date du rp ≈ le 28 février 1982 lieu du rp ≈ the paperhouse
how and where do i begin?ignatius webster & tommy evans dreaming till i wake up and die; i wanna take it slower but i'm going nowhere, numbness never felt so right ( low hum → comatose )••• ic’est dans le silence pesant de la librairie vide que tommy lutte contre la somnolence. lui qui pensait que venir s’ensabler sur une île comme celle là lui permettrait de s’accorder un peu de repos, il s’est manifestement trompé. depuis qu’il est à selkirk, il dort encore plus mal qu’à l’accoutumée, se retrouvant comme un zombie à errer alors que ses yeux voilés et comateux ont du mal à distinguer ce qui est quoi et où, alors même qu’il s’efforce de s’organiser pour se faciliter la tâche, son corps renâcle, rechigne à faire ce qui est demandé de lui, bien que ses veines soient à demi remplies de caféine. il a continué le classement des livres, de remplir le premier étage, et s’autorise à présent une énième pause café, faisant de son mieux pour ne pas piquer du nez dans sa tasse. il tente de boire une gorgée, mais grimace. foutue langue de chat. il pose la tasse et se met à la recherche de quelque chose à faire, poussant un soupir las.
il s’est réveillé d’une nuit courte, très courte, trop courte, vers les environs de sept heures du matin, alors qu’il faisait encore sombre sur l’île, le corps fourbu d’avoir lutté contre les démons invisibles qui se terraient dans les plis des draps et les angles des murs, la peau suintant la sueur, le souffle court, les pensées tourbillonnant à toute vitesse dans sa tête. ainsi donc, il a tourné en rond sur le matelas, trouvant toutes les excuses possibles pour se lever, boire de l’eau, rectifier quelques phrases sur son manuscrit, ranger la cuisine, et en fin de compte il a passé plus de temps à déambuler en caleçon en frissonnant dans la maison traversée de courants d’air qu’à se laisser aller dans les bras de morphée.
il sort un stylo rouge, et s’installe derrière le comptoir de la librairie avec sa tasse de café instantané franchement dégueulasse, coupé de sucre et de lait, tirant l’épaisse liasse de feuilles qui constitue son manuscrit à lui, en réprimant un bâillement, et il courbe le dos, rajustant ses lunettes, rapprochant son nez des feuilles, pour relire une millième fois l’histoire sur laquelle il travaille maintenant depuis des années sans arriver à rien. pourtant, il connaît les mécanismes de narration. il connaît le héros aux mille et un visage, mais rien n’y fait, il n’arrive pas à se satisfaire. peut être le protagoniste n’est-il pas assez attachant, ou peut être au contraire l’a-t-il rendu trop aimable ? peut être les péripéties sont trop nombreuses et mériteraient d’être élaguées, ou au contraire il faut plus de rebondissements ? rien à faire, il n’arrive pas à savoir quel chemin emprunter. alors il rature un adjectif, le remplace par un autre, bouge une virgule, la remplace par un point virgule, comme si ça allait faire quoi que ce soit.
il bénit les dieux lorsque la clochette accrochée à la porte d’entrée tinte, lui indiquant qu’il est libéré de ce calvaire, et redresse la tête d’abord, puis se lève, contournant le comptoir pour s’aventurer entre les rayonnages. « Bonjour, bienvenue à the paperhouse… Puis-je vous aider ? » demande-t-il d’une voix douce, basse, audible seulement grâce au calme qui règne dans la boutique. Il dévisage un peu le potentiel client, le remerciant intérieurement d’être venu l’interrompre dans son travail, et esquisse un sourire, une main venant nerveusement lisser les plis imaginaires sur son pull. :copyright: 2981 12289 0
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How and where do I begin ?
Tommy & Iggy
Un matin comme un autre, froid et humide. Je suppose que lorsque l'on vit sur cette île depuis toujours, on s'habitue à ce temps. On s'habitue à cette météo encore pire que dans le reste du Royaume-Uni. A Leeds aussi, y'a un temps pourri. Mais pas à ce point-là. Sans doute parce qu'il n'y a pas la mer. La mer, ça n'aide pas à avoir un temps radieux en hiver. Pas dans ce coin-là du monde en tout cas. Parfois, je me prends à rêver d'une belle plage, avec du soleil, du sable fin, la chaleur...Mais je pense que mon esprit s'y ennuierait bien plus qu'ici. Il n'y a aucun intérêt à peindre des décors joyeux, des décors chauds, quand on voit le monde en monochrome. Essayer de m'expliquer ce qu'est une couleur chaude, ce serait comme expliquer la musique à un sourd. Ça ne sert à rien. Et c'est faire beaucoup d'efforts pour rien du tout.
