Zachariah Loganach

identité ≈ Zachariah, celui dont Dieu se souvient. Il aimerait bien qu’il l’oublie, pourtant, le Tout Puissant, parce qu’à marteler une religion dans la tête d’un gamin paumé, jusqu’à creuser sa peau de quelques coups de martinets pour bien lui faire comprendre les sacrements divins, ses parents n’ont certainement pas créé un saint. Quant à Loganach, à part démontrer son ascendance écossaise et avoir beaucoup trop de lettres pour rien, il s’en fiche comme de sa première chaussette. âge ≈ Il paraît qu’à 23 ans, on est censé savoir ce qu’on fait de sa vie, parce qu’on est un adulte responsable. On est quoi, quand c’est pas le cas ? Pas vraiment adolescent, pas vraiment le père de famille avec 2,5 enfants et une maison avec une petite clôture blanche, on est juste paumé, à essayer de survivre - on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. lieu de naissance ≈ Selkirk, la ville qui lui colle à la peau, qu’il rêve de quitter sans jamais parvenir à voir s’éloigner ces côtes déchirées par les vagues. Il s'imagine dans l’agitation des grandes villes, Londres, Tokyo, New-York, le voilà pourtant coincé dans son village natal sans qu’il n’ait aucune chance de s’en tirer. statut marital ≈ Célibataire, y’a pas à le tortiller dans tous les sens, et à part les quelques expérimentations faites à l’adolescence, inhérentes à la jeunesse (qui ont d’ailleurs confirmées son orientation sexuelle, plus jamais il ne veut sentir le dégoût qu’il a ressenti lorsque la langue d’une fille a pénétré dans sa bouche lors du jeu de la bouteille), il n’a jamais connu ce que c’était que d’être en couple, à proprement parler. orientation sexuelle ≈ Homosexuel, et oui papa maman, encore une bonne raison d’être déçus par le fiston rebelle. Mais bon, de toute façon, c’est pas comme s’il allait se trouver quelqu’un, perdu sur cette foutue île. Y’a déjà qu’une poignée de gens de son âge dans ce trou paumé, alors qu’un autre gay potable soit dans le lot, ça relève du miracle - et il a depuis longtemps arrêté de croire à l’existence du grand Manitou dans le ciel. En plus, c’est pas comme s’il pouvait parler de ses préférences à sa famille ou autour de lui, qui sait quelle serait la réaction de son père s’il apprenait que son fils est de la jaquette. métier ≈ Il ne fait pas grand chose de ses journées, à part traîner près de la mer et envoyer des messages dans des bouteilles de bières vides qu’il relâche dans les vagues, fumer, décevoir ses parents. Ce n’est pas vraiment de la paresse, c’est juste qu’il ne sait pas encore quoi faire de sa vie : les perspectives d’avenir sont limitées, à Selkirk. Il se voit ni pêcheur ni prêcheur, alors… En attendant, il existe, et c’est déjà pas mal. carcasse ≈ Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement. traits de caractère ≈ Il est tellement frustré, Zach. Frustré d’être bloqué sur une île de 600 habitants où il voit chaque jour les même visages ; frustré de vivre dans une maison aux règles strictes et aux mœurs traditionnelles auxquelles il ne s’identifie pas ; frustré de ne pas savoir quoi faire de sa vie et de ne pas réussir à imaginer un avenir où il est enfin heureux ; frustré, aussi, d’être considéré comme un raté qui n’est pas capable de faire quoi que ce soit de ces dix doigts. Cette colère, elle explose dans des vifs déferlements qui sont toujours tonitruants, il crie, il tape du pied, il tempête et brise ce qui lui tombe sous la main. Lorsqu’il se calme enfin, dans de rares moments où l’on peut deviner le vrai Zach, ou plutôt, celui qu’il aurait été s’il n’avait pas été élevé sous le toit de ses parents, tout devient plus paisible. Il est capable de parler pendant des heures de sujets très abstraits, d’essayer de deviner des formes dans les nuages, de rire aussi. Oh, son rire, il est rare et d’autant plus précieux. Il résonne comme une promesse de tout son potentiel, un diamant qu’on peine à découvrir sous l’épaisse couche de charbon noir. groupe ≈ le sacré moodboard ≈ par là playlist ≈ not a saint avatar ≈ Axel Auriant crédit(s) ≈ freak_dinasty (avatar) / solosands (signature)


