Thomas ‘Tommy’ Evans
identité ≈ Thomas Evans. Pour la plupart des gens, qu’ils lui soient intimes ou non, c’est Tommy. Tommy Evans. Thomas, c’était le prénom de son grand père, qu’il n’a jamais vraiment connu, et qui pour lui n’a aucune signification particulière. Il a aussi un deuxième prénom, Kaede, qu’il n’utilise absolument jamais ici dans notre bonne vieille Europe.
âge ≈ 27 ans.
lieu de naissance ≈ À Tokyo, sa mère voulant absolument lui donner le jour dans son pays natal.
statut marital ≈ Il a récemment rompu ses fiançailles, ou plutôt on les a rompues pour lui. Ainsi donc la solitude est son lot quotidien, et s’il boit un verre de vin, c’est en amoureux avec lui même. (célibataire)
orientation sexuelle ≈ C’est justement là la cause de la rupture. Si il pensait n’apprécier que les courbes arrondies des femmes, il a réalisé avec le fil du temps que les corps masculins ne le laissaient pas indifférents. Il a surtout réalisé que le genre, pour lui, importait peu. Qu’importe le flacon, n’est-ce pas, pourvu qu’on ait l’ivresse. Bien sûr, tout ça, c’est sous secret, fermement embouteillé à l’intérieur de lui. Pas le genre de truc dont il parlerait, notre cher Tommy est encore tout au fond du placard, et les sensations qui lui sont procurées par le sexe fort lui causent de nombreux troubles (pansexuel.)
métier ≈ C’est lui le gardien du savoir de cette île. Ses journées se passent à s’ennuyer derrière un comptoir, à ranger les volumes poussiéreux qui encombrent les étagères de sa boutique, à feuilleter des ouvrages jusqu’alors inconnus de lui. Récemment arrivé, il compte bien redonner à ce commerce l’intérêt qu’il a peut être un jour eu. (libraire)
carcasse ≈ Son corps se flétrit avec le temps. Il naît, il vit, et il mourra, dans la banalité, sans qu’aucun sang mystérieux ne vienne troubler ses veines. De son faciès et de son corps n’émane aucune aura surnaturelle. (humain)
traits de caractère ≈ (attentionné.) C’est le genre de personne à vous border sous les draps, à vous amener de la soupe si vous êtes malade, à vous tapoter l’épaule, la tête ou vous prendre dans ses bras si vous avez l’air de ne pas bien tenir le choc. S’occuper des autres lui est vital, c’est ce qui lui donne l’impression d’être au moins un peu utile dans cette existence morose qui est la sienne. (tête en l’air.) Il n’est pas rare qu’il ne suive pas les conversation, qu’il oublie les choses qu’il avait à faire, et qu’il faille donc réexpliquer les choses pour lui. Ce n’est pas qu’il est bête ou même qu’il fait exprès de ne pas écouter, par défiance, mais simplement qu’il est trop rêveur pour son propre bien. (lâche) la confrontation, tommy, c’est pas son truc. Si conflit il y a, il se carapate à toute vitesse pour aller se cacher le plus loin possible. Il est prêt à s’excuser à la moindre erreur qu’il aurait peut être commise, et ce n’est pas le genre à se défendre si on l’attaque. Bien au contraire, il s’accablera, sans même que ce soit une volonté de se victimiser. Simplement parce que dans son expérience, si on écrase, on s’en prend moins la gueule que si on se lève et qu’on ne se laisse pas faire. (colérique) Parce que justement, toutes les fois où il a décidé de ne pas se laisser faire, toutes les fois où il se laisse aller à ses pulsions, il le regrette. Il se terrifie lui même, et toute cette colère emprisonnée en lui qui ne demande qu’à sortir, en explosant, ne pourrait que faire des dégâts monumentaux, et provoquer plus de regrets que de soulagement. (nekojita) Pas vraiment un trait de caractère, seulement quelque chose d’étrange à son propos, Tommy est incapable de boire ou manger des choses trop chaudes. Il doit attendre qu’elles tiédissent, et les oublie souvent, ce qui le mène finalement à manger ou boire froid la plupart du temps. (main verte) que ce soit son appartement, son jardin ou la librairie qu’il tient, tommy aime à ce que tout ce qui l’entoure soit absolument envahi de plantes, qui grimpent partout et recouvrent tout de cette couleur verte qu’il affectionne particulièrement. D’aucuns pourraient dire, et à raison, qu’il a plus d’affinité pour les plantes que pour les êtres humains, peut être parce que les plantes ne l’ont jusqu’à présent jamais agressé.
