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 Come as you are ft. Tommy Evans

écrivainpoème d'hiver
Zachariah Loganach
Zachariah Loganach
épargné(e)
avatar // crédit(s) : Axel Auriant // slytherimpala ~ solosands
âge : 23 ans
statut marital : plus célib' tu meurs

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métier : loser professionnel
carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement.
damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.

échanges : 242
arrivée : 21/03/2020


cthulhu fhtagn
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Ven 17 Avr - 15:52

date du rp ≈ 8 mars 1982
lieu du rp ≈ plage


Come as you are

Tommy & Zach ☆ Passons passons puisque tout passe je me retournerai souvent les souvenirs sont cors de chasse dont meurt le bruit parmi le vent
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Ce jour là ressemble à tous les autres – pourquoi en serait-il autrement, après tout ? Il ne s’est rien passé il y a moins de deux jours de ça, rien du tout, il sent pourtant les lèvres contre les siennes il sent la pluie de comètes il sent la hargne qui a explosé il sent la flamme qui a réchauffé son ventre, alors son quotidien l’emporte comme une vague implacable, la vague c’est celle de ton corps contre le mien la vague c’est ton sourire que j’aurai voulu arracher la vague c’est l’érosion des certitudes. Zach est là, à regarder l’horizon. Dans sa main, une bouteille de bière qu’il est en train de finir tout en fumant une cigarette : et lorsqu’il porte le goulot à sa bouche il essaie d’effacer un goût qui l’entête, le goût de celui qu’il hait le goût du miel le goût de la sauvagerie et du danger le goût de ce qui pourrait être le goût d'un espoir qui va forcément s'éteindre.

Lorsqu’il a fini sa boisson, il sort de sa poche un morceau de papier et un petit crayon de bois taillé maladroitement ; il s’accroupit, s’applique pour noter sur la feuille un appel à l’aide digne de ce nom. Il a conscience qu’il a probablement fait mille fautes d’orthographe, que certaines de ses lettres sont à l’envers, mais il s’en fiche. De toute façon, personne ne lira jamais ce mot. Il le plie soigneusement en trois parties égales, le roule délicatement et l’insère à l’intérieur du carcan de verre. Une autre inspiration, la fumée de cigarette envahit ses poumons avec délice, il soupire. Et bientôt, la vague vient enlever le message dans la bouteille et celle-ci s’éloigne – il se plait à imaginer qu’elle va atteindre les côtes du continent, le Loganach, qu’elle va réussir sa traversée pour s’échapper de cet endroit maudit : quelque chose qui ne pourra jamais lui arriver, à lui, mais en libérant les quelques mots enfermés dans son esprit et en les griffonnant sur son message, c’est comme s’il pouvait toucher du doigt, lui aussi, le monde au-delà de Selkirk.

Il se relève et marche le long de la grève, un seul visage en tête alors qu’il veut penser à tout, sauf à lui, lui la créature qui hante son esprit lui dont il ne veut même pas prononcer le nom lui et ce qu’il représente et qu’il abhorre lui et ses tentations dévastatrices lui le belligérant qui a décidé d’envahir ses songes lui le soleil qui ne fane pas l’hiver venu. Zach jure à voix haute et donne un coup de pied à un galet qui n’avait rien demandé à personne, se demandant ce qu’il a bien pu faire à Dieu pour mériter ça. Il se met à siffloter un vieux chant de pêcheur typique du coin, pour essayer de se changer les idées, mais c’est inefficace, la mélodie se fondant bien vite avec le fracas des vagues contre les rochers.

Zach, perdu – qui est vraiment la bouteille à la mer ici ? Il manque de remarquer que quelqu’un marche dans sa direction, une silhouette qui ne lui est pas étrangère, pourtant : Dieu merci, ce n’est pas H… celui qui l’obsède comme s’il avait été frappé par un mauvais sort. Non, les traits sont bien différents, tout comme la stature. Il reconnait bientôt Tommy, le libraire, s’avancer et ses mains tremblantes se calment aussitôt. Il a dû apprendre, au fil des années, à se cacher. A faire semblant d’être celui qu’il n’est pas, de dissimuler son mal-être pour qu’on ne puisse pas lui faire plus de mal que ce qu’on lui infligeait déjà – quand il est en colère, il est moins vulnérable, on le fuit, on le laisse tranquille, s’il pleure, s’il se laisse aller à la mélancolie, alors il sera une cible bien trop facile. Ses traits deviennent neutre alors qu’il fait un vague geste de la main vers l’homme : il ne sait pas ce qu’il lui veut, mais il l’aime bien, alors, autant être civil.

« - Hey Tom’. Je t’aurai pas imaginé être le genre à faire du footing sur la plage de bon matin. »

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Tommy Evans
Tommy Evans
épargné(e)
avatar // crédit(s) : kentaro sakaguchi // noralchemist
âge : 27
statut marital : solitude déliquescente venue d'un dégoût de lui même, préférant n'imposer sa personne à aucune âme qui vive.

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métier : libraire
carcasse : mortel
échanges : 70
arrivée : 22/03/2020


cthulhu fhtagn
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Sam 18 Avr - 18:19

date du rp ≈ 8 mars 1982
lieu du rp ≈ plage

just a different kindzachariah loganach & tommy evans
i'm standing here in the ashes of who i used to be //the kilimandjaro darkjazz ensemble → les étoiles mutantes •••
les arêtes crénelées d’une chaîne de montagnes inconnue se profilent à l’horizon, tout au bout d’un désert lunaire au sable désespérément gris. d’ailleurs, tout est gris, le sol, l’air, le ciel, et ses propres mains lorsqu’il baisse les yeux dessus. tout est gris, sauf les montagnes au loin, qui sont noires. d’un noir désespéré, d’un noir qui aspire toute lumière qui oserait venir s’y frotter. il marche sans savoir où il va, dans l’air humide et froid de ce désert d’hiver, dans la brume, ses pieds lui font mal alors qu’il tente, du moins c’est ce qu’il imagine, de rejoindre les montagnes. il a l’impression de fuir quelque chose, sans savoir quoi, ou bien peut être qu’au contraire, quelque chose l’attire et il se hâte de répondre à l’appel qu’il a reçu sans le savoir, sans le comprendre, sans même le percevoir. il a un haut le cœur, comme si une créature blottie dans son ventre grattait les contours de son estomac avec un ustensile rouillé, et il trébuche, titube dans la poussière qui se soulève en nuages comme la vase sous les pieds des plongeurs au pas un peu trop lourd. dans un hoquet, il entend sa propre voix, mais ne la reconnaît pas. ce sont guttural qui sort de sa gorge et parle dans une langue qu’il ne comprend pas le terrifie. non. c’est impossible. ce n’est pas lui qui profère ces sons barbares qui lui écorchent les oreilles et ne ressemblent à rien de connu, ce n’est pas sa bouche, ce ne sont pas ses lèvres qui remuent chaotiquement. il sent la bile lui remonter jusqu’au fond de la gorge alors que ses jambes continuent leur affaire erratique, sans lui demander ne serait-ce que son avis. c’est là qu’il l’entend. quoi exactement, il ne saurait dire. cela ressemble à un cliquetis, comme des mandibules gigantesques qui s’entrechoqueraient. il n’en est pas sûr, mais le son lui fait remonter un frisson le long du dos alors que la sueur froide coule entre ses omoplates. il n’avait pas réalisé à quel point il suait, sa transpiration se mêlant à la poussière qui le recouvre, et c’est là qu’il réalise, en baissant les yeux, qu’il erre nu dans ce paysage absurde, et que son corps est gris comme celui d’une statue des temps anciens, la texture de sa peau se faisant rocailleuse, rugueuse au toucher. bon dieu, pourquoi a-t-il descend cet escalier ? et comment s’est-il retrouvé ici ? ses mouvements se font de plus en plus ardus, et c’est en tentant de lever son bras pour essuyer son front dégoulinant qu’il le réalise : son bras est fait de pierre. Il veut hurler mais rien ne sort, rien. il sent l’air qui se bloque à l’entrée de sa bouche, qui refuse de passer en lui, et alors que son visage se tord à nouveau en un hurlement muet, il sent contre lui l’humidité glacée des draps trempés de larmes et de sueurs, dans lesquels il s’est empêtré dans sa tentative de fuite, et sous lui, le parquet dur et hérissé d’échardes.

il se redresse un peu, s’égratignant le coude contre le sol, et se démêle du tissus qui l’emmaillote, alors qu’il cligne des yeux dans la pénombre, aveuglé qu’il est par la faible lumière de l’aube qui filtre à travers les carreaux en verre mal poli. ses genoux craquent lorsqu’il se relève, et il cherche à tâtons quelque chose à se mettre, puisque ce qu’il portait en se couchant n’a manifestement pas survécu à son voyage dans quelque contrée qu’il ait visité en rêve. il rabat ses cheveux trempés de sueur mais ils reviennent bientôt se coller à son front, alors qu’il se penche pour enfiler caleçon et pantalon, les plus proches qu’il trouve. il pousse un soupir rauque, presque un râle, et ne peut contenir un frisson qui lui parcourt l’échine. c’est un habitué des cauchemars, mais là… il secoue la tête et, faisant fi de son épiderme luisant de sueur glacée, enfile un t-shirt à manches longues et un gros pull, trébuchant sur un bout de drap alors qu’il se dirige vers la porte de la chambre qui est désormais la sienne. il fronce les sourcils, une douleur lancinante lui traversant la tête d’une tempe à l’autre, juste derrière les yeux, et il descend les escaliers d’un pas lourd. la nausée reste et il se voit incapable de boire autre chose qu’un verre d’eau froide, donc il s’asperge aussi abondamment le visage. Il expulse tout l’air de ses poumons, et décide qu’il ne peut pas rester ici, dans cette maison, enfermé entre quatre murs à tourner comme un lion en cage, alors il met des chaussettes épaisses, des chaussures, et prend la direction de la porte, emmenant avec lui son tabac. un peu de nicotine ne peut pas lui faire de mal. il ouvre le paquet et se remercie silencieusement d’avoir roulé des cigarettes en avance, en place une entre ses lèvres sèches et gercées, et il sort en claquant la porte derrière lui, traverse la librairie, dont le tintement de la clochette accrochée à l’entrée lui irrite les tympans, et il sort.