selkirk ≈ "Zachariah, c'est de la mauvaise graine. Vous vous rendez compte ? Il traîne toute la journée sans rien faire, à fumer ses cigarettes qui viennent du continent - et puis on raconte qu'il fume... autre chose, vous voyez ? C'est pas pour rien qu'il traîne avec la petite Whythe, sa mère est une vraie toxicomane. Ses parents doivent être tellement déçus, des gens pourtant si bien... On raconte que son père a la main lourde mais hey, il faut ce qu'il faut pour forger la jeunesse, hein ! Surtout avec un garçon comme lui, qui ne va à l'église que lorsqu'on l'y oblige, qui n'est pas poli, qui se balade sans arrêt dans cette affreuse veste en cuir. Un garnement, vraiment. Il parait qu'il a mis le feu aux poubelles de Lindsay Tillerman."

malédiction personnelle ≈ Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.


Imagine un gamin qui naît sur une île paumée, d’abord. C’est le premier né de la famille mais il est pas bien gros : il braille à plein poumons lorsqu’il ouvre les yeux sur le monde, il repousse ses langes, et son père, bien embêté, le prend dans ses grandes mains calleuses en le regardant avec des yeux ronds.
Et puis, il grandit, ce gamin, et son enfance est rythmé par les versets de la Bible. Il demande pourquoi il doit saluer Marie et qui est ce Père dont le nom doit être sanctifié : il ne comprends pas quand on lui dit de simplement répéter les litanies sans poser plus de questions. Pour bien lui faire saisir que ses paroles sont des hérésies, William prend son ceinturon et laisse des stigmates sur la peau tendre. Jésus, il a souffert pour son peuple, après tout, c’est normal qu’il en soit de même pour le petit garçon - et s'il comprend qui est le patron au passage, c'est un bonus. Alors il arrête d’essayer de protester et il répète les paroles de sa famille et du Pasteur, se perdant dans la prière sans jamais acquérir la foi.

Il est trop maladroit, trop frêle, trop différent. Sa sœur naît deux ans après lui : elle, elle a les hanches larges et elle est volontaire, tout ce qu'on attend d'une future bonne épouse. Lui, plus il grandit, plus on lui fait bien comprendre qu'il doit rentrer dans le moule, ce qu'il n'arrive jamais à faire, malgré ses efforts. Il a de mauvaises notes à l'école, il peine à lire et à écrire, qu'à cela ne tienne, il sera donc pêcheur, comme son père. Pas besoin de bouquins pour jeter des filets dans la mer et les remonter. Sauf que voilà, un pied posé sur un bateau et il se met à dégobiller. Alors... qu'est-ce qu'il peut bien faire, Zachariah ? Est-ce que les Loganach ont commis un quelconque pêché, pour avoir hérité de ce bon à rien comme fils ? Ils jettent l'éponge. Ils préfèrent l'ignorer et se complaire dans leur statut de martyr, pendant que le petit garçon essaie de comprendre ce qu'il a bien pu faire de mal - sa seul faute est d'être.

