métier : loser professionnel carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement. damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.
échanges : 242 arrivée : 21/03/2020
cthulhu fhtagn
Mer 1 Avr - 13:12
châtiment de @Cthulhu date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
Incliné au-dessus de l'insondable abîme
RP libre ☆ Certaines qualités vocales sont le propre des hommes, d'autres le propre des bêtes; et rien n'est plus terrifiant que d'entendre les unes jaillir de la gorge des autres.
☾ ⋆ ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽
C’est un cri qui brise la douce quiétude du soir. Dimanche, le jour du Seigneur : il est dit dans les Saintes Écritures qu’on entendra Ses paroles dans Son temple, et que de l’aube au crépuscule Ses enfants devront l’honorer. Pourtant, Zachariah n’est pas allé à la messe, aujourd’hui. Il n’a pas passé le seuil de l’Eglise depuis de nombreux mois, maintenant, s’attirant les foudres de ses parents qui lui jurent le tourment éternel. Il s’en fiche, habituellement, le Loganach – oh, il serait naïf que de croire qu’une éducation religieuse comme la sienne est oubliée aussi aisément, et il arrive, bien souvent, qu’il se tourne et retourne dans son lit en pleine nuit, craignant que le courroux divin ne vienne s’abattre sur lui pour le punir de ses manquements à sa foi, mais ça, il ne l’admettrait pour rien au monde.
Peut-être, pourtant, que Dieu a bel et bien choisit de le châtier aujourd’hui.
Quelles sont ces créatures atroces qui se tordent sur la route de Kinross ? Quelles sont ces bestioles immondes qui rampent à même la terre, les mandibules se mêlant aux branchies, les pattes désarticulés se brisant sur les rocs du bas-côté du chemin ? Il voit les hommes et les femmes de Selkirk, des gens qui l’ont vu grandir sur cette île désolée qu’il maudit tant, passer à ses côtés sans s’émouvoir de pareilles horreurs : il ne comprend pas, Zach. Il passe sa main dans ses cheveux épais, et il crie – parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre. Sa voix se brise, il continue pourtant à hurler, il a mal dans la poitrine mais ne s’arrête pas. Peut-être que le son fera fuir les choses, et cette perspective est suffisamment désirable pour qu’il s’y accroche. Fermant les yeux, il espère qu’elles disparaîtront, mais il a l’impression que les mille-pattes gigantesques, les écailles chatoyantes se pressent à ses pieds pour grimper sur ses cuisses, et venir ouvrir ses paupières. Il veut fuir, mais ses pieds sont collés au sol. Il a peur. Peur à en crever.
Combien de temps reste-t-il à regarder ce spectacle dérangeant ? Quelques secondes, quelques heures ? Il n’en a pas la moindre idée, puisqu’il perd la notion du temps en se plongeant dans l’horreur qui l’étreint. Tous les sons autour de lui semblent exacerbés et il croit entendre les vagues se briser contre les rochers de la côte, alors même qu’il se trouve bien loin d’Errochty. Il crie à l’aide, au secours, à l’assassin. Il se sent si seul, en cet instant présent, qu’il redevient enfant et demande les bras chauds de sa mère pour qu’ils le protègent du danger – lui, Zachariah Loganach, si fier, si déterminé à ce qu’il puisse se débrouiller tout seul puisqu’il a appris que le monde ne lui ferait pas de cadeau. Il finit par tomber à genou sur le chemin de terre et à se recroqueviller en position fœtale. Les créatures l’atteindront peut-être plus facilement au sol, mais il peut enserrer ses jambes de ses bras et cacher son visage pour se protéger, réflexe oh combien humain.
Et il attend qu’ils s’en aillent. Et il attend que la réalité reprenne sens.
Codage par Magma.