presque étonnamment, le quartier est déjà bien vivant, et le brouhaha qui règne l’agresse. pourtant, il serait presque mieux qu’il parle à quelqu’un, qu’il renoue avec le monde des humains tel qu’il le connaît, mais il ne voit aucun visage familier auquel se raccrocher, alors il marche, il marche encore, comme pour se prouver que son corps peut bouger, qu’il est encore capable de se mouvoir. il allume sa cigarette, se cachant au creux de sa main pour se protéger du vent, et inspire la fumée salvatrice qui l’aide à se détendre malgré la paire d’heures volées à morphée et finalement utilisées à bien mauvais escient par son inconscient masochiste. il finit, sans trop savoir comment, par atterrir sur une plage le vent lui donnerait presque l’impression de le laver, s’il n’était pas aussi poisseux, tellement poisseux que tommy a presque l’impression de sentir le goût du sel dans sa bouche. perdu dans des pensées maussades, faisant face à la mer grisâtre comme son rêve, il soupire, et se retourne doucement pour reprendre son chemin. ses yeux discernent une silhouette noire, comme un insecte au loin, qui semble se rapprocher tranquillement, alors il fait de même, sans trop savoir à la rencontre de qui il peut bien aller. et puis, il le reconnaît. l’un des rares visages familiers sur ce caillou perdu, et il courbe légèrement le cou, baissant un peu la tête, la cigarette mourante au coin des lèvres, alors qu’un faible sourire éclaire son visage aux yeux cernés de violet. « salut, » dit-il simplement, et il force un rire qui ressemble presque à une toux à sortir de ses poumons. « c’est sûr que j’ai pas vraiment l’allure du sportif traditionnel, » répond-t-il, amusé. finalement, cette rencontre était peut être ce qu’il lui fallait pour se changer les idées, se dit-il dans un coin de sa tête. « toi aussi tu prépares le marathon ? ça fait combien de fois le tour de l’île, ça ? » demande-t-il sur le ton de la plaisanterie. il laisse les secondes s’égrener avant de reprendre, penchant un peu la tête comme un chien curieux. « alors, ces fameux comics ? ça lui a plû, à ta copine ? » demande-t-il l’air de rien, s’efforçant malgré les souvenirs du cauchemar qui s’étiolent encore dans son esprit à avoir l’air chaleureux.
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Dim 19 Avr - 22:29

date du rp ≈ 8 mars 1982
lieu du rp ≈ plage


Come as you are

Tommy & Zach ☆ Passons passons puisque tout passe je me retournerai souvent les souvenirs sont cors de chasse dont meurt le bruit parmi le vent
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Il est rare que les mots de Zach soient ourlés de sympathie : il ne baisse jamais sa garde ou presque, le fils de pêcheur, aboyant avant d’échanger, grognant avant de discuter. Il a dû apprendre à se comporter comme un véritable roquet pour se protéger de la rumeur grondante de Selkirk et de ses habitants qui aiment à juger avant de comprendre – il est le délinquant, le fauteur de troubles, le coupable tout trouvé lorsqu’on en cherche un, et les bonnes gens n’auront de cesse de l’éviter tant qu’il restera une menace pour leur petite vie bien tranquille. Alors, il préfère prendre les devants de leurs reproches en devenant l’incarnation de ce qu’ils craignent : oh, il ne jette pas le bâton de dynamite, il se contente d’agiter le briquet devant la mèche pour qu’ils se confortent dans leurs croyances, pour qu’il continue à exister, même en tant que diablotin. Fais attention pourtant, Zachariah, à force de jouer un rôle, il se pourrait que tu oublies l’acteur derrière le masque.

Le cas de Tommy Evans est particulier. C’est un étranger, l’une des rares personnes qu’il a côtoyé dans sa vie qui ne l’a pas vu grandir : sans préconceptions négatives envers l’îlien ayant posé le pied dans sa librairie, la clope au bec, les cheveux ébouriffés par le vent, celui-ci a pu se comporter comme il l’aurait fait s’il n’était pas né à Selkirk, ou au moins, s’il ne subissait pas constamment cette pression d’agir exactement de la manière qu’on attend d'une petite frappe. Il a pu être lui, somme toute, dans toutes ses singulières qualités et ses défauts truculents. C’est peut-être la raison pour laquelle il apprécie tant Tommy, alors même qu’il vient de le rencontrer. Il dit adieu aux faux-semblants, un mot, une seconde à la fois.

« - J’vais pas t’mentir gars, c’est vrai que t’as pas la gueule d’un type qui passe sa vie à soulever d’la fonte, mais bon, moi non plus, tu m’diras. Il ricane doucement. Son teint légèrement hâlé par le soleil et le sel montre qu’il n’est également pas du genre à rester enfermé à l’intérieur de sa chambre à lire des bouquins – c’est l’enfant-paradoxe, celui qui n’a sa place nulle part, ni chez les intellectuels, ni chez les sportifs. Il se doit de comprendre sa place en ce monde, s’il veut un jour toucher du doigt au bonheur. J’sais pas combien fait un marathon, donc j’peux pas te dire, mais probablement beaucoup. C’est un caillou, Selkirk. T’en fais le tour en moins d’une heure, et encore, sans t’presser.

Si la forêt d’Oyckel, ainsi que les diverses exploitations agricoles qui bordent les routes de Cortibrae s’étendent sur quelques kilomètres, il est vrai que l’île n’est pas réputée pour sa taille. Certes, Zach exagère quelque peu en dépeignant le tableau d’un minuscule rocher érodé au milieu au milieu de l’océan, mais il n’est pas si loin de la vérité - et pour quelqu’un comme Tommy, qui a connu les affres des grandes villes et l’étendue infini des gratte-ciels à l’horizon, Selkirk doit vraiment sembler étriquée.
Zach continue de marcher le long de la plage, se demandant, curieux, si le libraire va lui emboiter le pas. C’est tellement étrange pour lui que de côtoyer quelqu’un qui recherche sa compagnie, plutôt que de le fuir (Elspeth étant, bien sûr, l’exception qui confirme la règle) : et il est heureux, intérieurement, de voir que l'homme se met à le suivre en relançant la conversation. Il ne l’admettrait jamais à voix haute, le fils Loganach, mais il est seul, terriblement seul, et cette solitude le ronge sans qu’il ne sache comment y échapper - tellement qu'il a peur, parfois, de sombrer.

- Oh, ouais, elle était hyper contente. C’est pas tous les jours que y’a moyen de faire des bon cadeaux, ici. D’ailleurs, elle m’a dit qu’elle était allé voir ta boutique. Ils se disent tout, sa meilleure amie et lui, le bon comme le mauvais – et lorsqu’elle lui a raconté ses mésaventures, notamment le fait qu’elle se soit littéralement effondrée dans les bras de Tommy lors de leur rencontre, Zach n’a pas pu s’empêcher de gentiment la taquiner à ce sujet : il ne va pas se gêner pour en faire de même avec l’étranger. Alors comme ça il parait que tu fais tomber les filles à la renverse ? »

Impossible pour Tommy de ne pas comprendre à qui il fait allusion : l’appel du pied est suffisamment clair pour qu’il ne prenne la peine d’expliciter ses propos, se contentant juste de sourire narquoisement, tout en continuant de tirer sur sa cigarette.

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Tommy Evans
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Jeu 30 Avr - 17:10

date du rp ≈ 8 mars 1982
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lorsque zachariah le taquine, tommy part sur un rire franc. il aime bien le garçon dont il peut deviner toute la colère à peine contenue dans son corps fluet, et même s’il ne peut pas prétendre se reconnaître, il a néanmoins de la sympathie, aussi il répond du tac au tac « me force pas à me mettre torse nu pour te montrer mes muscles, la dernière fois que j’ai fait ça l’type en a fait un malaise tellement c’était impressionnant, » plaisante-t-il, les yeux un peu plissés pour lutter contre cette luminosité blafarde qui agresse ses rétines, tirant une bouffée de sa cigarette que le vent chargé d’embruns menace d’éteindre à tout instant. c’est sûr qu’il n’a pas une allure très impressionnante, pourtant son corps est performant, ce qui l’étonne d’autant plus avec le peu d’heures de sommeil grappillées une nuit sur deux et qui ne peuvent pas vraiment servir de carburant. en s’observant dans le miroir, il a bien vu qu’il s’était émacié, qu’il avait perdu en muscle depuis ses années d’universités, pourtant pas si lointaines. mais il n’a pas grand chose à faire contre ça de toute façon, alors il considère que c’est inutile de s’en inquiéter, car il suppose que l’île de selkirk n’héberge pas d’équipe d’aviron. il hausse les épaules ensuite, figurant qu’il est inutile et superflu de préciser qu’un marathon fait quarante deux kilomètres, et se contente de tirer un coup sur sa clope au papier jaunissant qui crame avec difficulté. un caillou, oui, il en a bien l’impression. un caillou malmené par les vagues, aux arêtes déchiquetées par l’onde, aux cieux figés dans un éternel hiver. il hoche doucement la tête, et emboite le pas à l’adolescent. oh, bien sûr, il sait que ce n’est pas un adolescent, pas au sens propre du terme. il doit avoir un peu plus de vingt ans, mais sa stature, qu’il dépasse à vue de nez d’une trentaine de centimètre, son attitude désabusée lui rappellent ceux d’un éphèbe rebelle et c’est peut être ça qui attire autant de sympathie de la part du libraire, et c’est peut être pour ça qu’il dirige ses pas en parallèle des siens, décidant de poursuivre cette conversation, pas seulement pour lutter contre la solitude et les cauchemars qui s’étiolent encore aux rivages de son esprit, mais parce que sa compagnie est, en fait, agréable.

alors il relance la conversation, le questionnant sur la seule chose qu’il sait de lui, l’existence de cette amie dévoreuses de comics, cherchant aussi à élucider le mystère de son identité, à savoir s’il s’agit de la même fille qui est entrée avec fracas dans sa vie quelques jours auparavant. il sourit en tout cas, ravi d’apprendre que le cadeau a eu l’effet escompté, et il s’apprête à questionner de nouveau, lorsque zach le questionne d’un air entendu. il ne peut s’empêcher de rougir, réalisant que sa question a trouvé réponse, même bien plus tôt que ce à quoi il s’attendait, et il s’arrête de marcher, fixant le plaisantin pour bafouiller « ah, euh, bhé… » il a un rire embarrassé, sa main prenant d’elle même la direction de sa tête pour aller fourrager dans ses cheveux, avec le maigre espoir que cela lui redonne contenance. « je me disais bien que… » il rit à nouveau, un petit rire, presque soufflé, détournant le regard, alors qu’aucune répartie ne lui vient d’abord, et puis il trouve une réponse, ni faite ni à faire, mais qu’il débite quand même avec un enthousiasme mou. « ça doit être mon charme légendaire. » lui même n’est que peu convaincu des effets de la blague, et il laisse retomber son bras ballant à son côté, pour tirer sur sa cigarette dorénavant éteinte par le vent humide, ajoutant à son trouble. « elle t’a raconté ce que… » il rougit un peu plus, sans vraiment le contrôler, et finalement continue son propos avec une autre phrase. « j’ai eu vraiment super peur en fait. ça lui arrive souvent des trucs comme ça ? » interroge-t-il. si zachariah est proche d’elspeth, il doit certainement en savoir plus. « parce qu’elle avait vraiment pas l’air bien, » renchérit-il, fixant son interlocuteur d’un regard doux et inoffensif comme celui d’un chien un peu bête mais affectueux qui remue la queue dans la poussière en attendant qu’on lui ordonne d’aller se coucher. car vraiment, il le sait, ça ne le regarde pas. mais il ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter. il est comme ça, et voir la jeune femme gracile aux lutter avec l’angoisse, perdre conscience, il ne lui en fallait pas plus pour qu’il s’attache et se considère comme responsable au moins en partie de son bien être, tout en sachant qu’il dépasse clairement les limites de ce qu’il peut faire sans être intrusif.
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Sam 2 Mai - 0:13

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☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Il n’y a rien de pire qu’un enfant qui ne rit pas. Les regards pleins d’innocence que la jeunesse porte sur le monde tendent vers la joie : elle tâtonne sans cesse et s’émerveille de tout, créant une myriade de sons pour exprimer l’allégresse qu’engendre cette découverte de la nouveauté, tantôt gloussement, tantôt franc éclat qui explose comme un feu d’artifice dans le ciel. Alors, lorsqu’elle est silencieuse, c’est le gage d’une profonde détresse – il ne peut y avoir de prétendus ou de faux-semblants, les êtres les plus jeunes étant les plus entiers.
Zach n’a jamais été un enfant très heureux, et ce n’est que bien plus tard, lorsque les années l’ont rattrapé, qu’il a enfin connu le goût particulier que laisse dans la bouche un rire franc : oh, ils restent rares, ses excès de joie, mais ils n’en sont que plus précieux. Pourtant, aux côtés de Tommy, cet homme qu’il ne peut décemment pas appeler son ami puisqu’ils ne se sont rencontrés qu’il y a peu et n’ont échangés qu’une discussion sur le sol encombré de sa librairie, il semble aisé de se dérider, comme si l’étranger était une sorte d’aimant à bonne humeur. C’est étrange, et dans un coin de son esprit, une petite voix murmure à l’oreille du plus jeune que ce n’est qu’un leurre, qu’il ne devrait pas baisser sa garde, puisque la vie ne lui a jamais fait de cadeau et qu’elle n’est pas prête de devenir généreuse aujourd’hui – il ne l’écoute pas, pourtant. Il est fatigué de lutter constamment, le Loganach, et accepte, pour une fois, d’arrêter de montrer les crocs.

