constat incertain, célébrations qui basculent en moins de temps qu'il ne faut à brona pour s'emparer d'une lampe à huile, se dirigeant d'un pas décidé vers les quais - pavés foulés depuis enfance la plus tendre, connaît jusqu'au moindre recoin du port. mire avec patience les volontaires, observent ceux qui disparaissent en direction de selkirk, n'perdant pas de temps en bavardages pour prendre dès lors la direction de la plage, sable humide, gorgé d'eau à la marée qui monte - connaît les rochers, par delà les limites du port, risque pour tout enfant d'y rester coincer. peut-être leur cache-cache avait-il dégénéré ? gosse pris au piège sans le vouloir, par les eaux agitées de cette nuit d'hiver ? capitaine qui n'perd pas son sang froid, se décide à l'initiative.

- toi, viens avec moi, allons voir vers ces rochers, ils y sont peut-être restés coincés.

apostrophe @katharina ravenswood, jette un regard vers le petit groupe se trouvant là et, hissant la lampe à hauteur de visage pour mieux dévisager ses compères, fronce légèrement les sourcils et se met à reculer vers la grève.

- si quelqu'un d'autre veut nous suivre, il est le bienvenu.

Spoiler:

lui qui se réjouissait d’avoir enfin l’occasion de déjouer un peu les racontards diffusés sur lui par les commères bigotes du village, tout en profitant de l’occasion pour se détendre, ça lui apprendra. soudain alors que les enfants sont arrivés, hurlant leur détresse, l’ambiance a changé du tout au tout. il n’est pas un homme d’action, tommy, tout juste un homme de réaction, et encore. mais il se voit mal ne rien faire, alors il se saisit d’une lampe et s’élance, suivant le mouvement alors même qu’il connaît à peine l’endroit. il prie pour que quelqu’un lui dise quoi faire, car il se contente de déambuler erratiquement d’un pas vaguement pressé, et finalement se retrouve partie d’une petite troupe d’inconnus, qui prend logiquement la direction de la plage, où les enfants ont été aperçus en dernier. le vent chargé d’embruns lui fouette le visage et il met par réflexe son bras en bouclier pour tenter de se sauvegarder de la brûlure de l’air chargé de sel.

le sable est humide et même s’il n’est pas bien gros, il se sent déjà s’enfoncer dedans, la lumière fluette de la lune qui transperce avec peine les nuages éclairant faiblement la plage, il remercie intérieurement l’inventeur de la lampe. son corps mince et frissonnant se tient debout dans le brouillard et il prie pour que quelqu’un prenne une initiative, car lui même n’a aucune idée de quoi faire. une femme, plus âgée que lui, se détache du lot et intime à une autre de l’accompagner, puis étend l’invitation au reste du groupe. il avance vers @bróna kerr, se faufilant entre les autochtones. « je viens avec vous. je connais pas encore bien le coin mais je veux aider, » dit-il, criant presque pour forcer sa voix à couvrir le bruit des vagues. il regarde autour de lui, ses yeux s’accrochant aux fils des rochers dont la femme se rapproche, qu’il désigne du doigt. « peut être qu’il faudrait grimper là, » continue-t-il, alors qu’il sent déjà l’humidité imprégner ses cheveux, ses vêtements, traverser sa peau jusqu’à ses os. « ça doit être glissant, les enfants auraient pu tomber ! »  

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il avait suivit les lueurs se dispersant dans la nuit, de loin. pas hasardeux, sur les rochers, à distance il avait observé le groupe, avait vu @bróna kerr et s'était éloigné, pas envie d'faire des éclats pour une fois. le varech glisse et il a peur de retrouver les petits corps des enfants, l'cou fracassé, à cause d'un pied mal posé. il connaît cet endroit et s'retrouver quelque part sous la lune blafarde le rassurerait presque. abhainn en oublie les cris des mères affolées, les pères qui tonnent et l'bruit des bouteilles, la foule de tout à l'heure. oublie qu'l'heure était à la fête et dans sa tête, se dit que son retour coïncide avec de biens tristes événements.
tout à coup il percute quelqu'un, aboiements résonnent près d'une cabane, il se rend compte qu'il est perdu maintenant et qu'il ne connaît pas la femme qu'il vient de faire tomber (@katharina ravenswood). excusez-moi, madame, je n'y voyais rien. je me demande comment j'ai fait, d'ailleurs, pour ne pas voir une telle beauté. sourire d'excuse, main qui se tend pour l'aider à se relever. cherchez-vous ces enfants dont tout le monde parle ?