A l'adolescence, il commence à fumer, et lorsqu'il inhale la fumée, il oublie quelques instants sa vie misérable sur cette île de malheur à laquelle il ne pourra jamais échapper - pour quitter Selkirk, il faut non seulement de l'argent, mais surtout prendre la mer, ce dont il est incapable. Avec sa meilleure amie Elspeth, ils rêvent d'une vie meilleure qui semble plus tangible à chaque taffe, mais le temps passe et l'effet du cannabis s'estompe. Alors il en reprend. Alors, il oublie. Alors, il se perd.
Parce que lorsqu'il se compare à ses camarades de son âge, peu nombreux, certes, et entassés dans des salles de classe où tous les niveaux sont mélangés - le lot de toutes les écoles dans les communes rurales - il se sent tellement différent. Hector Desmond, lui, il a tellement d'amis, il exulte tellement de joie, tout lui sourit. Ah, elles l'encensent, les petites vieilles sur la place du marché, il le soutient, le Pasteur, elle le félicite, la maîtresse d'école. Ça l'énerve au plus au point, de le voir réussir sur tous les points lorsqu'il est un paria : parfois, il aimerait lui arracher, son putain de sourire.

Lorsqu'il est seul, au petit matin, il se rend sur la plage. Rares moments de calme dans sa vie tourmentée par la hargne, il envoie des bouteilles dans l'eau en inscrivant des messages sur des papiers froissés : des appels à l'aide, aux fautes d'orthographe éhontées et aux lettres emmêlées. Personne ne les lira jamais, il en a bien conscience, mais c'est son petit plaisir coupable et personnel, un moyen d'avoir de l'espoir, en fait. Elspeth lui a raconté les aventures de ces super-héros de comics qu'elle affectionne tant et il rêve qu'ils viennent le chercher.  Ces hommes et ces femmes aux pouvoirs extraordinaires ne le jugeront ni inutile, ni parasite, eux. Ils parviendront à voir sa valeur, même si sa famille en est incapable.

Et le temps passe, et l'adolescent souffle les bougies qui signifient qu'il est maintenant homme. Ah bon ? Première nouvelle. Rien n'a changé, il est toujours inutile à la société et est incapable de savoir ce qu'il veut faire de son existence. Il traîne, il existe, il chasse des rêves dont il peine à voir les contours. Et dans les criques de Selkirk, l'écho renvoie ses crises de larmes où il casse des bouteilles de bière contre les rochers, demandant à ce Dieu dont on lui a tant vanté les mérites, pourquoi il est né dans un monde où il ne trouve pas sa place.


les présentations ≈ Moi c’est Flora, j’ai 25 ans et je débarque avec une bande de joyeux lurons suite à la fermeture du forum sur lequel nous nous trouvions (j'suis la première, les autres arrivent). J’aime Animal Crossing, les séries TV, tirer les cartes de tarot, embêter les gens et faire de l’humour dépréciatif envers moi-même. J’suis très type A et stressée de la vie en général mais à part ça, tout va bien.

entrer dans l'histoire

damn, il est pas content de devoir faire les cent pas sur l'île, c'est une certitude - et comment ça il met feu aux poubelles ? c'est un bien joli personnage que tu as ébauché, j'ai hâte de suivre la suite de ses aventures sur l'île bienvenue encore et amuse toi bien  

la suite logique ≈ Ton destin est dorénavant scellé, à toi qui ose poser tes peids sur les terres de Selkirk abandonne dorénavant tout espoir d'échappatoire. Ton essence enfin enfermée dans le livre du monde, tu vas devoir faire tes propres pas et écrire tes chapitres à l'encre de tes doigts. Pour commencer tu iras jeter un oeil au recensement, qu'il te faudra impérativement remplir. Ensuite, il te faudra faire ton journal de bord sans lequel tous, nous serons perdus de plus tu pourras dans cette catégorie, si tu veux, faire une demande pour rajouter un lieu comme la boutique de ton personnage par exemple. Du reste, tout est selon ta décision, nous t'invitons cependant à rejoindre le flood pour faire connaissance avec les autres et ne pas rester seul(e), quand bien même la solitude puisse être salvatrice. Enfin, tu peux créer des personnages pour t'entourer, c'est dans les pré-liens que cela se passe.

Pour finir, nous te souhaitons évidemment un bon jeu mais reste sur tes gardes, qui sait ce qui se cache dans l'ombre.