« - Ah ouais quand même, j'savais que ta tronche m’disait quelque chose, en fait c’est toi, Mister Univers, c’est ça ? La librairie, c’est qu’une couverture pis le soir, tu t’balades en string léopard en montrant tes biceps.

Et son ricanement se transforme en rire franc, ça y est. L’enfant a grandi, et quelque part, il renaît en se baignant dans cette joie dont on l’a privé pendant si longtemps. Ils fument côte à côte, si différents l’un de l’autre, mais si complémentaires, aussi : parce que dans la présence si simple, si rassurante de Tommy Evans, il y a quelque chose qu’il a toujours recherché sans jamais le savoir, Zach. Un ami – pas une ancre, pas un reflet de lui-même, pas une sœur comme peut l’être Elspeth, mais quelqu’un qui peut l’aider à grandir en lui offrant une vision différente du monde que celui qu’il croit connaître par cœur.
Voilà d’ailleurs qu’il l’évoque, celle sans qui il serait probablement devenu fou, enfermé dans cette île aux allures de prison de roche : c’est étrange, mais Zachariah n’a pas de mal à les imaginer tous les trois, plaisantant gaiement sur la plage, assis à l’endroit qu’il a toujours considéré réservé au duo qu’il forme avec Elspeth. C’est peut-être cette peur terrible d’être seul qui le pousse à faire confiance à l’étranger alors même qu'il vient de le rencontrer, peut-être une manière de s’assurer qu’il a un autre allié à Selkirk au cas où… Il avale sa salive. Tandis que Tommy lui dit d’un ton inquiet ce qu’il a déduit de sa rencontre avec l’îlienne, une ombre passe sur le visage du fils de pêcheur. Cela fait bien longtemps qu’il craint pour sa meilleure amie, sans savoir quoi faire pour l’aider : et de toute façon, il n’est pas sûr de pouvoir assister quiconque, enfermé lui-même dans un carcan d’hargneuse tristesse.

- Oh, tu sais, Els’… C’est compliqué. Elle a pas mal de soucis, et… j’peux pas prédire si elle va aller mieux un jour. C’est la faute à cette île, tu vois ? Elle aspire tout ce qu’elle touche pour laisser qu’une merde immense, c’est comme un trou noir. Il hausse les épaules. Il a déjà prévenu Tommy lors de leur première rencontre et essayé de le prévenir au sujet de l'écueil qu'est l'endroit où il est né, il ne veut pas passer pour le pessimiste de service, alors, il préfère revenir à un sujet un peu plus léger. Mais bon, t’sais mec, tu devrais revoir tes techniques de drague s’il faut que les meufs soient littéralement inconscientes pour que tu puisses les foutre dans ton plumard, hein. Le Loganach tire une nouvelle fois sur sa cigarette, véritable farfadet s’amusant des joues de plus en plus rouges de son interlocuteur. Oh, comme il aime taquiner légèrement le plus âgé, lui, le chien fou qui se nourrit du chaos qu’il déclenche autour de lui constamment. Fais gaffe, en tant qu’meilleur pote, normalement, j’devrais t’casser la gueule si tu l’as un peu trop peloté – malgré tes muscles d’acier, j'ai pas peur. »

Il ne fait jamais dans la dentelle ou la demi-mesure, il est beaucoup trop entier pour ça, le fils de Selkirk. Et ça lui fait tellement de bien de lâcher prise, de pouvoir simplement plaisanter sans que sa réputation de mauvais garçon ne lui colle à la peau : peut-être que des échos de ses soi-disant exploits délinquants sont venus jusqu’aux oreilles de Tommy, mais si c’est le cas, il n’en laisse rien paraître et se contente juste de le traiter comme un égal. Ce devrait être la norme que de considérer les personnes autour de soi comme des pairs, mais sur l’île, on juge à la réputation avant la carcasse. Satanée Selkirk.

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Tommy Evans
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Jeu 7 Mai - 16:19

date du rp ≈ 8 mars 1982
lieu du rp ≈ plage

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tommy ne retient pas un rire un peu plus fort en entendant la plaisanterie de zachariah. il ne se voit pas vraiment en string léopard, ni à défiler sur des podiums, mais l’image est cocasse, alors il penche un peu la tête tandis que les fossettes sur ses joues sont creusées par le sourire qui s’y attarde encore. il pouffe comme un collégien, les yeux plissés et pétillants, relevant un peu la tête pour regarder son compagnon du moment. néanmoins, il retrouve son sérieux lorsqu’il s’agit d’évoquer elspeth, la jeune fille dont le malaise lui a fait si peur l’autre jour alors qu’elle venait simplement à la librairie par curiosité. il voit que zach prend aussi le sujet au sérieux. ils ont l’air proches, et tommy hoche simplement la tête alors que l’îlien explique les tords et les travers de la malédiction qui semble avoir pris ce caillou au milieu de la mer d’assaut. le libraire laisse son regard se perdre dans l’horizon face à eux, et il courbe légèrement la nuque. « je vois, » dit-il simplement, bougeant à peine les lèvres. peut être que c’est un problème, mais la voir comme ça, vulnérable, ça n’a fait qu’allumer une sorte d’affection en lui, une envie d’aider, une envie d’être là, et de faire ce qu’il peut pour qu’elle s’en sorte. c’est stupide, se dit-il, de s’attacher ainsi à une parfaite inconnue, mais il sait déjà qu’ils vont être amenés à se recroiser à l’avenir, du moins il l’espère. avant ce fameux incident elle lui a semblé vive, espiègle d’une certaine manière. il est clair qu’elle a quelque chose, sans qu’il puisse trop dire quoi. il relève néanmoins la tête lorsque son cadet plaisante de nouveau et un rapide sourire vient éclairer son visage, malgré ses pensées encore tournées vers la jeune femme. « tu me prends pour un pervers ou quoi ? » réplique-t-il. « genre un de ces mecs qui fait boire les filles pour être sûr d’en choper au moins une ? » il rit, mais son visage exprime néanmoins le dégoût. ses années d’université lui ont fait réaliser que certains ne reculent devant rien pour mettre une nana dans leur lit, mais ce n’est pas vraiment son cas. à vrai dire, avant ellen, il était plutôt du genre à fuir les filles, ou du moins à les regarder de loin sans tenter aucune approche. peut être était-ce leurs rire qui lui faisaient peur ? leurs moqueries, aussi fréquentes que celles des garçons, et parfois encore plus méchantes ? en tout cas, il n’a jamais été ce type de mec là, qui voit les filles comme des proies et lui même comme un prédateur.

« j’avoue qu’il faut certainement que je revoie mes techniques de drague par contre, » avoue-t-il avec un petit rire, « parce que ne rien faire du tout ça marche pas si souvent que ça. » en fait, ça n’a même marché que deux trois fois dans sa vie, peut être parce que son côté nerd timide caché dans des fringues trop grandes avait mis ces filles là en confiance, et qu’elles n’étaient pas du genre à penser ‘c’est au mec de faire le premier pas,’ ou des choses du genre. en tout cas, les menaces de zachariah le font sourire, avant qu’il feigne une sorte de peur panique. « oh non, arrête, j’suis sûr que tu me couches en un uppercut, » dit-il sur le ton de la plaisanterie. c’est d’autant plus drôle selon lui que la différence de taille entre eux est massive, à la joe et averell dalton. il réalise que sa clope est morte entre ses doigts, et sort la boite où il range ses mégots pour l’écraser dedans, avant d’attraper son tabac. il remonte un peu la pente de sable pour s’asseoir par terre et entreprend d’en rouler une nouvelle, jetant un œil à zachariah. « t’en veux une aussi ? » demande-t-il avec une bonhommie distraite, penché, les coudes posés sur les genoux pour essayer de protéger les brins de tabac du vent qui semble déterminé à les disperser.

« si ça peut te rassurer, on aura pas à se battre, » marmonne-t-il, le filtre coincé entre les lèvres pour le tenir. « par contre… » il réfléchit un peu avant de parler. « tu me casserais la gueule si je l’invitais à sortir ? » il rougit très légèrement, de manière presque imperceptible, le nez pointé vers le bas, ses yeux évitant volontairement ceux du jeune homme. « euh, pas… enfin, je sais pas ? à prendre une bière ou… j’sais pas. elle a l'air cool, j'aurais bien voulu continuer notre conversation. » il ricane un peu de sa propre inhabilité à mettre ses pensées dans l’ordre, mais il lui semble bien qu’avant qu’elle décide de tomber à la renverse et manque de peu de se faire le coup du lapin, ils avaient une conversation plutôt cool, comme tommy n’en a pas eu avec une fille depuis longtemps, puisque même ellen était plutôt avec lui en dépit de ses goûts, qu’elle tolérait sans vraiment chercher à les comprendre. et dire qu’il s’était dit qu’être paumé sur cette île lui éviterait les distractions...
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Zachariah Loganach
Zachariah Loganach
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carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement.
damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.

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Ven 8 Mai - 17:38

date du rp ≈ 8 mars 1982
lieu du rp ≈ plage


Come as you are

Tommy & Zach ☆ Passons passons puisque tout passe je me retournerai souvent les souvenirs sont cors de chasse dont meurt le bruit parmi le vent
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

Elle est insidieuse, la solitude. Elle s’insinue dans les os comme un mauvais courant d’air, et sans qu’on ne s’en rende compte, lorsque le temps a fait son œuvre, elle enferme le corps dans un carcan dur, dont on ne peut plus s’échapper. On a l’impression de n’avoir aucune échappatoire, que peu importe nos essais désespérés, la racine de l’isolement nous rattrapera par la cheville pour nous ramener dans cette prison d’exil – alors, on commence à se complaire dans ce cachot, on en oublie les doux rayons du soleil sur notre peau et l’on commence à avoir peur de retrouver le monde extérieur. C’est ce qui est arrivé à Zachariah, quelque part. On lui a tellement répété qu’il n’avait sa place nulle part, que personne ne l’accepterait jamais tel qu’il était vraiment, qu’il a fini par prendre ces opinions pour des faits immuables : alors, plutôt que de souffrir constamment et de refuser son état de paria, il l’a accepté. Pire, il s’est forgé une identité autour des considérations des habitants de Selkirk, partant du principe que cette solitude était la sienne, qu’il ne pouvait rien faire pour s’y échapper, et qu’il devait l’accepter comme partie intégrante de sa personnalité. C’est peut-être pour ça qu’il s’est mis à dos l’un des garçons les plus populaires de l’école, qu’il a refusé la main tendue d’Hector Desmond, alors qu’il n’était même pas encore pubère : c’était un moyen de montrer au monde qu’il avait compris où était sa place.
Alors, de pouvoir parler sans crainte des commérages, de combler le vide qui forme un trou béant dans sa poitrine, d’être un jeune homme comme tout le monde au côté d’une personne qui semble l’accepter tel qu’il est fait un bien fou au Loganach : Tommy ne s’en rend probablement pas compte, bien entendu, mais il fait un acte de premier secours en apaisant l’âme déchiré de son cadet, réparant le tissu écorché une plaisanterie à la fois.