Je suis aussi maussade que la météo, ce matin. Je traînasse, incapable de me motiver à sortir de chez moi. Si c'est pour aller dans l'humidité, à quoi bon ? Il fait suffisamment humide dans l'appartement que je loue à cette vieille dame, pas la peine d'aller dehors pour constater que c'est pire. Alors je trie des dessins, cherchant à savoir lesquels je vais envoyer à l'éditeur qui voulait des illustrations pour un livre pour enfants. Je ne fais pas souvent les livres pour enfants. On me dit toujours que mes dessins sont trop sombres, trop matures, pour les livres pour enfants. Visiblement, ça ne dérange pas cet éditeur là. C'est un livre de contes, des contes originaux, pas comme cette horrible version chantante de Blanche-Neige que Disney a fait pendant l'entre-deux-guerres...Quelle horreur. J'ai quelques dessins qui s'inspirent de ces contes, ils sont très noirs, parfois même très violents. Je vais sans doute devoir sélectionner les moins violents pour l'éditeur...Je ne veux pas lui faire peur, j'ai besoin de cet argent.
Les contes, j'en connais beaucoup. J'en ai lu, j'aime ces histoires horribles qui devaient éduquer enfants et adultes. Mais, en y pensant vraiment, je me rends compte que je me souviens surtout de certains, les plus connus, les plus emblématiques. Les autres ne sont que des histoires à trous dans mon esprit et il va falloir remédier à cela pour continuer mes dessins. Certains titres de la liste de l'éditeur ne sont que de vagues souvenirs dans ma mémoire et je vais avoir du mal à dessiner quoi que ce soit si je ne peux pas me souvenir de l'histoire en détails...Il va falloir que je sorte. Je soupire à l'avance, emporte ma veste et file en ville, à la recherche d'un endroit où je pourrai trouver des livres de contes.
Fort heureusement pour moi, il y a une librairie en ville. Je devrais pouvoir y trouver ce que je veux, avec un peu de chance, et pas des versions édulcorées, faites pour préserver les petits bouts d'choux. En entrant, la clochette résonne, en me faisant lever les yeux vers elle un instant. Je vais dans les rayonnages et avant que j'ai pu chercher des yeux si un quelconque vendeur se trouvait là, une voix retentit à mes côtés. C'est calme ici, silencieux. J'ai l'impression que toute cette île est plongée dans ce silence curieux, cet immobilisme forcé par l'isolement. Je me tourne vers l'homme, sans vraiment sourire, le détaillant rapidement. « Bonjour, oui en fait, je crois que vous pouvez, » lui réponds-je, moins faiblement qu'il n'a lui-même parlé. « Je cherche des livres de contes. Les vraies versions d'origine. » Je regarde un peu les rayonnages, lisant les tranches des livres en diagonale. « Je suis illustrateur, en fait. On m'a commandé des dessins pour un livre et je ne me rappelle plus vraiment de l'histoire de certains contes, » commencé-je à raconter, déblatérant sur ma vie sans honte à un parfait inconnu.
Tommy Evans
épargné(e)
avatar // crédit(s) : kentaro sakaguchi // noralchemist âge : 27 statut marital : solitude déliquescente venue d'un dégoût de lui même, préférant n'imposer sa personne à aucune âme qui vive.