Rim Rosenthal
épargné(e)
avatar // crédit(s) : sophia anne caruso // la jolie pau. (av) ; sirencharms (sign) : vocivus (icons) âge : adolescence qui perdure, dix sept années sur un visage de poupée. statut marital : bouche cousue, lèvres scellées.
so r ci è r e
métier : l'école à la maison, voudrait être astronaute, le nez relevé en permanence vers le céleste. carcasse : créature, femme de leng. damnation : petite sorcière, les félins ne font pas l'exception. pas de chat noir accompagnant un potentiel balai, les bestioles feulent à son passage.
échanges : 117 arrivée : 02/04/2020
cthulhu fhtagn
Dim 5 Avr - 21:48
date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
ce n'est pas bien de faire le mur. encore moins dans une ville où les petites sorcières sont mal accueillies. mais la gamine veut s'amuser, aimerait, comme ceux de son âge, partager des rires dans les bois, là où l'insouciance est roi. faute d'amis, car rejetée par la plupart, elle s'enfuit souvent seule pour regarder les étoiles. elle est comme ça, rêveuse à ses heures perdues et fascinée par le céleste, la voie lactée. il n'est donc par rare de croiser le soir, quand la nuit enfile sa chemise pour dormir, la petite sorcière blonde allongée quelque part, le nez rivé vers le ciel.
mais ses rêveries prennent vite fin, quand quelqu'un cri pas loin. un sourcil se hausse et voilà qu'elle se redresse. ce n'est pas vraiment de l'inquiétude, elle a beau être jeune, elle connait les cris de frayeur. elle même parfois en est la cause lorsqu'elle chasse, la nourrisseuse, la viande fraiche d'un humain pour le culte, ou pour elle-même. non, c'est plutôt la curiosité qui l'amène à bouger vers la source du bruit.
un jeune homme, seul, recroquevillé sur le chemin de terre. personne au alentour, alors pourquoi est-ce qu'il cri ? il semble en transe, ce qu'il est étrange ce garçon.
il est aussi une p r o i e facile, elle pourrait d'un geste, d'une seconde s'attarder sur sa chair et grignoter ses os. personne ne verraient. certainement qu'il ne s'en rendrait pas compte lui-même, vu son état second. mais elle n'a pas faim. elle n'a pas de mission. et la petite sorcière, bien que les rumeurs disent le contraire, n'est pas une méchante fille. « hey ? » qu'elle dit en s'approchant dans sa petite robe noire et ses docks martin. maintenant plus proche elle distingue mieux son visage dans la nuit. elle l'a déjà vu, mais ne connait pas son prénom. elle sait juste que les habitants ne semblent pas trop l'apprécier, lui non plus. elle en vient à se demander si ceux qui vivent ici apprécient finalement quelqu'un.
dans un soupir intrigué, elle s'abaisse, plie les jambes mais reste sur ses pieds, se met cependant à sa hauteur. « tu m'entends ? » elle est proche mais ne touche pas. les animaux blessés, elle le sait, peuvent avoir de vilains réflexes. et c'est la même chose pour les humains.
Zachariah Loganach
épargné(e)
avatar // crédit(s) : Axel Auriant // slytherimpala ~ solosands âge : 23 ans statut marital : plus célib' tu meurs
métier : loser professionnel carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement. damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.
échanges : 242 arrivée : 21/03/2020
cthulhu fhtagn
Mer 8 Avr - 20:06
châtiment de @Cthulhu date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
Incliné au-dessus de l'insondable abîme
RP libre ☆ Certaines qualités vocales sont le propre des hommes, d'autres le propre des bêtes; et rien n'est plus terrifiant que d'entendre les unes jaillir de la gorge des autres.
☾ ⋆ ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽
C’est quelque chose d’étrange, la rumeur. Un murmure dans le vent qui se change inexorablement en tempête ; le mot fatal qui colle une étiquette ; les pensées fallacieuses qui sont exposées à la pale lueur de l’astre moqueur. C’est ce dont ils se nourrissent, pourtant, les habitants des petits villages – il n’y a rien d’autre à faire que de parler et d’écouter, alors la réputation fait tout, les répudiés devenant des entités presque mythologiques qu’il convient de bannir autant que les monstres des contes pour enfants. Zachariah a entendu parler des Rosenthal, a écouté les dires des habitants et les fantasques accusations de sorcellerie, voire pire. Il n’y a pas vraiment prêté attention. Il connait fort bien la propension qu’a la médisance à se parer de reflets mensongers : on dit d'ailleurs de lui qu’il est un délinquant, un junkie, un pyromane, un moins-que-rien qui prend plaisir à briser le cœur de ses parents en leur volant le pain de la bouche.