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à peine a-t-il escaladé les deux-trois premiers rochers, ses yeux hagards cherchant sans trop savoir ce qu'il faudrait voir et ce à quoi ressemble ceux que l'on cherche, qu'une odeur indescriptible parvient à ses narines. une odeur de chair morte, putréfiée, purulente qui l'agresse, le prend à la gorge. il sent ses yeux se remplir de larmes, alors que son estomac, lui, remonte jusque dans sa gorge. il a un haut le coeur, puis un autre, plus bruyant, et se courbe en deux pour se tenir au rocher le plus proche de lui, s'égratignant la main sur les arêtes et les coquilles irrégulières des barnacles accrochées là. cela néanmoins, il n'a pas le temps de s'en inquiéter, et la douleur qui lui pique la paume est le dernier de ses soucis, car il a un nouveau haut le coeur, et cette fois, il dégobille, crachant, du moins il en a l'impression, tout ce qu'il a avalé depuis sa naissance. la bile lui brûle la gorge, mais l'odeur du dégueulis serait presque réconfortante par rapport à celle qui continue de l'assaillir, alors que ses yeux se remplissent de larme une nouvelle fois, l'humeur floutant tout ce qu'il voit. il peine à reprendre son souffle, la gorge râpeuse, les lèvres dégoulinant encore de bave qu'il essuie d'un revers de manche, la flanelle de sa chemise s'imbibant immédiatement alors qu'il émet un son rauque qui ressemble à un « d-désolé...» à l'intention de @bróna kerr  

et puis, alors qu'il se redresse à peine, avec difficulté, nerveux à l'idée de glisser sur les rochers déjà gluants rendus encore plus dangereux par son  accès précédent, ses yeux vitreux décernent, au loin, une silhouette. à la lumière de la lune, il arrive à la distinguer un peu mieux, mais n'arrive pas à faire sens de ce qu'il voit. « ce... c'est... c'est quoi ça, là bas ? »  demande-t-il d'une voix un peu tremblante, comme s'il n'attendait qu'un petit détail, minuscule, pour se mettre à hurler. il distingue mieux, mais le cri reste à l'intérieur de sa bouche, refusant de sortir, alors que l'horreur envahit tout son corps, faisant se contracter ses muscles, claquer ses dents, et finalement il réprime un nouveau haut le coeur, à grand peine.  

Spoiler:

sourcils froncés, figure blanchâtre se retournant vers @TOMMY EVANS alors qu'elle l'entend déjà vider tripes et intestins, avant même que l'odeur ne lui parvienne à son tour. Couvre son visage d'une main, tire l'écharpe en guise de cache-nez de fortune, et tourne les yeux vers la provenance d'une ombre fugace, retenant à son tour un hoquet de frayeur. bien sûr qu'elle avait déjà entendu parler de la légende - qu'elle y croit, ça n'était pas pour autant donné - est ce que les gamins essayaient de leur faire peur ? était-il possible qu'ils soient derrière ça, à coup d'un linge blanchâtre lâché dans le vent au bout d'un bâton de bois ? pestilence que la carcasse échouée, fumet de mort qui la fait reculer de quelques pas sur roches glissantes, crie soudainement aux autres malgré le vent étouffant les mots.

- il faut aller voir, peut-être que ce sont les gamins qui se jouent de nous !

frisson d'horreur parcourant l'échine, elle se retourne soudainement pour ne plus apercevoir @KATHARINA RAVENSWOOD, entourée elle-même par un brouillard épais, quasi cotonneux par ses fumerolles battues par vents et marées, et dans lesquelles la silhouette de tommy, plus proche d'elle, semblait disparaître à son tour, diaphane.