« - J’rigole gars, j’me doute que t’es pas un de ces tarés qui pense que plus une meuf est bourrée, plus elle est bonne. C’est cool de ta part de t’être occupé d’elle comme tu l’as fait. Il renifle, alors qu’il finit sa cigarette et qu’il l’écrase à ses pieds, dans le sable meuble de la plage. Et franchement, vu comment elle parlait de toi… j’suppose qu’elle pense la même chose que moi.

Un clin d’œil, la balle est dans le camp du libraire : Zach se doute qu’Elspeth l’étranglerait à mains nues si elle l’entendait divulguer les précieuses informations qu’elle lui a dit dans la confidence, mais il fait ça pour son bien. S’il est persuadé qu’il finira vieux garçon, lui qui a le malheur d’être déviant dans cette île où la norme est guidée par la religion protestante, il refuse de voir sa meilleure amie subir le même sort que lui. Elle mérite d’être heureuse, c’est un mantra pour lequel il est prêt à se battre de toutes ses forces – à se demander quand est-ce qu’il en fera de même pour son propre bonheur.
Tommy finit par s’assoir dans le sable et l’îlien l’imite. Il n’a rien à faire de particulier aujourd’hui, comme tous les jours, en fait. Au-dessus d’eux, les mouettes tournent en criant de tout leur soûl, pourtant, Zach n’y prête pas vraiment attention : il ne remarque même plus le vacarme de ces volatiles côtiers, puisqu’il n’a pas passé une journée de sa vie sans les entendre au moins une fois.

- Oh, c’est pas dans ma religion d’refuser une clope, dit-il en acceptant l’offre de son interlocuteur. L’tabac est tellement cher, dans c’bled… Il regarde Tommy rouler la cigarette puis, levant le nez vers le ciel, observe distraitement la course des oiseaux au milieu des nuages. Zach, pourtant, tourne vivement la tête lorsqu’il entend la question timide de l’étranger. T’es sérieux, mec ? Il se met à rigoler, sans plus pouvoir s’arrêter. J’suis pas son père putain, me demande pas l’autorisation pour lui d’mander un rancard ! Bon, certes elle a pas de daron, mais quand même, y’a des limites ! Son éclat de rire se confond avec ceux des mouettes, dans l’air frais de Selkirk. Si c’est ta manière d’me demander si elle dirait oui, j’en sais foutre rien, mais ça s’rait probablement pas ta faute, si elle disait non. Elle a de l’anxiété, donc p’têtre qu’elle te dira non parce qu’elle a peur, j’sais pas. On saura jamais si tu portes pas tes couilles et que tu l’fais pas, de toute façon.

Le jeune homme croise ses bras derrière sa nuque et s’allonge sur le sable, remontant ses jambes vers son bassin pour plus de stabilité. Il ne veut pas se l’avouer, mais il est un peu jaloux, quelque part, qu’il soit aussi simple pour Tommy et Elspeth de pouvoir commencer une relation : oh, il ne sait pas si ça va réellement se passer, mais s’ils sont tous les deux ouverts à cette idée, rien ni personne ne verra d’un mauvais œil le fait qu’ils se mettent ensemble. Certes, l’homosexualité n’est plus pénalisée légalement depuis quelques mois en Ecosse, mais sur une île comme Selkirk, les mœurs mettent plus longtemps à évoluer que dans les grandes villes. Les relations entre hommes peuvent se dérouler derrière portes closes, mais il serait impensable de voir un couple gay se balader main dans la main sur la place de Kinross.

- Enfin, j’vous donne ma bénédiction, murmure-t-il en faisant un paresseux geste de croix dans l’air. J’ai intérêt à être l’parrain quand vous pondrez un gosse, hein. »

Il sourit en donnant un petit coup de coude à Tommy, pour lui montrer qu’il plaisante, bien évidemment.

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Tommy Evans
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Sam 23 Mai - 15:04

date du rp ≈  8 mars 1982
lieu du rp ≈  la plage


come as you are

zacariah loganach // tommy evans there's nothing to see here, people, keep moving on slowly their necks turn, and then they're gone i'm standing here in the ashes of who i used to be //the kilimandjaro darkjazz ensemble → les étoiles mutantes •••

383c0d421a0461d97076696c12cbd43e.jpgil hausse les épaules, s’apprête à dire que oh, c’est rien, c’est normal voyons. mais lorsque zach évoque le fait qu’eslpeth l’ait mentionné, il ne peut contrôler le rose qui envahit soudainement ses joues, et qu’il serait difficile de faire passer pour un effet secondaire du vent humide qui n’a de cesse de les gifler tous les deux. alors, il change la conversation, proposant une clope à son compagnon d’oisiveté. celui ci l’accepte, et ils s’asseyent tous deux dans le sable, tommy parvenant à rouler une première cigarette malgré le vent, et puis il ne peut s’empêcher d’évoquer l’idée qui lui a germé en tête depuis qu’il a rencontré la jeune femme. il a conscience que la manière dont il formule l’interrogation est stupide et mal tournée, et l’éclat de rire de zach ne le surprend pas tellement, même s’il lui arrache un sourire et un regard particulièrement embarrassés. il lève les mains, une tenant la cigarette roulée entre ses doigts, en signe de paix. « c’est, c’est pas… c’est pas ce que je voulais dire. je sais bien qu’elle a pas besoin de ton autorisation, c’est juste… je voulais ton opinion, savoir si ça risquait pas de la mettre trop mal à l’aise. » dit-il d’une voix douce, qu’on entend à peine par dessus le bruit des vagues. évidemment, qu’elle peut dire non. il en a totalement conscience. c’est pas vraiment ça, le problème. néanmoins il n’épilogue pas et se lance dans le roulage de la deuxième cigarette pour son compagnon d’infortune. tout en roulant le tabac dans le papier en prenant garde de ne pas le déchirer, il ne peut néanmoins s’empêcher de se questionner. est-ce qu’il a envie de se lancer là dedans, après la débâcle totale qui a eu lieu avec ellen ? d’un autre côté, le visage, la voix, l’expression de l’îlienne l’ont touché, et il s’est surpris à repenser à leur entrevue à plusieurs reprises les jours qui ont suivi. peut être que pour une fois, il devrait suivre son instinct et se jeter à l’eau. après tout, qu’a-t-il à perdre à part l’amitié potentielle de la jeune femme ?

il se fustige lui même : n’avait-il pas dit qu’en venant ici il éviterait les distractions pour se concentrer sur son bouquin ? et le roman n’a pas avancé d’une page, puisqu’il se trouve constamment des excuses pour faire autre chose. il finit de rouler la clope et commence à la tendre à zachariah, mais celui ci fait une plaisanterie qui fait rougir tommy jusqu’aux oreilles, et une grimace d’embarras s’étale sur son visage. « mec, t’es… » il n’a pas le temps de continuer que l’îlien lui met un petit coup de coude, en connivence. il fait un sourire de guingois et recule la main qui tient la cigarette. il rit, un peu gêné néanmoins, et le regarde les yeux un peu plissés, fossettes apparentes. « vas y tais-toi, » lui dit il en rigolant, lui mettant un ptit coup de poing dans le bras, avant de lui tendre la cigarette, pour de bon cette fois. « calmos, c’est juste un rencard, et encore si elle accepte. j’ai pas dit qu’on allait fonder une famille non plus, » plaisante-t-il en allumant sa cigarette, qu’il protège du vent en l’entourant de sa paume. il laisse le silence s’étirer un moment, prenant une bouffée, une autre, une troisième. et puis, il glisse un regard vers zach, l’observant avec curiosité. « si tu déteste tant cet endroit, enfin, si elspeth et toi vous détestez tellement cette endroit, pourquoi vous restez ? vous pourriez partir, non ? » la question est peut être naïve, mais elle mérite d’être posée. il a bien compris que l’îlien ne portait pas son caillou natal dans son cœur, mais alors pourquoi s’infliger de rester ici ? lui, il vient d’arriver, il a envie de laisser une chance aux lieux, et puis maintenant il a la librairie. ça lui fait une attache, une attache dont il risque d’être difficile de se séparer. mais eux ? s’ils sont là depuis leur naissance et qu’ils détestent toujours cet endroit, pourquoi ne pas tenter leur chance ailleurs ? en plus, ils sont ensemble, ça serait moins effrayant que seul. bon, bien sûr, maintenant qu’il s’est décidé à proposer à la jeune femme de le revoir, si elle partait, le timing serait moyen. mais tout de même. même lui, larve récalcitrante aux changements, traînant toujours pour prendre des décisions, il a réussi à changer d’air. alors, pourquoi pas eux ? il nuance néanmoins son propos. « enfin, désolé, je juge pas hein, je serais mal placé et puis j’imagine que vous avez des bonnes raisons, c’est juste… c’est dommage de rester dans une situation qui te convient pas, quoi. » il se trouve un peu hypocrite néanmoins, parce qu’il est le spécialiste pour ça. alors même que la situation avec ellen se déteriorait de jour en jour, il jouait à l’aveugle, au sourd, ignorant même les fois où elle rentrait imprégnée de l’odeur d’un autre que lui. alors, il n’a pas vraiment de leçons à donner à qui que ce soit, pas vrai ? mais la sympathie qu’il a déjà commencé à développer pour les deux jeunes gens ne peut que l’inciter à vouloir des choses positives pour eux, choses positives auxquelles ils n’auront peut être pas accès ici, sur cette île, mais ailleurs, dans le reste du monde.

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Zachariah Loganach
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Dim 24 Mai - 20:39

date du rp ≈ 8 mars 1982
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1a2750d755419aa25ad03ef33302a098.jpgLe rire de l’îlien se perd dans l’air vivifiant de Selkirk, comme de la poussière d’étoile qui se fondrait avec le firmament. Lorsqu’il se laisse aller aux joies simples de l’existence, il a l’air plus jeune, Zachariah, bien qu’il ne fasse pas vraiment ses 23 ans de toute façon : mais le rire a cette faculté extraordinaire de réveiller l’enfant que l’on croyait endormi au plus profond de nous et de chasser, ne serait-ce qu’un instant, les ombres qui nous pourchassent sans cesse. Oh, le trouble de Zach ne l’a pas quitté, les événements survenus il y a deux jours à peine hantent toujours son esprit (bien qu’il se refuse d’y penser, même pour quelques secondes – ces secondes seraient trop dévastatrices, remettraient en cause beaucoup trop de certitudes pour qu’il puisse envisager de les laisser se dérouler naturellement), mais en compagnie de Tommy, il occupe son esprit et se permet d’oublier les affres de ses tourments sans fin. Il peut respirer, en fait, comme s’il retenait son souffle depuis si longtemps qu’il ne se souvenait plus ce que c’était que de sentir l’air frais pénétrer ses poumons.

« - T’inquiète mec je me doute, j’te charrie. Promis, allez, j’arrête… Il lève un sourcil, malicieux. … pendant au moins cinq minutes.

Et il semble avoir compris, l’étranger, il comprend les allusions et l’humour piquant de son interlocuteur sans s’en offusquer, comme le font la plupart des gens aux esprits trop fermés du village. Le délinquant de service ne peut se permettre de faire du second degré avec eux : toutes ses paroles se doivent d’être analysées minutieusement pour qu’il ne prenne aucun retour de bâton. Ici, tout est plus simple, moins contraignant.