Lorsque Rim s’approche de lui, il n’a pas en tête les qu’en-dira-t-on et les racontars. Il ne s’en soucierait pas dans son état normal – peut-être s’en amuserait-il, mais là s’arrêterait son jugement – mais alors qu’il se tord sur le côté de la route, la tête emplie de visions apocalyptiques, il est à mille lieux de penser à quoi que ce soit d’autre. Comment se détacher, après tout, de ces formes mystiques qui grouillent devant ses yeux, de ces gargouilles titanesques dont les formes semblent défier les lois les plus élémentaires de la physique, de ces tentacules cabalistiques qui rampent à ses pieds, de ces choses qui l’entourent et l’assiègent, comme si elles essayaient sciemment de le tourmenter ? Il serait impossible, pour un esprit humain en tout cas, de se détourner de ces créatures, alors même que leur existence est hautement improbable – elles ne peuvent exister que dans les œuvres de fiction de ces artistes dégénérés, qui se font probablement chuchoter à l’oreille quelques sortilèges démoniaques par des envoyés du Diable, dès qu’ils saisissent un pinceau ou une plume. Zach a conscience de l’impossibilité de ce qu’il voit, et pourtant. C’est réel, puisque qu’il les regarde sans réussir à fermer ses paupières pour se réveiller enfin de ce cauchemar.
Tu m’entends ? Oui, il l’entend, bien sûr qu’il l’entend, il n’est pas sourd, mais il a autre chose à faire que de s’embarrasser de politesses et de discussions, surtout quand des monstres les entourent. Le Loganach écarquille les paupières, ses yeux injectés de sang alternant du visage de Rim aux grotesques arthropodes non loin, puis il saisit le poignet de la jeune fille. Il ne veut pas lui faire peur. Il veut la prévenir.
« - Ne reste pas là ! Ils vont… Ils s’approchent…
Car c’est l’impression qu’ils dégagent, ils semblent se multiplier, ou peut-être grossir : en tout cas, ils sont plus près que jamais et Zach craint qu’ils ne sautent au visage de la petite blonde. Ne peut-elle pas voir le danger dans lequel elle se trouve ? Ne sent-elle pas les relents de menace qui exultent des créatures de l’enfer, à quelques mètres à peine de son corps frêle ? Le fils de pêcheur a l’impression de sentir leur souffle putride tout contre son cou. Alors, pour la convaincre, la protéger, quelque part, il se résout à bouger, à se redresser pour affirmer sa prise sur son poignet qui en devient probablement douloureuse, et la conjurer de s’enfuir.
- Va-t’en ! Les… Les tentacules… ils… non… »
C’est un gémissement désespéré qui passe maintenant la barrière de ses lèvres. Tout est noir, trop noir. Tout est fou. Trop fou.
Codage par Magma.
Rim Rosenthal
épargné(e)
avatar // crédit(s) : sophia anne caruso // la jolie pau. (av) ; sirencharms (sign) : vocivus (icons) âge : adolescence qui perdure, dix sept années sur un visage de poupée. statut marital : bouche cousue, lèvres scellées.
so r ci è r e
métier : l'école à la maison, voudrait être astronaute, le nez relevé en permanence vers le céleste. carcasse : créature, femme de leng. damnation : petite sorcière, les félins ne font pas l'exception. pas de chat noir accompagnant un potentiel balai, les bestioles feulent à son passage.