- restons groupés, ne perdons personne, la marée monte et il ne faut pas risquer de perdre quelqu'un d'autre !

sans même savoir si @SCOTT LESLIE, plus loin encore, l'avait ne serait-ce qu'entendu. elle ne voyait déjà plus tommy et soudain, haut le cœur l'envahissant à son tour, poitrine enserrée d'humeurs noires, elle se mit à vomir à son tour.

Spoiler:

C'est que le petit monde s'agite, que les habitants ne savent plus où donner de la tête, que les cous se tordent à gauche, à droite. Que les gorges se déploient pour laisser entre passer les noms d'enfants qui ont été absorbés par la nébulosité écrasant l'île toute entière. Dans le coin, il y a Harold à qui on ne laisse pas le temps de se faufiler en douce pour rejoindre la lisière de la forêt, non, forcé à se rendre sur le sable humide à chercher chiards dont il n'a que faire. Ne prend pas même la peine de les appeler, ne se souvient pas des prénoms qu'ils hurlent pourtant tous, filtre les voix insupportables pour n'écouter que le bruit des vagues, renifler l'odeur de l'alcool, le verre coincé entre les phalanges alors que petons amènent carcasse aux quais. Pourtant, l'effluve quintessence ne parvient pas à camoufler le fumet nauséabond qui assiège les narines, arôme fétide à en faire se retourner les organes, même ceux les mieux accrochés. Amène le verre au niveau de son nez, échappatoire.

« C'est qu'c'est peine perdue, s'ils ont eu l'idée d'jouer ici. » lancé à qui le veut, surtout à @SCOTT LESLIE lui aussi en bout de quai. L'espace d'un instant, jurerait avoir vu silhouette fantôme dans la brume, secoue la tête en se massant les tempes de son index et de son pouce, à la fois intrigué et fatigué, surtout fatigué, mauvais tour des pupilles bonimenteuses. Au loin distingue la mélodie ensorceleuse de @BRÓNA KERR, ne parvient néanmoins pas à en discerner tous les mots. Bruit des vagues et épais brouillard altèrent les sens. « Articule et parle plus fort si tu veux parler ! » qu'il hurle à l'intention de la pirate. « Ça sert à rien d'fixer les vaguelettes à cette heure, s'ils ont été emportés, prêt à parier qu'ils sont d'jà tout au fond à décorer la barrière d'coraux d'Selkirk. Viens. » qu'il finit par dire au grand gaillard, jetant par la même occasion son verre qui rejoindrait peut-être des charognes décomposées et celles d'enfants noyés. Fait alors demi-tour afin de se frayer un chemin vers des voix familières.

Spoiler:

l’drame tombe sur la petite communauté prétendant être joyeuse l’ombre de quelques heures, comme si elle s’auto-persuadait d’un semblant de normalité en ces terres salées. l’drame tombe comme un rappel de la fatalité, et lockwood regarde la réactivité de tous, s’impressionne de celle-ci et de l’hypocrisie en demi-mots. délectable acerbe ironie que ce soit des gamins touchés, image clichée de la douceur et de l’innocence ; mais les gens veulent-ils réellement les retrouver ou ils sont (encore) influencés et animés par une bien-pensance ennuyeuse, il n’peut pas s’empêcher de se demander.

son regard est actif, parce que tout l’reste de son corps est bien passif. tout l’monde agit et s’agite, et lui est bloqué sur place avec sa guibole folle. ses dents grincent sous son exaspération de ne servir à rien, encore et toujours. sa main blanchit dangereusement sous la pression de son poing, rougit des ongles qu’il se plante dans la paume. douleur insignifiante qu’il ne ressent même pas.
décision prise, il s’fait presque peur à s’écrier soudainement comme si lui-même ne s’y attendait pas «  j’viens avec vous ! » avant de s’élancer après @scott leslie et @harold crain, sans croire un seul instant qu’ils retrouveront les gosses là-bas. il n’est pas sûr qu’ils l’aient entendu, il n’est pas sûr qu’ils en aient quelque chose à foutre – dur de se préoccuper d’sa gueule en même temps – toutefois il a la lueur d’un espoir qu’ils ne laisseront pas le boiteux loin derrière eux.