- Bah ouais mais écoute gars, y’a moyen que ça marche entre vous en vrai. J’peux pas lire l’avenir mais… j’sais pas, je le sens bien. Il hausse les épaules. P’têtre que c’est juste parce que je veux la voir heureuse, qui sait.

A moitié allongé dans le sable, il fume sans s’étaler davantage sur le sujet : il ne veut pas passer pour un gros lourd à essayer de caser sa copine à tout prix. Il est vrai, pourtant, qu’il espère peu de choses dans sa vie sinon qu’Elspeth parvienne enfin à vaincre ses démons. Il se doute qu’il en est de même pour sa meilleure amie, d’ailleurs.

Un léger silence s’installe entre les deux hommes, mais il n’est pas gênant. Zach dodeline de la tête au rythme des vagues, comme si elles étaient l’orchestre d’une grandiose symphonie – et c’est le cas, quelque part. Inspirant la fumée de sa cigarette, il se baigne dans le moment, un frêle instant où il n’a pas besoin de faire semblant ou de jouer le rôle qu’il s’est lui-même construit. Finalement, c’est Tommy qui reprend la parole.

- Oh, ben… commence le Loganach en essayant de trouver les mots justes. Son histoire, elle est connue de tous par ici, et il n’a pas souvent besoin de la raconter. Déjà de base, pour s’barrer, il faut des thunes. Et on en a pas, genre, vraiment pas. Avec sa santé, Els’ peut pas vraiment bosser, pis même si c’était l’cas, elle gagnerait sûrement pas assez pour s’casser de ce cailloux et de se construire une vie ailleurs. Moi… C’est un peu pareil, mais en plus… Il soupire. Il sait que la raison principale qui l’empêche de quitter son lieu de naissance est ridicule, mais il n’a pas envie de mentir à Tommy – de toute façon, Zach n’est pas un menteur, la seule personne qu’il trompe, c’est lui-même. Tu vas trouver ça con, mais j’ai l’mal de mer. J’te parle pas de… d’une petite nausée hein. La seule fois où mon paternel m’a foutu de force sur un bateau, on m’a ramené sur terre, on a cru que j’allais crever tellement je gerbais par tous les trous. Enfin, je t’épargne les détails, c’est pas joli à voir. Du coup… j’ai tendance à m’dire que j’ai été Hitler dans une autre vie et qu’Dieu me punit en m’forçant à devoir continuer de crécher sur cette île pourrie. Mais j’espère qu’Els’, elle pourra se barrer un jour, elle. On verra bien. Il fait taire les inquiétudes de son interlocuteur d’un geste de la main. T’inquiète pas, la question est pas con, et j’sens bien que t’es pas du genre à juger. On a pas toujours ce qu’on veut, dans la vie. Moi, j’resterai à jamais ici sans rien faire de ma vie, à donner des coups de pieds tout seul dans les rochers comme un beau couillon. Ou alors, j’finirai par écouter mes parents, j’épouserai une fille de ferme, j'aurai un métier d'merde et j’me jetterai à la flotte dès que j’aurai trouvé le courage d’en finir. »

Ses paroles sont funestes, pourtant, il les ponctue d’un petit rire léger ; comme si son existence, son futur n’avait aucune importance. Et il en est persuadé, quelque part, Zach. Il s’est résigné. Il continuera de subir sa vie sans jamais la vivre, et rien ni personne (même celui dont il refuse de reconnaître l’existence, depuis le malheureux incident) ne pourra jamais rien y faire. N’est-ce pas ?

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statut marital : solitude déliquescente venue d'un dégoût de lui même, préférant n'imposer sa personne à aucune âme qui vive.

Come as you are ft. Tommy Evans Lungs10
métier : libraire
carcasse : mortel
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Mar 26 Mai - 1:25

date du rp ≈  8 mars 1982
lieu du rp ≈  la plage


come as you are

zacariah loganach // tommy evans there's nothing to see here, people, keep moving on slowly their necks turn, and then they're gone i'm standing here in the ashes of who i used to be //the kilimandjaro darkjazz ensemble → les étoiles mutantes •••

383c0d421a0461d97076696c12cbd43e.jpgles deux garçons rigolent, assis côte à côte sur le sable légèrement humide, et tommy apprécie véritablement le moment. il n’a jamais eu vraiment beaucoup d’amis. dès l’école primaire déjà, il était plutôt de ceux qui se font piquer leur goûter et subissent les croche-pattes à la récré. évidemment, cette dynamique là a continué au collège, mais en pire. il se revoit, la cravate de travers, le nez en sang, courir pour rentrer chez lui le plus vite possible en descendant du bus, car une fois qu’il serait bien à l’abri derrière la porte du pavillon de banlieue, alors les garçons qui le suivaient en hurlant « tom evans is a sissy! » « kill yourself queer! » etc. finiraient par se lasser et rentreraient chez eux. alors, il sècherait ses larmes et pourrait simplement s’installer par terre entre le canapé et la table basse et dévorer des bouquins jusqu’à ce que sa mère rentre du travail. bien sûr, au japon, les choses étaient restées les mêmes. « suicide toi » « sale gaijin » et autres messages du genre étaient régulièrement gribouillés sur sa table de cours, sans parler de toutes les fois où il était rentré le visage en sang, l’uniforme déchiré, des ecchymoses partout sur le corps. par la suite il s’était donc tenu plutôt loin du monde, jusqu’à ellen. alors, être là, rire avec quelqu’un sans se poser de questions, c’est plutôt agréable. il se rend compte, aussi, qu’il a grandi, qu’il est prêt à donner une deuxième chance aux êtres humains. peut être que ce n’est pas leur but à tous de le pousser dans ses retranchements. il répond donc à la plaisanterie par la plaisanterie, au contact physique par le contact physique, et il est lui même surpris de voir à quel point ça peut être facile, en fin de compte. il rit de nouveau et la fumée de sa cigarette s’échappe entre ses dents. néanmoins il reprend un air plus sérieux lorsque zach évoque de nouveau elspeth et le libraire se sent touché de voir l’amitié qui semble les lier. il songe un instant à demander pourquoi ils ne sont pas ensemble tous les deux alors, s’il tient tant à elle ? sûrement que quand on aime autant quelqu’un, on peut le rendre heureux. mais il se contient, imaginant que ça mettrait l’îlien dans l’embarras. peut être qu’un jour il aura le courage de poser la question, mais ce n’est pas encore le cas. il hoche simplement la tête, la fumée s’échappant d’entre ses lèvres alors qu’il acquiesce, une sorte de moue sur le visage. « je vais essayer de pas déconner alors, sinon tu vas venir me casser la gueule, » dit-il à moitié en plaisantant, à moitié sérieux.

néanmoins, une autre question lui vient, et celle là il la pose. la réponse est un peu celle à laquelle il s’attendait. pas d’argent, bien sûr. impossible de même vivre à un endroit assez longtemps pour trouver du travail si on a même pas deux sous en poche pour se payer une première nuit d’hôtel. évidemment. néanmoins, la deuxième partie de la réponse le surprend, tant et si bien qu’en écoutant zachariah s’expliquer, il oublie de déplacer ses doigts sur la cigarette et se brûle légèrement, aspirant brusquement l’air entre ses dents lorsqu’il sent la douleur avant de reporter son attention sur le jeune homme à côté de lui. la fin de sa tirade, néanmoins, laisse tommy perplexe, et il ne sait pas s’il doit rire ou s’inquiéter sincèrement. il reste silencieux un moment à jouer avec le sable du bout d’un doigt, la tête entre les genoux ou presque, et il finit par tourner à peine son visage vers l’îlien. « s’tu veux, j’te mets un coup de bottin derrière la tête pour t’assommer avant de te charger sur le bateau. et si tu t’réveilles pendant la traversée, j’t’en remets un ? je prendrai le bottin dans mon sac. » il rit un peu, distraitement, d’un rire qui ressemble presque à une toux d’asthmatique. « ça pourrait s’arranger, t’sais. si ça peut t’éviter de te marier à une fille de ferme. » le ton est un peu à la plaisanterie, mais il reprend assez vite un air sérieux. « mais tu sais, si ton amitié pour elspeth est réciproque et j’imagine qu’elle l’est, si tu te fous à l’eau ça va lui faire du mal et alors j’serai obligé de venir te chercher peu importe ou tu seras pour te casser la gueule. » il laisse passer un instant, prend une bouffée de tabac. « et j’t’aime bien, donc si on pouvait éviter ça s'rait mieux j’pense. » il se laisse tomber sur un coude, à côté de zach, à peu près à la même hauteur malgré leur différence de taille, et il lui fait un léger sourire de connivence. « et puis hey, j’suis sûr qu’y’en a des mignonnes des filles de ferme, non ? » pas qu’il ait particulièrement cherché à savoir, mais il est à peu près certain d’avoir croisé des jolies filles dans les rues du village. bon, peut être moins que dans une ville comme londres, mais bon. « et puis y’en certainement parmi celles là qui sont pas trop sottes. sûrement même plus que ce que tu penses, » conclut-il avant de tirer de nouveau sur sa cigarette, avalant la fumée pour mieux la recracher en l’air, le visage orienté vers le ciel. bon, bien sûr, y’a pas que les filles. mais il évite soigneusement d’aborder ce sujet, car même s’il est à peu près certain que sa grande taille lui donnerait l’avantage sur zachariah, il n’a pas spécialement envie de se faire taper dessus, encore moins par quelqu’un qu’il apprécie.

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Zachariah Loganach
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métier : loser professionnel
carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement.
damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.

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Mer 27 Mai - 23:10

date du rp ≈  8 mars 1982
lieu du rp ≈  plage

Come as you are

Tommy & Zach ☆ Passons passons puisque tout passe je me retournerai souvent les souvenirs sont cors de chasse dont meurt le bruit parmi le vent
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

1a2750d755419aa25ad03ef33302a098.jpgOn pourrait croire que la discussion qui s’écoule entre les deux hommes, plus vive et limpide que le cours d’une rivière, ne prend de sens que dans l’envie de Tommy de démarrer une éventuelle relation avec Elspeth, la meilleure amie de Zach, mais le fil premier de la conversation n’est en réalité qu’un prétexte pour briser la glace entre eux – oh, leurs mots sont importants et passionnés, mais ils pourraient avoir une autre nature qu’ils seraient tout aussi essentiels. C’est difficile pour les adultes de lier des amitiés, en particulier lorsqu’ils ne travaillent pas ensemble. Il est aisé de regretter les naïves joies de l’enfance, et surtout la propension spontanée que les plus jeunes ont à aller vers les autres, sans a priori ou peur du jugement : car la maturité apporte avec elle son lot de tourments, et la facilité à se laisser aller à la méchanceté.
Alors ils parlent, rythmés par la mélodie des vagues et l’air frais qui effleure leurs visages. Le temps passe, mais pour une fois, il ne semble ni trop long, ni trop rapide. Tout semble à sa place dans le monde, puisqu’ils partagent un moment privilégié.

