – et qui se paralyse en voyant la scène. elle hurle d’horreur. tim la regarde et ne comprend pas son horreur. elle part en courant dans l’incompréhension, et elle hurle dans le village
« un monstre, un monstre ».
il ferme les yeux et s'extirpe de ses souvenirs. il ferme les yeux, sent qu’on l’agrippe et qu’il se fait remonter à la surface. il le sent mais se dit que c’est son esprit aussi dératé que lui qui lui joue encore des tours.
jusqu’à ce qu’il sente le sable gelé de l’hiver trop proche. ses paupières entrouvertes, trop lourdes de douleur et d’idée que
c’est la fin.
une sirène.
rictus mauvais sur ses lippes alors qu’il aurait dû être reconnaissant.
la fin.
un début ?
djesus getnaked.
les présentations ≈ p'tit con aux synonymes d'insolence et d'indécence. répartie sarcastique provocatrice, si j't'insulte et que je te fais des propositions déplacées c'est que j't'aime bien. en pleine crise existentielle depuis plusieurs mois - who am i kidding ? depuis que je suis né. cerveau tordu - mais plein d'amour askip - qui n'trouve son plaisir pervers que dans les rpgs. p'tit mec en manque de soirées et de festivals, donc si soudainement je crie « ALLEEEEEEZ », ne vous étonnez pas. c'est - presque - normal. pinky swear
trois bises, une sur chaque fesse.