échanges : 117 arrivée : 02/04/2020
cthulhu fhtagn
Jeu 9 Avr - 11:41
date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
est-ce que c'est un camé ? vu les yeux injectés de sang et les délires qu'il semble avoir, il a l'air d'avoir consommé pas mal de drogue. et elle comprend pas trop ce qu'il dit, le gars à l'air de faire un mauvais trip. alors la gamine sourit, tente de rassurer comme elle peut tandis qu'il attrape son poignet. « hé, calme toi. » parce qu'ils sont qu'eux deux, sur ce chemin de terre. y'a vraiment personne d'autres donc le mec fabule. mais il semble s'enterrer encore plus dans ses hallucinations, car voilà qu'il se redresse et serre encore plus sa prise, ce qui arrache un froncement de sourcil à la sorcière.
elle va pour rouspéter, pour repousser le type, mais elle voit qu'il est dans une grande détresse. rim, c'est pas une méchante fille, quoique les gens disent. alors elle soupire, pose sa main sur l'épaule du type. « calme toi, y'a personne je t'assure. juste nous deux. » elle sait pas trop quoi faire d'autre. elle sait gérer les gens qui hurlent de peur lorsqu'elle est le prédateur. mais là, elle souhaite juste l'aider.
Zachariah Loganach
épargné(e)
avatar // crédit(s) : Axel Auriant // slytherimpala ~ solosands âge : 23 ans statut marital : plus célib' tu meurs
métier : loser professionnel carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement. damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.
échanges : 242 arrivée : 21/03/2020
cthulhu fhtagn
Sam 11 Avr - 2:34
châtiment de @Cthulhu date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
Incliné au-dessus de l'insondable abîme
RP libre ☆ Certaines qualités vocales sont le propre des hommes, d'autres le propre des bêtes; et rien n'est plus terrifiant que d'entendre les unes jaillir de la gorge des autres.
☾ ⋆ ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽
Ce qui est le plus étrange, c’est que les créatures ne font pas de bruit. Elles se contentent de s’agiter devant les yeux de Zach, serpentant sur la poussière de la route en laissant transparaître les éclats holographiques de leur peau suppliciée, leurs pattes grouillantes s’agitant sans jamais laisser échapper un cliquetis. Il ne le remarque pas vraiment, pourtant, le fils Loganach : et qui peut réellement le blâmer ? Face à l’horreur, on oublie la réalité, les lois de la physique, ce que nous racontaient nos parents, lorsque nous étions enfants, pour ne plus avoir peur du noir. La seule chose sur laquelle on peut se concentrer, c’est cette terreur paralysante qui immobilise nos membres et écarquille nos yeux. Elle devient notre monde, quelque part, la frayeur. Elle remplace nos sensations, nos émotions – nous ne sommes que les pantins de sa volonté. C’est donc au prix d’un terrible effort que Zach parvient à comprendre les paroles de l’adolescente. Ses syllabes lui semblent lointaines, comme si elles étaient du domaine du rêve, mais il parvient à se raccrocher à la voix aigüe, par miracle. Ses paupières papillonnent, alors que la sueur coule le long de son cou pour se nicher dans son dos, plaquant son pull de laine contre sa peau dans une démangeaison particulièrement désagréable.
« - Non, non… Non ! finit-il par articuler douloureusement, le désespoir habitant chacun de ses mots. Tu… Tu ne les vois pas, là ? Ces… choses… elles vont nous attaquer, il faut… que nous partions…
Il peine à se relever complétement, finit pourtant par tenir sur des jambes tremblantes. Il ferme les yeux l’espace de quelques secondes, dans l’espoir que sa vision s’éclaircisse enfin et que les créatures s’en aillent, mais c’est peine perdue. Il a presque l’impression que, dans le noir de son esprit, elles sont encore présentes. Que peu importe ses efforts, il ne peut pas leur échapper. Un pas, deux pas. Il entraîne Rim dans son sillage sans demander son aval, mais alors qu’il tente de s’éloigner, c’est comme si les entités l’encerclaient, les tentacules visqueux s’étendant à l’horizon jusqu’à bloquer toute sortie. Un gémissement de désespoir franchit les lèvres de Zach -il se les mord jusqu’au sang. C’est la peur qui parle, c’est la peur qui marche, c’est la peur qui est devenu homme et qui s’exprime à travers lui.