« - Ouais donc non seulement tu veux que je dégueule tellement que j’manque de crever la bouche ouverte, mais en plus, tu veux m’donner des commotions cérébrales à me donner des coups de bottin ? Achève-moi tout de suite, s’te plait, au moins comme ça, ça sera plus rapide et moins cruel. Il rigole franchement, maintenant. La situation a beau être dramatique pour le jeune homme qui ne rêve que d’une chose, une existence en dehors de l’île qui l’a vu naître, il n’empêche qu’ils arrivent à l’adoucir en ourlant le tragique d’un humour goguenard. Lorsque son interlocuteur rebondit sur le fait de se marier avec une fille de ferme, cependant, l’hilarité se tarit bien vite. Oh, euh… ouais, ouais, j’en doute pas…

Car que dire ? Révéler un secret qui lui brûle les lèvres, un secret qui pourtant pourrait lui coûter tout ce qu’il possède, si seulement il venait à être découvert par des oreilles indiscrètes ? Zach ne pense pas Tommy particulièrement bigot, mais sa sexualité, il a appris à la masquer pour survivre – et risquer de la révéler à quelqu’un d’autre qu’Elspeth, la personne à qui il a le plus confiance au monde, est une étape importante dans sa construction de jeune adulte. Peut-être rendra-t-il les armes, peut-être acceptera-t-il de s’ouvrir auprès de quelqu’un qui ne fera pas courir de désagréables bruits dans le village : pour l’instant, il n’est pas encore prêt à sauter le pas, semble-t-il, puisqu’il se contente de bafouiller en continuant la discussion comme si de rien n’était (si ce n'est, peut-être, une expression paniquée sur le visage qu'il essaye désespérément de cacher en plus).

- N’inversons pas les rôles Monsieur Evans, j’suis censé être le casseur de jambes ici. Demande à n’importe qui au village, j’suis de la mauvaise graine, faut pas oublier. Enfin… je suppose que t’es pas mieux loti, j’ai déjà entendu quelques remarques à ton propos particulièrement intéressantes. Genre la vieille Row qui demande à sa voisine comment tu parles aussi bien anglais pour, je cite, "quelqu’un d’exotique". Qu’ils sont cons ma parole. Tirant sur sa cigarette, il s’énerve tout seul, comme à son habitude, ronchonnant dans sa barbe contre tous les débiles profonds qui habitent Selkirk. Enfin bref. Je t’assure que je connais tout le monde sur ce trou à rat, personne à part Els’ vaut le coup, et même si y’avait quelqu’un qui m’intéressait – et c’est pas le cas du tout – ils voudraient pas courir le risque de s’montrer avec moi, donc bon. D’ailleurs, si tu veux bien t’intégrer, tu devrais faire genre de pas traîner avec moi, à fumer des clopes sur la plage un lundi matin. Sinon, bienvenue au club des losers de Selkirk, hein.

Il ricane : il est assez fier, en fait, de ne pas ressembler à toutes ces personnes qu’il hait de tout son être. Certes, la solitude le presse, certes, son propre orgueil lui fait regretter le fait d’être considéré comme un moins-que-rien, mais il se targue à l’idée de ne pas être un faible d’esprit, comme il estime la plupart des habitants de l’île écossaise. Un visage, pourtant, se superpose à ses pensées, celui dont il refuse de prononcer le nom, même intérieurement. Que vient-il faire dans cette histoire, celui-là ? Il ne lui gâche déjà pas suffisamment la vie, qu’il vient également polluer ses réflexions intérieures ? Quand diable va-t-il lui lâcher les baskets ?

- Dis, ça t’est déjà arrivé de faire un truc que t’arrives pas à expliquer toi-même ? Genre… un acte que t’avais pas prévu, totalement impulsif, et t’arrives pas à piger pourquoi t’as fait un truc pareil ? »

La question vient rompre le fil de leur conversation, sortant de nulle part, en apparence, en tout cas. Pourtant, les mots de Tommy ne pouvaient, quelque part, qu’éveiller les angoisses cachées de Zach, cet incompréhensible chaos qui règne dans sa tête depuis la nuit où le monde s'est retourné, pour l’îlien. Alors, les mots cascadent de la bouche du plus jeune sans qu’il ne puisse les arrêter, essayant de trouver des réponses sans avouer la vérité, sans dire à voix haute ce qu’il pense tout bas. Parce que poser des phrases sur ce qu’il a vécu, ça serait rendre l’événement réel, pas vrai ? Tant que ce qu’il s’est passé reste à l’état de souvenir, il peut faire semblant et oublier. Il l’espère, en tout cas.

Foutu Desmond. Oh fuck, non, j'avais dis qu'on prononçait pas son nom, même en pensée.

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Tommy Evans
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Ven 5 Juin - 2:31

date du rp ≈  8 mars 1982
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383c0d421a0461d97076696c12cbd43e.jpgles deux jeunes hommes rigolent, assis dans le sable humide, clopes aux becs, et tommy se prend à repenser à l’adolescence et au manque qu’il avait, alors, de relations comme celles-ci. finalement, il lui a peut être fallu s’exiler sur une île paumée au milieu de la mer, mais si ça implique de se faire des amis, alors, ça vaut peut être le coup. il réalise à quel point c’est triste mais décide de n’y pas penser, se concentrant plutôt sur le réconfort que lui apporte ce moment, malgré le goût amer de ce dont ils discutent. tommy hoche la tête, sourire toujours large sur ses lèvres, et il insiste. « je t’assure, un ptit coup de bottin, tu sens rien, hop, et tu te rendras même pas compte. » il essaie néanmoins de réconforter un peu l’îlien, et de manière plus réaliste, mais celui ci ne semble pas particulièrement enthousiasmé, alors le libraire se tait, pour venir prendre une large bouffée de sa cigarette. lorsqu’il jette un œil à son compagnon néanmoins, son expression le surprend un peu. bien que tommy ne soit pas particulièrement doué pour déchiffrer les expressions faciales de ses interlocuteurs, zach ne semble pas particulièrement doué pour cacher les siennes, car son expression trahit quelque chose, sans que le tommy n’arrive à savoir quoi. peut être est-il déjà amoureux, l’îlien, dans tous les cas il ne se permet pas de l’interroger plus en avant, voulant éviter de le mettre dans l’embarras. et puis, celui ci plaisante à nouveau et tommy rit de bon cœur, puis fait mine de retrouver son sérieux. il se retient de rire, avec difficulté, lorsqu’il l’entend rapporter ce qu’on dit de lui. ah, oui, quelqu’un d’exotique… oui très certainement, en effet. il garde les lèvres serrées pendant un moment, il est presque fier de lui et puis le ricanement, puis le rire franc se font entendre. « sincèrement, ça ça sonne presque comme un compliment, à côté des autres trucs que j’ai pu entendre… et ça, ici en europe mais au japon aussi. ouais mon autre pays est pas moins raciste… loin de là. pour toi j’ai l’air asiat, non ? …eh ben figure toi qu’au japon ils s’évertuent à me parler anglais dès qu’ils découvrent que je suis métisse ou qu’ils trouvent que j’ai l’air un peu trop occidental. » il rit un peu jaune, son air s’assombrit imperceptiblement, mais néanmoins il retrouve une expression plus neutre lorsqu’il tend l’oreille pour entendre ce que lui dit zachariah, par dessus le bruit des vagues. il hoche la tête. personne à part els vaut le coup. hm. c’est peut être vrai, peut être pas. il est certain que le jeune homme voit de toute façon tout à travers le filtre de sa haine pour selkirk, probablement due à la manière dont on l’a traité, dont on le traite peut être depuis toujours. quelque part, tommy ne peut que le comprendre.

« à vrai dire j’ai passé une bonne partie de ma vie à pas m’intégrer alors, sincèrement, ça me laisse un peu indifférent ce qu’on pense de moi, tant que j’arrive à vendre quelques bouquins. » soupire-t-il, un vague sourire sur les lèvres. il se tourne légèrement vers zachariah, levant deux doigts dans un signe de victoire. « donc compte moi comme faisant partie de la team losers. » il sourit, un peu amusé, mais au fond de lui il se questionne. s’il n’y’a qu’elspeth qui vaille le coup, alors pourquoi n’est-il pas avec elle ? et puis, pourquoi ce ‘ils’ au masculin ? la question s’impose dans son esprit mais il n’ose pas la poser à voix haute. peut être plus tard, quand ils se connaîtront mieux. bien sûr, loin de lui l’idée de tenter une drague ou quoi que ce soit du style. mais la curiosité est forte, comme c’est souvent le cas chez lui. il tire distraitement sur sa clope, les yeux plongés dans l’horizon nautique, et écoute les yeux dans le vague quand l’îlien le questionne. il laisse la fumée s’échapper en volutes de sa bouche et de ses narines tout en réfléchissant, bien qu’il n’ait pas vraiment besoin de réfléchir pour répondre. «hm, ouais, assez souvent en fait… j’avoue qu’en général, j’ai réalisé que c’est des trucs qu’ont fait parce qu’on a envie de les faire. genre, on se l’avoue pas forcément, ou bien notre côté rationnel veut pas que ce soit le cas, mais en fait c’est une impulsion, un truc qui vient de là dedans. » du bout de l’index et du majeur, il tapote sa poitrine, au niveau du plexus solaire, et secoue la tête. « en général c’est assez frustrant quand on se laisse suivre ce genre de pulsions. une impression de perdre le contrôle, hein ? » il tourne la tête vers son compagnon d’infortune, avec dans les yeux un regard doux, comparable à celui d’un chien trop bête qui continue de remuer la queue malgré les coups de pied qu’on lui donne. le début d’un sourire compatissant vient même s’égarer sur ses lèvres, à tommy. « mais parfois des trucs comme ça c’est juste que tu cèdes à une provocation, ou que tu finis juste par succomber à un truc auquel tu résistais pour telle ou telle raison. » dit-il à mi-voix, plus pour lui même. car après tout, c’est de lui qu’il parle, tom, des fois où ellen le piquait comme on pique un taureau au cours d’une corrida, pour l’énerver, pour qu’il devienne agressif. et elle y arrivait, en général, sans se soucier des affres de doutes où cela plongeait son compagnon. car il n’y a peut être rien, rien de pire que le doute et l’incertitude.  

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Zachariah Loganach
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Sam 6 Juin - 14:22

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1a2750d755419aa25ad03ef33302a098.jpgIl est difficile de confronter les privilèges qu’on nous octroie dès la naissance. Zachariah Loganach, ses yeux clairs, ses cheveux passe-partout (si l’on excepte peut-être une coupe chaotique qu’il laisse à peu près libre de se dresser comme il lui sied sur son crâne), son nom typiquement écossais, sa peau blanche : bien sûr, à Selkirk, sa réputation le précède, mais jamais il ne subira de préjudice pour ce qu’il est – en tout cas, tant qu’il restera bien en sureté dans le placard. Il a probablement agi, lui-même, en oppresseur sans s’en rendre compte, à coup de racisme ordinaire ancré dans une société qui voit l’homme blanc comme supérieur, peu importe la situation. Alors, lorsque Tommy lui dévoile, à demi-mots, la réalité de son quotidien, il se trouve bien naïf, le fils de pêcheur. A croire que sa pauvre petite vie de ratée dans une île recluse lui donne le monopole du malheur, il en oublie que par-delà le monde, certains traversent des épreuves qu’il ne pourra jamais totalement comprendre sans l’avoir vécu lui-même. Mais que répondre au couplet las de son nouvel ami, sans tomber dans une complainte vaguement hypocrite, ou pire, dans la pitié ? Il se contente donc de secouer la tête. L’humanité le fatigue. Tirant sur sa cigarette, le regard se perdant dans l’horizon, il fait le serment de rabattre le caquet aux mégères, la prochaine fois qu’elles oseront traiter Tommy comme une bête de foire à cause de sa couleur de peau. Ce ne sera pas grand-chose, mais c’est tout ce qu’il peut faire à son échelle.

La suite de la discussion s’oriente sur un problème qui lui est bel et bien personnel, pour le coup. Il peine à mettre les mots sur ce qu’il s’est passé entre lui et Hector Desmond il y a de ça quelques jours seulement, et essaie de se réconforter en se disant qu’il n’a agi que sous le coup d’une impulsion, induite vraisemblablement par l’alcool. Une petite voix, au plus profond de lui, murmure qu’il se ment à lui-même, mais il refuse de l’écouter. Il n’est pas prêt à ouvrir la boîte de Pandore.