date du rp ≈ le 28 février 1982 lieu du rp ≈ the paperhouse
how and where do i begin?ignatius webster & tommy evans dreaming till i wake up and die; i wanna take it slower but i'm going nowhere, numbness never felt so right ( low hum → comatose )••• alors que l’homme regarde un peu autour de lui, tommy le détaille légèrement avec des yeux curieux. il est couvert de tatouages, comme un biker, ou un gangster, ou… bon, à vrai dire, il ne sait pas vraiment trop. il ne lui rend pas son sourire, mais il ne s’en formalise pas, tom. il ne se formalise pas de grand-chose, à vrai dire. il a appris à prendre du recul, à défaut de savoir se défendre ou s’imposer. et puis, ce n’est qu’un manque de sourire, pas une attaque personnelle. tous les habitants de cet endroit ont l’air plus moroses les uns que les autres, et entre ça et les cauchemars il commence à questionner sa décision de s’être installé là. mais c’est trop tard maintenant, de toute façon. l’homme lui adresse la parole, et le libraire l’écoute attentivement en hochant la tête, parsemant son écoute de « hn. » qui veulent juste dire qu’il prête attention à ce qu’on lui dit. des contes hein ? c’est un peu surprenant, mais pourquoi pas. et puis, l’inconnu explique la raison de cette recherche un peu particulière, piquant la curiosité du jeune homme. illustrateur, hein ? il n’est peut être pas d’ici non plus alors, peut être en tout cas qu’il a étudié ailleurs ? quelque part, ça le rassure, tommy, de se dire qu’il n’est pas le seul paumé à être venu s’échouer ici alors qu’il avait le choix d’être ailleurs. oui, c’est rassurant. il hoche une nouvelle fois la tête avant de parler. « Je pense en avoir certains… Vous en cherchez un ou plusieurs en particulier ? Parce que c’est sûr que je n’aurai pas tout, » précise-t-il avec un sourire timide, en se dirigeant vers l’escalier, faisant signe au client de le suivre. « venez, ça doit être au premier, » explique-t-il en montant les marches qui craquent, grincent et protestent sous son poids. il faudra qu’il vérifie qu’elles sont bien solides, se dit-il distraitement, maintenant que l’étage va aussi servir d’espace de vente. ce serait bête que l’escalier s’écroule sous les pieds d’un client.
une fois en haut, il explore les rayonnages, et trouve rapidement la section qu’il cherche. « tout est là. je les ai rangés hier, il n’y a plus rien de cette section là dans la réserve. » il reste planté là, laissant le client regarder s’il y a ce qu’il lui faut, jouant avec les feuilles d’un potos posé sur le rebord de la fenêtre. et puis, il n’y tient plus, sa curiosité étant trop grande. « vous avez mentionné que vous êtes illustrateur ? » demande-t-il, penchant un peu la tête sur le côté comme un chiot confus. « vous travaillez à distance avec les maisons d’édition, alors ? » interroge-t-il, sans vraiment se soucier de savoir s’il le dérange. après tout, s'il a des contacts en maison d'édition... pas que tommy ait grand espoir de finir un jour d'écrire l'épopée fantastique qu'il passe son temps à rafistoler, mais bon... « vous êtes d’ici à la base ? » continue-t-il, bon enfant, « non parce que moi je viens d’arriver, je suis pas d’ici, enfin, mon père a grandi ici mais j’étais jamais venu, et… » il s’interrompt, réalisant que ça fait peut être beaucoup d’informations et de questions d’un coup. « ah, désolé, il paraît que je suis trop curieux, » dit-il avec un sourire un peu gêné, sa main venant par réflexe caresser l’arrière de son crâne, « mais c'était l'occasion, alors...». enfant, il martelait tout adulte qui passait à sa portée de questions diverses et variées à propos de tout et rien. et puis, en grandissant, voyant que cette curiosité était source d’agacement, de brimades, voire même de distanciation, il avait arrêté, et s’était tut, en fin de compte, pour se faire le plus discret possible, le moins remarquable possible. mais il semble qu’avec ces nouvelles circonstances, il renoue doucement avec cette qualité, ou bien peut être ce défaut, qu’est sa curiosité insatiable. il dévisage ainsi le client, un sourire intrigué aux lèvres, la tête toujours légèrement penchée. :copyright: 2981 12289 0
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How and where do I begin ?
Tommy & Iggy
J'espère vraiment qu'il y aura quelques contes dans cette librairie, je crois bien que c'est la seule de l'île. Bon d'accord, il y a une bibliothèque, mais ça n'est pas pareil, j'aime bien posséder les livres. On ne peut pas écrire dans les livres d'une bibliothèque et j'ai la fâcheuse manie d'écrire dans mes livres. Pire que ça, j'ai des livres où j'ai même carrément dessiné à l'intérieur. Dessiner les personnages sur les pages mêmes du livre, beaucoup trouveraient que ça ne se fait pas, qu'on n'écrit pas dans un livre, mais qu'importe. On ne peut même plus lire le texte, par endroits, tellement j'ai dessiné, tellement j'ai noirci le papier...Si je suis inspiré, je le ferai peut-être sur les livres de contes. Enfin pour ça il faudrait déjà que j'en trouve ici ! Cela dit, le jeune gérant semble confiant, au moins pour quelques uns. Ce n'est pas comme si j'avais besoin de tous les livres de contes qui existent, juste quelques uns devraient faire l'affaire...Et puis je me rappelle tout de même de certains, les plus connus, comme tout le monde je suppose.