- On va mourir, dit-il d’une voix blanche, fataliste. Je suis… désolé… »
Car il a l’impression que c’est sa faute, que c’est lui qui est visé par ces créatures et que Rim, en voulant l’aider, n’a fait que courir à sa perte. Il s’en veut. On a beau le considérer comme un délinquant, il n’en reste pas moins un être particulièrement sensible, Zachariah, et de savoir qu’une gamine de 17 ans va mourir sans qu’il ne puisse rien faire pour la sauver, c’est plus tragique pour lui que de penser à sa propre fin imminente. Il peut faire la paix avec son propre décès. Pas celui de Rim.
Codage par Magma.
Rim Rosenthal
épargné(e)
avatar // crédit(s) : sophia anne caruso // la jolie pau. (av) ; sirencharms (sign) : vocivus (icons) âge : adolescence qui perdure, dix sept années sur un visage de poupée. statut marital : bouche cousue, lèvres scellées.
so r ci è r e
métier : l'école à la maison, voudrait être astronaute, le nez relevé en permanence vers le céleste. carcasse : créature, femme de leng. damnation : petite sorcière, les félins ne font pas l'exception. pas de chat noir accompagnant un potentiel balai, les bestioles feulent à son passage.
échanges : 117 arrivée : 02/04/2020
cthulhu fhtagn
Sam 11 Avr - 15:54
date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
elle connait ce genre de panique. elle a déjà vu des humains dans cet état, lorsqu'elle prend son apparence de leng et qu'elle traque, les hommes hurlent, pleurent, angoissent. et lui, il est un peu comme ça, mais le soucis est qu'il n'y a pas de raison. parce qu'aucunes créatures n'est aux alentours. ils ne sont qu'eux d'eux. « je ne vois rien du tout, y'a personne d'autre que nous. » mais il s'engouffre dans sa folie, la force à le suivre, l'entraine pour qu'ensemble, ils s'éloignent des démons dans la tête du garçon.
mais il s'arrête, semble encore plus démuni. il a des gestes et des paroles désespérés, il s'excuse d'avoir causé leur potentielle mort. et rim, elle se sent mal pour lui. pourtant elle n'a pas de scrupule à tuer pour chasser, alors que la majorité des victimes sont aussi apeurées. mais là, comme ce n'est pas de son fait, elle a de l'empathie, la petite sorcière. « personne ne va mourir. » elle sourit doucement, pose sa main sur l'épaule du garçon, le force à la regarder dans le yeux. « respire doucement. je t'assure, c'est dans ta tête. il n'y a personne, aucun monstre. » bon si, y'a elle, mais ça il ne le sait pas.
Zachariah Loganach
épargné(e)
avatar // crédit(s) : Axel Auriant // slytherimpala ~ solosands âge : 23 ans statut marital : plus célib' tu meurs
métier : loser professionnel carcasse : Mortel, si désespérément mortel, fragile à tous les instants, soumis à la vacuité du cycle de la vie : on nait, les années passent, puis on meurt. Chouette existence que celle d’un humain, franchement. damnation : Aux sombres héros de l'a(mer) // vivre sur une île et avoir le mal de mer ? Ouais, incroyable mais vrai. Quand il était petit, son père a essayé de l'emmener sur son bateau de pêche pour qu'il devienne un homme, un vrai, et cette sortie n'a été que la confirmation du désespoir de William Loganach vis-à-vis de son fils. Zachariah est issu d'une longue lignée de marins et de chasseurs de baleine, il est censé avoir le pied marin, et pourtant... Rien à faire. S'il met un pied sur un navire, la nausée le saisit immédiatement, suivi de vomissements atroces s'il persiste à vouloir rester sur les flots.