groupe ≈ le profane.
moodboard ≈ tommy evans is a softie playlist ≈ tommy evans is a loser avatar ≈ kentaro sakaguchi
crédit(s) ≈ noralchemist.
i’ve lost it all i’m just a silhouette
selkirk ≈ Qui c’est, cet étranger qui vient s’installer ici comme s’il était chez lui ? Ce métisse aux yeux bridés qui parle comme nous mais qui n’a pas grandi ici ? Son père, apparemment, était du coin, son oncle a vécu ici toute sa vie. C’est donc la mort de l’un des nôtres qui nous l’amène ce garçon étrange qu’on entend à peine lorsqu’il parle. Il est encore difficile d’avoir une opinion sur lui, mais on ne l’aime pas trop, ça c’est sûr, du moins en attendant de le connaître mieux. Paraît qu’il revient de Londres, qu’il est là parce qu’il n’avait rien d’autre à faire depuis que ses fiançailles ont été rompues. Il a ramené des bouquins qu’on avait jamais vu par ici, faudrait pas que ça donne des mauvaises idées à nos jeunes. Il va quand même falloir le surveiller, ce gars-là.
malédiction personnelle ≈ Insomnie : un grand corps comme le sien, ça a besoin d’énergie. Mais la vie a décidé qu’il n’y avait pas droit. Il passe ses nuits à faire les cent pas comme un lion en cage, à se tourner, retourner, reretourner entre les draps. Et si par bonheur il arrive à dormir comme c’est le cas parfois, et heureusement, son sommeil est de mauvaise qualité, interrompu constamment par le moindre événement, troublé par des cauchemars. En bref, il a des cernes jusqu’aux genoux, et ce n’est pas faute d’avoir essayé de dormir.
it must be hard being a delicate creature
i. if you live in a graveyard, you can’t weep for everyone.
Comme dans un mauvais film, il pleuvait ce jour là. C’était tellement cliché que c’en était presque drôle. Thomas, lui, restait à côté de sa mère, le visage neutre, alors que celle-ci recevait les condoléances des amis et de la famille. Elle ne pleurait pas non plus, son visage était figé dans une expression de douleur digne. Ne pas montrer que ça n’allait pas, jamais. Elle avait été élevée dans cette philosophie là : on règle les problèmes en privé, en famille. C’était comme ça qu’on faisait dans son pays, c’était comme ça qu’elle continuait à faire. C’était à ce moment là que Thomas avait rencontré son oncle Baen, le frère de son père. Le gamin était taiseux, timide, constamment accroché à sa mère, mais l’homme avait réussi à s’attirer sa sympathie. Il était libraire disait-il, mais il ressemblait plus à un capitaine de marine avec sa peau tannée par les embruns, ses tâches de rousseur partout sur le visage, et sa barbe jaunie de nicotine. Ils avaient, après les funérailles, échangé un peu, et Baen avait donné à Tommy, comme il l’appelait déjà affectueusement, plusieurs livres traitant de toutes sortes de sujets différents. Après quoi, lorsqu’il était reparti, il avait appelé quelquefois Misako, demandant toujours des nouvelles de son fils, qu’elle lui passait même parfois au téléphone. Et puis, lorsqu’ils étaient retournés au Japon, puisqu’elle ne supportait plus d’être seule avec son fils dans un pays qui n’était pas le sien, les contacts s’étaient faits de plus en plus rares. Mais l’impact de cette rencontre avait subsisté, prenant de plus en plus d’importance pour Tommy, tant et si bien que celui ci avait finalement décidé de faire des études de littérature.
ii. I worry that one day, i’ll see a galaxy in the flesh and feel nothing.