« - J’arrive pas à comprendre, je… Bon, j’étais bourré ce soir-là, j’me dis que… Il se prend la tête dans ses mains. Pourquoi a-t-il abordé le sujet ? Forcément, Tommy posera des questions auxquelles il ne pourra pas répondre, et il abhorre le mensonge. Enfin, laisse tomber. J’crois que je deviens fou, à force de passer ma vie à rien faire, à trainer sur la plage à attendre que l’temps passe.

Coinçant sa clope entre ses lèvres, il saisit un bâton qui traine à ses côtés et se met à tracer sur le sable son prénom. Il ne s’en rend absolument pas compte, mais son Z est à l’envers. Derrière le H, il dessine précautionneusement une étoile, en tirant un peu la langue pour s’appliquer. Son œuvre finit, il se remet à se concentrer sur l’homme à ses côtés.

- Au fait, j’me demandais, y’a un truc qui m’chiffonne. Enfin, t’es pas obligé de me répondre mais… j’pense me rappeler que ton oncle parlait de toi, des fois, j’étais pas proche de lui ou quoi mais ici, tout le monde se connait plus ou moins et… j’crois bien me rappeler qu’il avait dit que t’étais marié ? C’est quoi le bail ? Enfin, ptêtre qu’il parlait d’un autre neveu mais comme il t’a légué sa librairie et tout… »

Il espère sincèrement que Tommy ne verra pas là de la curiosité mal-placée : mais il a tant révélé à son propos, qu’il aimerait en apprendre davantage sur lui, également. Certes, le sujet abordé n’est probablement pas des plus légers, il se doute qu’il y a une lourde histoire derrière, mais peut-être qu’ainsi, il comprendra davantage la raison qui a poussé l’étranger à s’installer sur une île comme Selkirk ? Il n’en a aucune idée, et prie silencieusement pour ne pas froisser son interlocuteur.

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Tommy Evans
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Mar 16 Juin - 15:30

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383c0d421a0461d97076696c12cbd43e.jpgil hoche la tête doucement, evans, en écoutant ce que lui raconte son nouvel ami. il a du mal à donner vraiment un avis sans avoir de contexte, mais il ne presse pas son interlocuteur de lui donner des détails. s’il se sent en confiance, il les lui donnera de lui même. il prend une bouffée de sa cigarette, les yeux plongés dans l’horizon, dans cette ligne grisâtre qui délimite la frontière entre l’océan et le ciel, et il raconte juste ce que l’expérience lui a appris, rien de plus. de toute façon, il n’a pas grand chose d’autre à apporter que ça, sa propre expérience. il tourne un peu son visage vers zachariah lorsqu’il dévoile quelques précisions, avec un léger sourire. il ne répond pas tout de suite mais lorsque l’îlien se tait il hausse les épaules. « l’alcool ça désinhibe, donc… je reste sur mon opinion de base. si t’as fait un truc sur une impulsion en plus en étant bourré, c’est sûrement que t’en avais envie, même si tu t’étais peut être pas rendu compte. » il laisse passer un instant, se laissant retomber en arrière, retenu simplement par ses coudes plantés dans le sable. « après, la question c’est est-ce que t’es prêt à assumer les conséquences ou à faire face à ce que ça veut dire, mais ça… » nouvelle interruption, et il reprend rapidement. « enfin, au moins ça te fait un truc pour t’occuper l’esprit, pendant que tu traînes sur la plage à rien faire. » il prend une nouvelle bouffée de sa cigarette, et souffle la fumée sans la retirer de son bec, fumée qui lui revient d’ailleurs un peu dans la tête à cause du vent et lui picote les yeux. il se contorsionne un peu pour retirer le mégot d’entre ses lèvres, et laisse sa tête basculer, son regard dérivant sur les nuages. « en tout cas, si jamais tu t’fais trop chier, tu sais que tu peux toujours passer à la librairie, s’tu veux. au moins on se fera chier à deux. ou alors on trouvera ptet de quoi s’occuper, qui sait. »

il se redresse en voyant zachariah dessiner dans le sable, posant ses avants bras sur ses genoux pliés, et sa tête sur son poing. il regarde ce qui est écrit, hochant la tête. peut être une signature comme les grapheurs en font parfois, avec les lettres à l’envers ou déformées. il ne fait pas de remarque à voix haute cependant, gardant ses observations pour lui, comme il a en général l’habitude de le faire. néanmoins, il relève les yeux vers le jeune homme, un peu interloqué, quand celui ci l’interroge. une fois la question posée, il reste silencieux un long moment, à regarder le sable entre ses pieds. c’est fou. il avait pensé qu’il pourrait recommencer à zéro. d’un autre côté, est-ce vraiment ce qu’il voulait ? en tout cas, il ne s’attendait pas à ce qu’on l’interroge là dessus. il prend une grande inspiration, et finit toutefois par répondre. « fiancé. » un autre instant passe, avant qu’il s’explique. « fiancé, pas marié. j’habitais avec une fille, que j’avais rencontré à l’université. à vrai dire… quand on a emménagé ensemble ça allait déjà plus tellement entre nous. j’sais pas vraiment pourquoi on a fait ça au lieu de se séparer. peut être par peur, ou par habitude, ou par confort, m’enfin… » tout en parlant, il prend le bâton des mains de zachariah, et trace des caractères dans le sable. kaede, d’abord, et puis d’autres, un peu n’importe lesquels. montagne, mer, soleil, plus pour occuper ses mains nerveuses. « ça aurait pu continuer comme ça, j’suppose, mais, euh… j’ai fait une connerie. » il fixe le sol, le sable amassé sur les bords des caractères dessinés maladroitement. « en fait, si j’avais fait que ça, j’pense pas que ça aurait été grave. honnêtement, ça faisait un moment qu’elle me trompait et que je faisais semblant de rien voir… mais ce qui a posé problème c’est avec qui je l’ai trompée. » il inspire fortement par le nez, paupières mi-closes, et relève un peu les yeux pour observer l’écume, la mer qui scintille sous le peu de lumière pâlotte. « j’crois que j’étais juste malheureux, avec elle, mais euh… je m’étais pas posé la question de ce que je pouvais faire pour être plus heureux. des fois, même quand tu sais que ça va pas, t'as pas forcément l'énergie et la motivation de faire ce qu'il faut pour que ça change... et finalement t'as une impulsion à un moment et certes ça fout l'bordel dans ta vie, mais en fait c'est peut être juste ce qu'il fallait pour te mettre un coup de pied au cul et te forcer à te bouger.» il soupire, longuement, grogne même un peu, et puis finit par rigoler, essayant de dédramatiser la situation. « enfin bon, clairement j’suis mieux ici, tout seul comme un loser à essayer de tenir une boutique qui vivote à peine, plutôt que marié avec une nana avec un métier stable, hein ? » l’ironie dans ses propos est palpable, et pourtant. pourtant, il est sincère, d’une certaine manière. sa vie d’avant, elle ne lui manque pas.
 

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Zachariah Loganach
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métier : loser professionnel
carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement.
damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.

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Mer 17 Juin - 18:52

date du rp ≈  8 mars 1982
lieu du rp ≈  plage

Come as you are

Tommy & Zach ☆ Passons passons puisque tout passe je me retournerai souvent les souvenirs sont cors de chasse dont meurt le bruit parmi le vent
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

1a2750d755419aa25ad03ef33302a098.jpgIl y a en lui cette rage qui bouillonne, ces remous incessants qui dévorent ses entrailles en un immense feu qui détruit tout sur son passage ; et si l’on peut sans mal trouver les causes de cette colère, il est plus ardu de comprendre ce qui l’attise. Car quiconque serait fatigué de rester figé dans une irritation constante, les bras lourds et les jambes lasses, serpent qui se mange la queue sans que son estomac ne se remplisse – mais pas Zach. Non, les flammes sont toujours aussi hautes, menacent même de lécher les nuages, et la raison de cette progression constante est bien simple : il a peur, le fils Loganach. Il est constamment terrifié, de son père, de la mer, de la rumeur, de sa propre ombre, parfois. Et de se laisser aller à la colère est préférable que de se complaire dans sa frayeur, il crie pour faire fuir les ténèbres, il tape du pieds pour chasser ses vieux démons.
Le jeune homme secoue la tête en écoutant Tommy. Il a raison, pourtant, le libraire, et une partie de lui en a parfaitement conscience, mais l’avouer ouvrirait la porte à des implications auxquelles il ne peut pas encore faire face. Alors il fait preuve de mauvaise foi manifeste – ce baiser, bien sûr qu’il en rêve depuis des années, bien sûr qu’il en a encore le goût salé sur les lèvres, mais non, il préfère nier et reléguer le moindre de ses sentiments dans un placard fermé à double tour, gardé par un cerbère féroce.

« - Nan, finit-il par dire d’une voix traînante. Nan, ça peut pas être ça pour le coup. Je peux pas… C’est… Il cherche les mots, car c’est difficile de se mentir à soi-même, il faut réussir à se mettre des œillères tellement épaisses qu’elles filtrent même les rayons du soleil. J’ai rien à assumer du tout, j’étais bourré, j’ai fais une connerie, ça arrive, et ça veut rien dire.

Et le point est catégorique, alors même que c’est lui qui demandait conseil, au départ. Ce sont les caprices éternels de Zachariah Loganach, c’est la rengaine de l’immaturité, du roquet qui mord la main qui le nourrit : fronçant les sourcils, le bâton qu’il tenait précautionneusement entre ses doigts efface vivement, maintenant, toute trace sur la plage d’un geste brusque, presque agressif. Si seulement il pouvait revenir en arrière, si seulement il pouvait s’empêcher de céder à ses plus basses pulsions et ne pas se rendre à la maison d’Hector Desmond ce soir-là… Maudit soit ce corps humain qui n’écoute pas les commandements de son cerveau, maudit soit le sourire de son ancien camarade de classe qui l’a fait basculer irrémédiablement dans des eaux agitées qu’il a toujours soigneusement évitées.
Le fils de pêcheur relève la tête, soufflant pour évacuer la colère qu’il sent pointer au fond de sa gorge. Tommy ne mérite pas qu’il s’énerve, il n’a fait rien d’autre que d’essayer d’être un bon ami ; Zach préfère donc se concentrer sur le reste de la conversation en tentant de ne pas hausser le ton.

- Oh, je vois. Désolé, mec. Franchement, je la connais pas et j’veux pas paraître plus con que j’le suis ou quoi hein, mais dis comme ça, on dirait quand même que c’était une… Connasse ? Salope ? Il a peur de faire une connerie en prononçant un terme un peu trop dur, il ne sait pas s’ils sont restés en bon terme ou non – mais il a du mal à pardonner la tromperie, Zach, et si l’homme à ses côtés a lui-même pêché, il semblerait que ce soit elle qui ait commis l’adultère en premier. Enfin, pas une personne pour toi. Mieux, plus sûr. Et j’pense que tu mérites quand même d’être avec quelqu’un avec qui tu seras heureux, hein, ‘fin, j’veux dire, c’est quand même la base d’une relation ? J’crois en tout cas. J’en sais rien en fait, j’ai jamais été avec personne. Mais bon, j’sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, parce qu’être heureux, c’est beaucoup plus difficile que ces conneries qu'ils disent dans les livres, là, les "ils vécurent heureux et eurent une palanquée d’mouflets" et toutes ces conneries… Perso j’connais jamais personne qui a eu cette fin-là. Alors ouais, t’es p’têtre sur une île de merde et célibataire, mais au moins, t’essaye de t’en sortir, et c’est déjà bien. Et j’suis content que tu sois là, moi – bon, j’me doute que c’est loin d’être suffisant, mais c’est tout c’que je peux te dire. »

Il déplie ses jambes fines, s’étalant un peu plus dans le sable. Le visage de sa Némésis toujours dans son esprit, il essaye de s’en défaire en se focalisant sur la vie de Tommy : s’il n’arrive pas à arranger la sienne, à oublier son… incartade avec Hector, peut-être au moins pourra-t-il aider son nouvel ami grâce à quelques mots de réconfort.