échanges : 242 arrivée : 21/03/2020
cthulhu fhtagn
Lun 13 Avr - 18:32
châtiment de @Cthulhu date du rp ≈ 28 février 1982, vers 22h30 lieu du rp ≈ route de Kinross
Incliné au-dessus de l'insondable abîme
RP libre ☆ Certaines qualités vocales sont le propre des hommes, d'autres le propre des bêtes; et rien n'est plus terrifiant que d'entendre les unes jaillir de la gorge des autres.
☾ ⋆ ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽
A s’effacer dans l’illusion, on en oublie la réalité : car l’imaginaire a les bords flous et l’œil fourbe, sa propension à perdre l’esprit dans des méandres sibyllins étant proportionnel à la rationalité première du sujet. Zach n’est pas de ceux qui se laissent aller à la rêverie, bien qu’il passe le plus clair de son temps à flâner – il regarde les nuages chaque jour que Dieu fait, mais il conjure du changement dans son existence, il ne peut oublier, même l’espace d’un instant, la pâleur de ses jours. Pourtant, alors qu’il se fait dévorer à petit feu par la folie qui l’entoure (qui sont ces spectres funestes, ces hexapodes rampant, ces cauchemars avides qui se pressent autour de lui, comme des loups tournant autour d’une proie, la langue pendante ?), il se perd de plus en plus dans une marée noire qui menace de l’engloutir. Il se sent fourbu, une fatigue éperdue se nichant dans le creux de son ventre jusqu’à se propager vers ses épaules et sa nuque. C’est l’emprise du mal qui s’abat sur son corps, c’est la domination des aberrations qui engorge ses sens et qui l’accable. Pourtant, l’urgence l’empêche de se reposer et de se laisser aller à l’épuisement. S’il arrête de lutter, s’il cesse de fuir, il se noiera dans les tourbes infernales qui rongent sa tête, il en est persuadé. Et une voix l’aide à garder la tête hors de l’eau. Ses paupières papillonnent alors que les créatures commencent à se dissiper autour de lui. Que dit-elle, la petite ? Qu’il n’y a personne ? Qu’ils ne vont pas mourir ? C’est peut-être vrai, puisque voilà que les esches s’évaporent dans l’air, comme la Lune qui s’enfuirait avec l’aube naissante. Ses yeux écarquillés peinent à croire ce qui se passe pourtant bel et bien devant lui. Là où des tentacules se nouaient pour mieux se dénouer, là où des bêtes immondes pourfendaient les thorax d’insectes putréfiés, ne reste plus que la poussière de la route et la quiétude de la nuit. Était-ce donc un rêve, une prémonition ? Était-ce le signe qu’il devient fou, à errer tout le jour sur cette île battue par les eaux ? Il n’en sait rien, et c’est peut-être le plus effrayant dans toute cette affaire.
« -Je… Il lâche le poignet de Rim, la regarde comme si elle était un fantôme – comme si elle allait, à son tour, disparaître. Je ne comprends pas…
Zach se retourne, s’attendant à ce que les créatures se soient glissées derrière lui pour mieux le surprendre, mais il ne voit rien d’autre que les étoiles dans le firmament. Ils sont seuls, sur la route de Kinross. Les passants qui l’ont vu précédemment se tordre d’effroi sont partis, et seule la fille Rosenthal est là, à ses côtés.
- Il y avait… des monstres… tu n’as rien vu ? Ses mains se perdent dans ses cheveux et il tire une mèche, ne ressent que de la douleur. Ce n’est pas un rêve, il est bien là, dans la réalité. Je crois que je suis en train de devenir fou, ce n’est pas possible…
Son souffle court se perd dans l’air ambiant. Il est perdu, désorienté, encore plus qu’à l’accoutumé. Et il se sent honteux qu’une quasi-inconnue, une gamine le voit dans cet état, prompt au délire et à la démence, incrédule, aussi, comme si avoir un témoin ne faisait qu'ancrer ces visions apocalyptiques dans sa réalité bien rangée. Un pas, deux pas vers l’arrière. Il s’éloigne d’elle, essaie de calmer son pouls trop rapide.