mais il ne les rattrape pas, trop lent. la douleur de rester debout aussi longtemps comme un connard a raison de lui, et il ralentit le pas jusqu’à s’arrêter totalement, l’attention inconsciemment attirée par les eaux sombres en action. les narines agressées par une odeur qui n’a rien de la marée, il cesse de respirer de peur aiguë alors que son cœur tambourine dans la poitrine.
il a un putain de mauvais pressentiment, lockwood.
difficile de dire s’il entend réellement ce rire ou si il résonne juste à l’intérieur de son esprit.
mais impossible de rater ce spectre.
ses yeux s’écarquillent et il réalise plus que jamais qu’il est seul. les mots sortent d’eux-mêmes à toute vitesse de sa bouche. « hey !! faut revenir par-là ! on n’retrouvera probablement pas les enfants dans une telle obscurité, et vous allez vous perdre ! quelqu’un m’entend ? » sans sens, juste pour essayer d’alerter d’autres personnes qui pourraient l’entendre et se rassurer lui-même. l’brouillard se lève au loin, et il ne s’arrête pas d’parler, trop con pour bouger lui-même.

Spoiler:

la disparition du spectre ne signifie absolument pas la disparition de la panique. elle est bien présente dans tout son corps, cœur qui propulse l’effroi glacial dans chacune de ses veines à chaque battement. peut-être que la disparition du spectre est elle aussi une illusion trompeuse. ce n’est pas parce qu’il ne le voit plus qu’il n’est plus là. l’cerveau de lockwood va à cent à l’heure, autant qu’il a complètement court-circuité. sa bouche parle et parle, elle parle d’elle-même. les morts qui sortent et tirent plus vite que leur ombre. il fait du bruit, timothy, en espérant de se faire entendre des autres et les ramener à la raison, les ramener à l’entrepôt où tout a commencé, les ramener vers lui. il réussit à s’faire entendre, et c’est ainsi qu’il s’fait repérer par une personne non voulue. l’rire s’réveille ses mots insensés s’endorment immédiatement. la figure rieuse terrifiante qui s’avance vers lui a bien vite fait de dissiper cette lueur d’espoir naïve. les yeux d’timothy s’agrandissent d’terreur, sa main devient blafarde à s’crisper sur la poigne de sa canne, et sa jambe hurle subitement de douleur, comme pour l’dissuader d’courir et prendre la fuite pour sauver sa vie. réaction contre toute attente, lockwood soupire. semblant de lassitude que de fixer une nouvelle fois la mort dans les yeux et de ne pas avoir plus avancé que la dernière fois. deux menaces de mort en si peu de temps. soupir comme acceptation de son triste sort. jusqu’à ce que le couteau se hisse pour découper sa trogne, et que subitement les branchements se font. il lève le bras à temps, c’con, pour s’protéger, tout en essayant d’esquiver l’coup. gigotement peu élégant qui réussit à moitié, puisque la lame ne se plante pas dans son œil mais dans son bras. biceps probablement déchiqueté, aucun son n’sort de la bouche de timothy, pour une fois, alors qu’il lâche sa canne et vient s’écraser au sol. il attend presque qu’un nouveau coup vienne le frapper et l’achever, mais rien n’se passe. un cri s’élève dans la brume et il ouvre les yeux pour essayer d’percevoir quelque chose. rien, évidemment. « n’paniquez pas !! j’arrive, j’suis médecin ! » première réaction. pas sûr que cela serve à quelque chose sans matériel. ça s’trouve la personne est déjà morte. mais lockwood se relève comme il peut avec sa canne, jambe douloureuse et bras qui pisse l’sang. s’dirige vers l’endroit où il pense avoir entendu le hurlement, jusqu’à apercevoir une nouvelle figure ombragée dans l’brouillard pas loin de lui. n’ose pas émettre un son, empoigne sa canne et vient taper dans l’genou, au moins pour maitriser la personne si elle est hostile, et n’pas causer une blessure grave si c’est une alliée.