Thomas était plutôt un bon élève. Malgré les brimades de ses camarades, que ce soit en Angleterre ou au Japon, qu’il subissait la tête baissée sans se défendre et sans se plaindre, comme si cela ne lui faisait absolument rien, il avait des notes plus que correctes, et ce fut tout naturellement qu’il prit la décision d’aller à l’université, retournant donc dans le pays où il avait grandi et enterré son père. La seule chose qui lui procurait vraiment de la joie, c’était de lire les aventures de héros ou anti-héros divers et variés dans des univers toujours plus tarabiscotés, ainsi, il lui paru logique de continuer à étudier cela. Influençable, sans vraiment de personnalité, tout ce qu’il faisait n’était qu’une copie de ce qu’il trouvait « cool » chez les personnages de ces livres. La seule chose qu’il avait, lui, c’était sa douceur et sa volonté d’être apaisant pour les autres. Si ça plaisait peut être à certaines filles, elles se gardaient bien de le montrer, ou bien il était aveugle. Quant aux garçons, il n’imaginait pas que ce qu’il pouvait ressentir pour eux fut autre chose qu’une vague admiration mêlée de crainte. Ainsi donc, alors qu’il travaillait d’arrache pied pour apprendre le plus de choses possible, sans penser au sexe, aux filles, aux garçons, ou à l’amour, qui somme toute lui faisait plutôt peur qu’autre chose, c’était elle qui était venue le chercher. Il n’aurait même pas imaginé qu’il puisse plaire à une fille comme elle. Elle était belle, brillante, son rire retentissait dans les couloirs à la moindre remarque un peu drôle qu’il faisait, et devant elle il perdait tous ses moyens. Quelque chose en lui s’était éveillé, comme la colère qu’il avait déchaîné contre sa mère ou le fantôme de son père à l’adolescence et qui bouillonnait encore, réprimée au creux de son ventre. Il se réveillait la nuit en sueur, le sang qui battait dans les tempes et l’entrejambe, et plus il réprimait ces envies, plus les réveils étaient douloureux, les rêves détaillés. Elle était venue dans son dortoir un soir, un sourire provoquant aux lèvres, se cachant à peine des raisons de sa présence. Elle l’avait provoqué sans pitié, le taquinant sans cesse, et il avait fini par craquer, la peur au ventre. Bien sûr, ça avait été nul. Elle ne lui avait pas dit, mais il s’était rendu compte. Il avait avoué, alors que c’était la première fois, et elle avait semblé surprise. « Pas grave, » avait-elle dit, « maintenant que la première fois est passée, tu vas faire que t’améliorer. » Et c’est ainsi qu’ils s’étaient mis ensemble. Sa vie était plutôt joyeuse alors, les études se passaient bien, le fait de ne pas être aussi frusté lui rendait les choses faciles, il se sentait moins en colère, d’une certaine manière la tension en lui s’était un peu calmée.
iii. i want my books to have their own shelves.
Sa guitare, ses livres, sa machine à écrire et ses plantes étaient entassées dans un coin de l’appartement. Il n’avait pas vraiment sa place dans le lieu qu’Ellen avait décoré et aménagé à son goût. Finalement, emménager ensemble n’était peut être pas une si bonne idée. Il était évident qu’elle le méprisait, elle n’allumait plus en lui, de son côté, les lumières qu’elle avait, à une époque, enflammées, et ainsi ils se terraient dans le silence. Après tout, Tommy gagnait déjà sa vie en partie avec les articles qu’il écrivait, mais ce n’était pas ça qu’il voulait faire. Pas ça. Ce qu’il voulait, c’était écrire une épopée, une fresque, avec des héros qui procureraient à d’autres les frissons qu’il avait connus étant enfant. Alors il écrivait, il raturait, il modifiait sans cesse sans jamais se lancer, sans jamais rien envoyer aux éditeurs ou à des agents, malgré les nombreuses recommandations. Cela avait, bien sûr, le don de prodigieusement agacer Ellen. Ça, et le fait qu’il ne la regardait plus. Le seul moyen qu’elle avait de l’entraîner au lit pour faire autre chose qu’y dormir, c’était de le mettre en colère. Lorsqu’il était en colère, elle retrouvait l’amant sauvage qu’elle avait connu à leurs débuts. Elle ne se souciait pas de ce que le jeune homme pouvait ressentir. Cette colère, ces pulsions sexuelles, il les haïssait du plus profond de son être. Ce n’était pas lui. Ces coups de reins violents, ces griffures, ces morsures, les mots qu’il disait les geste qu’il faisait, ce n’était pas lui. Il ne comprenait pas d’où