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Tommy Evans
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Jeu 25 Juin - 12:05

date du rp ≈  8 mars 1982
lieu du rp ≈  la plage


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383c0d421a0461d97076696c12cbd43e.jpgavec le temps, il a appris une chose : y’a pas plus aveugle que celui qui veut pas voir. et, vue la réaction de zachariah, tommy ne se sent pas d’insister. « comme tu veux, » dit-il simplement avec néanmoins un haussement de sourcil circonspect. d’expérience, il a tendance à croire que l’alcool, au contraire, désinhibe, fait faire ce qu’on aurait pas osé assumer en temps normal, lubrifie, en quelque sorte, les rapports sociaux. mais après tout, il ne veut pas se montrer indiscret, bien qu’il soit un peu curieux de savoir à quoi zach fait allusion. mais à voir son expression crispée, il est clair qu’il vaut mieux laisser les émotions décantées avant de, peut être, plus tard, revenir à la charge. de toute façon, l’îlien repart sur un autre sujet : celui de son prétendu, potentiel mariage. tommy répond du mieux qu’il peut, en essayant de ne pas s’attarder sur le désespoir qui l’a saisi à cette période de sa vie et de ne pas en dire trop. néanmoins, même s’il ne donne pas toutes les infos, la… sollicitude ? de zach le touche. il l’écoute le réconforter, ou tenter de le réconforter, et même s’il ne croit pas vraiment à ce qu’il entend ça lui fait du bien. ça fait longtemps qu’on ne s’est pas montré doux avec lui, en fait, et c’est certainement cette douceur qu’il a entraperçu chez elspeth whyte qui lui a plû chez elle, cette vulnérabilité, presque ouverte aux quatre vents, à peine voilée. il aimerait simplement se sentir comme autre chose qu’un fardeau, car c’est comme ça qu’il se sentait aux côtés d’ellen. il s’était toujours demandé pourquoi elle s’était intéressée à lui, mais à force il avait fini par oublier, il avait fini par se dire qu’elle resterait auprès de lui, qu’il avait trouvé une compagne pour toujours. évidemment, c’était à ce moment là que tout était parti en vrille. il espère, au moins, que ça lui aura servi de leçon, et qu’il ne refera pas les mêmes conneries.

« c’était pas une question de faire une palanquée de mouflets, c’était… enfin, j’ai été con. parfois, être trop honnête c’est pas une bonne idée. et faire l’autruche non plus. J’veux dire… Je savais que ça allait plus depuis un moment, et j’ai fait le con, à jouer à l’aveugle là. » néanmoins, quand zach évoque le fait qu’il est content de sa présence, tommy se laisse aller à sourire, un sourire timide et doux comme un agneau. « c’est déjà beaucoup, t’sais. » il soupire, un soupir qui s’entend à peine sous le bruit du vent et des vagues. « j’ai jamais vraiment été le genre à avoir beaucoup d’amis. voire… juste, à avoir des amis, en fait. donc… » il s’interrompt. il ne veut pas présupposer que zach lui fait cadeau de son amitié. il va le penser bien présomptueux, alors qu’ils se sont à peine parlé, de considérer qu’ils sont amis. il va le trouver pathétique. vingt sept ans, pas de nana, pas de boulot qui paie les factures, pas d’amis, l’absence quasi-totale de capacité à s’en faire… et l’espace d’un instant il a peur. avoir des gens dans sa vie, qu’on apprécie, avec qui on s’entend bien, c’est aussi risquer que ça s’arrête. et quand il a peur, tommy, il fuit ou il se sabote. aussi, sans réfléchir, il lance. « un mec. » il jette un regard craintif au loganach, avant de reprendre. « c’est avec un mec que je l’ai trompée. » le souffle court, il déglutit avec difficulté. pourquoi il a dit ça, en fait ? personne n’aurait été obligé de le savoir ? il aurait pu garder ça caché au fond de lui sans rien dire à personne et être tranquille. et maintenant, si zachariah décide d’en parler, c’est toute l’île qui saura. « c’est pour ça qu’elle m’a quitté. j’étais malheureux, j’étais bourré, et… voilà. » son coeur bat à toute vitesse, et il dessine nerveusement dans le sable, de la pointe du bâton qu’il a récupéré plus tôt, évitant le regard du jeune homme, et après un moment il se force à parler. « tu dois me trouver dégoûtant, ou pathétique, pas vrai ? » excellent, tommy, gâche ta nouvelle vie qui vient à peine de commencer en balançant des trucs à des gens dont tu n’as aucune idée de si tu peux leur faire confiance. c’est comme ça qu’on se fait des amis. « si tu préfères qu’on se parle plus, j’peux comprendre. mais juste… est-ce que je peux te demander de pas en parler ? » il n’y a aucune raison que zachariah accepte. après tout, c’est lui qui tend le bâton pour se faire battre. il essaie de se rassurer toutefois : si ce qu’il lui a dit est vrai, qu’il est vraiment un paria sur cette île, alors même s’il disait quoi que ce soit, personne ne le croirait, pas vrai ? « le truc, c’est que… je sais pas. pour être heureux avec quelqu’un, il vaut mieux être honnête non ? mais dans mon cas, j’suis pas sûr qu’être honnête soit vraiment une bonne idée. »
 

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Zachariah Loganach
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Sam 27 Juin - 16:14

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1a2750d755419aa25ad03ef33302a098.jpgZachariah n’est pas quelqu’un de sage. Loin de là. La sagesse s’acquiert au fil des années, avec le vécu, et le fils de pêcheur, bien qu’adulte en années, n’a jamais suffisamment grandi pour devenir sage : et comment aurait-il pu le faire, coincé sur une île comme Selkirk, né dans une famille pieuse l’empêchant d’être qui il est vraiment, porteur d’une réputation de petit délinquant sans avenir ? Peut-être que dans d’autres circonstances, la sagesse qui existe en lui, dormante au sein de ses entrailles, se serait déjà révélée – personne ne peut le savoir.
S’il n’est pas sage, Zach n’est pas pour autant un idiot, incapable de comprendre les peines que traversent les gens qu’il côtoie. Au contraire, il a un cœur bien trop grand pour sa poitrine, le Loganach. Il ne sait pas comment faire face à ses propres sentiments, il peine à abattre le mur qu’il a formé pour se protéger de la peine, et c’est la raison pour laquelle il est tellement en colère : c’est une façon pour lui de masquer ces émotions qui bouillonnent en lui et qu’il n’arrive pas à exprimer. Mais alors qu’il discute avec Tommy, quelqu’un qui n’a aucun a priori à son encontre, et avec qui il apprécie sincèrement de passer du temps, il est plus facile de faire tomber le masque – de quitter cette image de lionceau en colère qui essaie de rugir, sans jamais réellement y parvenir.

« -  J’sais pas, j’suis pas du genre à me la fermer, j’avoue, donc j’peux que te croire sur parole, mais… ouais, j’peux comprendre. Des fois, la personne à laquelle tu mens l’plus, c’est toi-même, en fait.

Et quelle ironie pour l’îlien de prononcer ces mots, lui qui se réfugie sans arrêt derrière les insultes et les coups en se refusant de voir la vérité en face : mais il ne s’en rend pas compte, pas vraiment. Oh, il sent bien une sorte d’amertume lui saisir le ventre et une vague nausée s’emparer de son corps, mais il ne peut mettre le doigt sur la cause de ce mal passager. Car il ne veut pas y penser, il ne veut plus y penser, à ce foutu Desmond et cette… haine qu’il ressent à son égard. Rien d’autre, bien sûr. Il retrouve de toute façon bien vite le sourire, alors que Tommy lui délivre quelques mots d’amitié. Zach non plus n’a pas beaucoup d’amis : en fait, il n’a qu’Elspeth, et bien qu’il aime du plus profond de son âme la jeune femme, il doit bien avouer qu’il se sent terriblement seul, la majorité du temps. De savoir qu’il a une autre personne à laquelle se raccrocher est plaisant, comme une nouvelle source de lumière qui éclaire les ténèbres de son existence. Il s’apprête à répondre, lorsque le libraire le surprend en lui délivrant une révélation on ne peut plus surprenante.

Zachariah sait qu’il aime les hommes depuis son adolescence – ses 15 ans et ses fantasmes de plus en plus poussés concernant Livaï, un palefrenier de l’île de presque dix ans son ainé, ont permis de répondre à des questionnements concernant son identité qu’il se posait depuis son plus jeune âge. Pourtant, il essaie d’enterrer cette partie de lui-même dans le sable, ne se permettant que de rares commentaires à ce propos qu’en compagnie de sa meilleure amie, la seule au courant de son homosexualité : non pas parce qu’il a honte de lui ou de ses inclinaisons, mais parce qu’il sait pertinemment qu’à Selkirk, il ne pourra jamais les exprimer à visage découvert. Probablement que s'il apprenait la vérité, son père le tuerait à mains nues sans sourciller un seul instant ; à moins que ce ne soit la populace qui le brûle sur la place du village pour le punir de sa sale petite différence. A Selkirk ne doivent vivre que de bonnes gens aux mœurs catholiques, certainement pas des dégénérés sodomites.
Donc, lorsque Tommy lui annonce son penchant pour les hommes, il se réjouit de n’avoir pas à faire semblant à ses côtés, mais il est également profondément triste pour son nouvel ami : triste qu’il ait décidé de venir sur cette île de bigot où sa différence, semblable à la sienne, ne sera jamais acceptée. L’heure n’est pourtant pas à de si graves discours, puisque vu la tête du libraire, il semble extrêmement anxieux de sa réaction, et ses mots ne font que confirmer cette impression. C’est plus fort que Zach. Il éclate de rire.

- Dé… désolé, gars, finit-il par lâcher entre deux gloussements. J’me moque pas de toi, hein, juste… Putain, c’est trop drôle… Il essaie de se calmer, passant un doigt sur l’arête de son nez en essayant d’apaiser son souffle. Dans quel monde j’te trouverai dégoûtant ou pathétique, hein ? J’serais clairement un gros hypocrite. A ton avis, mec, pourquoi j’me suis pas maqué avec Elspeth, après toutes ces années ?

Il lui adresse un regard équivoque, son sourcil se levant sur son visage. Les traces de son rire toujours visibles sur son visage, sa bouche s’orne de traits joyeux qui sont inhabituels, chez lui, et ils n’en sont que plus beaux.

- Ouais, vaut mieux être honnête, j’suis d’accord, en tout cas, avec les gens qui l’méritent. D’ailleurs… J’te le dis tout de suite, si tu comptes utiliser Elspeth pour jouer l’rôle de ta beard, j’suis pas d’accord. »

Il lui donne un autre léger coup d’épaule, avant de se remettre à rigoler en levant la tête vers le ciel. C’est libérateur, de pouvoir parler de ça avec un autre homme. C’est grisant, en fait. Est-ce donc ce à quoi c’est supposé ressembler, de vivre sans retenue ? Maintenant qu’il en a goûté un morceau, Zach n’est plus sûr de pouvoir s’en passer.

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