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sa peur n’arrive pas à triompher de sa curiosité et il se retrouve donc à ce que ses pas le mènent sur la plage, glissant sur les rochers encore mouillés de pluie et de bile, descendant l’empilage grotesque de minéraux pour se retrouver les pieds dans le sable mouillé, hagard, les yeux encore vitreux d’avoir vomi, les dents qui claquent à la fois de froid et de peur. il se rapproche du spectre qui tremblote dans le vent, ses yeux s’abîment contre l’obscurité à essayer de voir ce que bróna a désigné comme un tour des enfants. à lui, qui n’est pas particulièrement courageux, ça ne semble pas être un tour. les voix s’appellent dans le brouillard, se mélangent, les échos rendant ce brouhaha indiscernable, aussi tommy, lui, ne dit rien, il reste silencieux, essuyant du revers de sa manche ses lèvres encore baveuses, son front couvert de sueur glacée, et il tente de faire ce qu’on lui dit, de se regrouper, de rejoindre les autres, se déplaçant à tâtons dans la faible lumière de la lune qui peine à percer les nuées.

il ne comprend rien à ce qui se passe alors, une silhouette se dresse soudain au milieu du groupe épars, il voit le reflet froid d’une lame, et tout ce qu’il avait de courage le quitte. il se détourne, va pour s’enfuir, sa course freinée par le sable humide dans lequel il s’enlise, et alors qu’il a à peine fait quelques pas, un éclair de douleur lui traverse l’épaule droite et il hurle à s’en déchirer les tympans, ses jambes traversées d’adrénaline lui donnant l’impulsion nécessaire pour s’enfuir avec pour seule idée de s’éloigner de ce malade, de ce fou, de ce monstre qui a frappé déjà, qui frappera encore. une fois se croyant tiré d’ennui, il touche d’une main tremblante son épaule blessée, le sang imprégnant déjà les trois couches de vêtement qu’ils portent, et il se dit, sans réaliser l’absurde de cette pensée, que le type vient de déchirer son blouson préféré. une vague de soulagement tout aussi incohérente le heurte lorsqu’il réalise que c’est son épaule droite qui a été touchée, et non pas la gauche, ce qui aurait été bien pire puisque le garçon est gaucher. en revanche, le contact entre ses doigts et la plaie béante qui s’étale au niveau de son omoplate le rappelle à la réalité, et il se sent avoir un nouveau haut le cœur, qu’il retient tant bien que mal. il entend à peine @timothy lockwood crier et alors qu’il est encore à grimacer et geindre comme un chien blessé, soudainement, un coup le cueille au niveau du genou, lui faisant presque oublier l’espace d’un instant le déchirement de sa chair. pris par surprise, il tombe lourdement dans le sable avec un cri, ses poumons expulsant leur air, ce cri laissant la place au sable dont il cueille une bouchée et qu’il crache tout en cherchant à se redresser, ses pieds battant et s'embourbant dans le sol humide, terrorisé à l’idée que le malade qui l’a déjà frappé ne revienne finir le boulot. et puis les mots prononcés juste avant se fraient un chemin jusqu’à son cerveau saturé d’adrénaline, et il crache à la trogne du médecin. « putain mais fais gaffe ! » il en oublie toutes les politesses, et se redresse tant bien que mal en prenant soin de ne pas s’appuyer sur son bras droit, et c’est avec amertume qu’il lance « tu parles d’un médecin, tu veux me casser le genou ou quoi ? on est pas déjà assez dans la merde là ? » sa voix se fait cassante, tranche avec son attitude habituelle, sa douceur et sa sollicitude écrasées par la douleur, la peur et la fatigue. 

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