ça venait, ce qui le possédait dans ces moments là, mais ça lui faisait peur. Alors il se mettait de moins en colère, restant sans réaction aux provocations de sa compagne, qui en retour avait fini par aller chercher le réconfort dans d’autres bras. Quand il l’avait appris, ça l’avait peiné, bien sûr. Mais il ne ressentait rien, pas vraiment. Trop sensible, à fleur de peau constamment, il avait fini par s’anesthésier tout seul. Et puis, un soir, qu’il était au pub tout seul à potasser son manuscrit pour la énième fois, cet homme s’était rapproché de lui. Avait entamé la conversation. Il pétillait, et Tommy avait senti au creux de son ventre une sensation qu’il n’avait pas ressentie depuis longtemps déjà. Et ça lui avait fait peur. Mais pas assez pour qu’il résiste. Il avait bu avec cet homme élégant, plus âgé que lui, bien plus sûr de lui aussi, bu jusqu’à en oublier sa peur, sa lâcheté, le regard des autres, sa relation. Bu jusqu’à accepter d’accompagner l’inconnu à son hôtel et s’y abandonner dans ses bras. Et puis après coup, il avait réalisé. Réalisé ce qu’il avait fait. Ce que ça voulait dire. Il s’était senti mal. Il était rentré chez lui à toutes jambes, avait vomi tripes et boyaux, réveillant Ellen. Bien sûr, elle lui avait demandé ce qui s’était passé. Et il lui avait tout dit. Tout. Elle ne l’avait pas giflé, elle n’avait pas crié, mais ça n’aurait pas eu un effet pire sur lui que sa réaction réelle. Elle l’avait regardé avec dégoût, en silence, et lui avait tendu une couverture. « Tu dors sur le canapé ce soir. Demain, je veux que tu sois parti d’ici, et dans deux semaines je veux que tu aies récupéré toutes tes affaires. »
iv. crying zeroes and i’m hearing one one ones
Ainsi donc, il était parti. Leurs fiançailles étaient rompues et elle ne voulait plus entendre parler de lui. Lui, il était perdu. Dans l’incompréhension. Il se sentait monstrueux, dégoûtant, il était révulsé par lui même. Il n’avait jamais eu d’opinion sur ce genre de choses, mais y être confronté de cette manière était abominable. Qu’est-ce qu’il était alors? Gay? Pourtant non, il n’en avait pas l’impression. Peut être quelque chose entre gay et hétéro. Il avait du mal à y voir clair. Ainsi, il avait continué son travail, sans rien dire à personne, surtout pas à sa mère restée au Japon. Il faisait de la relecture de manuscrits sans jamais envoyer le sien, il écrivait des articles, mais sa vie n’avait pas de sens. À ce moment là, il pleurait beaucoup, tout seul dans son petit appartement déliquescent envahi par les plantes. Il n’arrivait pas à se concentrer, fumait beaucoup, buvait encore plus peut être. Il était à la dérive, naufragé dans des ondes obscures et sans pitié. Ce manège avait duré trois, peut-être quatre mois, et puis il avait reçu un courrier. Son oncle Baen était mort, et lui laissait sa librairie. Il avait vu ça comme une aubaine. Une manière de partir, de fuir, de s’éloigner de tout ce qui faisait sa vie. Et puis, sur une île paumée des côtes écossaises, il ne serait pas distrait de son roman. Tenir une librairie, ça ne lui paraissait pas mal, comme occupation journalière. et la nuit, comme il ne dormait pas, il pourrait travailler sur son roman. Ça serait une fresque épique. Oui, il aurait un mode de vie plus sain, loin des conflits, loin des attentes, loin de la grande ville. Ainsi donc, il avait fait ses cartons, préparé une liste d’ouvrages qu’il voulait absolument avoir, et rassemblé quelques choses à se faire livrer pour emménager la petite maison rattachée à la librairie ainsi que le jardin. Bien sûr, il avait mis ses innombrables plantes dans le lot, et puis il s’était rendu à Selkrik. Après tout, ça serait toujours intéressant de voir où son père et son oncle avaient grandi. La brume et le vent auraient quelque chose de purifiant, d’inspirant. Du moins, c’est ce qu’il s’était dit.
birdysepia
les présentations ≈ Bonjour bonsoir salutations distinguées, je m’appelle Sacha, j’ai 25 ans et encore une bonne partie de mes dents, j’aime bien le thé matcha, doctor who, les falafel, la musique des années 80, les opossums et parler avec mon chat Jéjé. Je suis aussi là avec la bande de joyeux drilles qui débarquent (Flora, Léna, et Lau.) et contrairement à Flora je suis full énergie chaotique. Ravi qu'on ait trouvé un endroit aussi cool que celui ci me semble l'être! Hâte de commencer à jouer!