« Oh, je ne cherche pas tout, tout, ça ferait beaucoup sinon, » dis-je en plaisantant un peu, souriant faiblement. « J'ai une liste de ceux que je dois illustrer mais, allons d'abord voir ce que vous avez, même si on ne trouve pas, j'aime bien fouiller dans les librairies. » Je le suis à l'étage, plutôt content d'être bien reçu par le propriétaire des lieux. Et je commence à regarder la section qu'il me désigne, en effet, il y a des choses que je recherche. Parfait. Les livres que je sors de l'étagère sont majoritairement ceux des frères Grimm : Le Loup et les Sept Chevreaux, Le Pêcheur et sa femme, Les Sept Corbeaux, L'Oiseau d'or, Le Maître-Voleur...De vieux contes, moins connus que les traditionnels Blanche-Neige ou Rapunzel. Mais je crois que je les préfère.
La voix du libraire retentit et me fait sourire, moi aussi j'avoue que j'avais bien envie de discuter, sans vraiment oser. Après tout, il m'aide déjà à trouver ce que je veux alors bon, je ne vais pas l'embêter en plus à discuter de tout et de rien avec lui, pas vrai ? « Oui, c'est ce que j'ai dit. A l'origine, je peinds en fait mais il faut bien manger alors je dessine pour un éditeur. Il m'envoie les textes et je lui renvoie les dessins, » expliqué-je, heureux de pouvoir parler un peu de ce que je fais dans la vie. « J'ai pas vraiment besoin de rencontrer les auteurs, la plupart du temps, ils ont des demandes, ils ont des textes et voilà. Personne m'a renvoyé de dessin en disant "c'est moche" ou "ça n'a rien à voir", alors j'ose penser que je ne suis pas si nul que ça, » que je plaisante en commençant à sortir des livres de l'étagère pour les prendre dans les bras.
Heureusement, il continue à bavasser. Chouette, un copain bavard. Ça change de la plupart des gens que j'ai rencontrés ici ! « D'ici ? Non pas du tout, je suis même pas écossais en fait, je suis anglais, » avoué-je en rigolant doucement, c'est vrai que les étrangers ici, ils se font remarquer. « Vous êtes pas trop curieux, » le rassuré-je en haussant les épaules. « On me dit que je discute trop, en général, alors rencontrer quelqu'un qui cause autant que moi, franchement j'aime bien. » Je me détourne des livres, pour regarder dans sa direction, enjoué. « Moi c'est Ignatius, au fait, et vous ? » dis-je en essayant de lui tendre une main, mais avec les cinq livres que j'ai déjà empilé dans mes bras, les choses sont un peu plus compliquées que ça !
Tommy Evans
épargné(e)
avatar // crédit(s) : kentaro sakaguchi // noralchemist âge : 27 statut marital : solitude déliquescente venue d'un dégoût de lui même, préférant n'imposer sa personne à aucune âme qui vive.
date du rp ≈ le 28 février 1982 lieu du rp ≈ the paperhouse
how and where do i begin?ignatius webster & tommy evans dreaming till i wake up and die; i wanna take it slower but i'm going nowhere, numbness never felt so right ( low hum → comatose )••• les yeux plissés par son expression souriante, tommy hoche la tête à la plaisanterie de son client. non, bien sûr, pas tout, bien sûr, semble-t-il dire dans son mouvement, sans que toutefois ses lèvres aient besoin de bouger. il aime bien fouiller dans les librairies, dit-il, et une nouvelle fois le jeune homme hoche la tête. il n’y a rien de mieux que d’aller fureter dans les étalages, dépoussiérer de vieux volumes qui pourraient bien contenir des maladies oubliées laissées là par la toux de leurs antiques propriétaires. d’un mouvement de tête et d’une parole marmonnée, il invite l’illustrateur à le suivre à l’étage, le guidant jusqu’aux contes, dont l’homme saisit plusieurs volumes, pas les plus connus, loin de là. certains d’entre eux étaient ici avant que tommy arrive et il ne les a même pas lus, c’est à peine s’il en a entendu parler. finalement il est incapable de résister à la curiosité, et interroge le trentenaire, distillant les informations qu’il lui a données, plus exactement qu’il a évoquées. il l’écoute lui répondre, les mains fourrées dans les poches de son pantalon un peu trop grand qui tient sur ses hanches seulement grâce à la ceinture qui les enserre, un sourire flottant vaguement sur ses lèvres alors qu’il dévisage l’homme, intrigué par ce personnage qui se tient en face de lui. il acquiesce, il faut bien manger. lui même sait particulièrement bien ce que c’est, incapable qu’il est de réunir assez de tripes pour envoyer son manuscrit ou que ce soit, terrassé qu’il est par la peur d’un échec cuisant, ou peut être plus encore celle d’une brillante réussite. lorsque celui ci se tait, il laisse échapper un rire. « alors si personne ne vous a dit que c’était moche, c’est que ça doit aller… » dit-il alors que son sourire étire ses lèvres un peu gercées. « vous devez être assez reconnu dans le milieu, non ? » demande-t-il pensivement, comme s’il se parlait plutôt à lui même. « peut être que j’ai même des livres que vous avez illustrés ici, » ajoute-t-il, se délectant de la possibilité.
son enthousiasme ne fait que grandir alors que l’autre lui confie ne pas être d’ici, voire même pas du tout. un anglais, alors. bien que son métissage soit entre le japon et l’écosse, tommy qui a grandi entre le pays du soleil levant et la brumeuse londres se sent immédiatement plus proche de l’inconnu, qui n’est déjà plus vraiment un inconnu. « je me disais bien que vous n’aviez pas l’accent. vous êtes d’où, manchester ? » demande-t-il, sa curiosité de plus en plus réveillée. « vous êtes du nord en tout cas, pas vrai ? » continue-t-il d’interroger, avant d’excuser sa curiosité d’un ton penaud. mais voilà, il ne se vexe pas, son interlocuteur, au contraire, et le sourire qui avait quitté les lèvres pâles du jeune homme en retrouve le chemin, son enthousiasme se rallumant. « ah, tant mieux, les gens du coin ne sont pas particulièrement bavards, enfin, pour la plupart, » se ravise-t-il en repensant aux deux jeunes avec qui il a néanmoins eu de vraies conversations. mais à part ça, il s’est heurté à un silence patibulaire, presque une omerta de la part des marins, agriculteurs, et leurs épouses. certes il ne s’était pas attendu à un accueil à bras ouverts, mais cette quasi-hostilité l’a surpris, et pas vraiment agréablement. il remarque que l’homme tente de lui tendre la main en se présentant, et c’est naturellement qu’il vient récupérer certains des livres qu’il porte afin qu’il ne risque pas de se les faire tomber sur les pieds, et il lui tend également sa paume ouverte. « thomas evans. tout le monde m’appelle tommy, alors vous pouvez aussi, si vous voulez. » étrange. peut être est-ce l’âge légèrement plus avancé d’ignatius qui le pousse à se présenter par son nom complet, alors qu’il n’a pas pris cette peine avec zachariah et elspeth. d’ailleurs, ils les a aussi tutoyés, mais ne le fait pas avec le peintre. mais après tout, peu importe. il penche un peu la tête. « du coup, ce sont les livres de votre liste, ou bien il y en a d’autres dont vous avez besoin ? » interroge-t-il, toujours dans l’idée de proposer son aide. « ou même un livre complètement autre, peut être ? même si je dois avouer que je n’ai pas encore tout déballé je peux peut être vous venir en aide, » articule-t-il avec toujours le même sourire bienveillant. « euh, je dois avoir quelques livres d’art, même si c’est vrai que c’est pas ce dont j’ai le plus d’exemplaires ou le plus d’ouvrages divers, » s’excuse-t-il, serrant les ouvrages contre lui par réflexe. :copyright: 2981 12289 0
date du rp ≈ 28 février lieu du rp ≈ the paperhouse
How and where do I begin ?
Tommy & Iggy
C'est un libraire absolument charmant, je ne peux m'empêcher de le remarquer et de l'observer un peu plus. Charmant, intéressant, plutôt mignon...Je n'aurais jamais le courage de dire tout ça à voix haute devant lui, devant qui que ce soit d'ailleurs, mais je le pense pourtant. En plus, il est malin et a l'oreille pour les accents. Je l'aime bien, il est possible que je repasse plus souvent que nécessaire dans cette petite librairie, juste pour discuter. Je verrai ça plus tard, pour l'instant, je suis là, je discute et j'ai des livres que je dois trouver et acheter !
« Du nord, en effet, mais pas de Manchester, un peu plus bas en réalité. Je viens de Leeds, » dis-je, malgré tout un peu étonné qu'il identifie aussi facilement ma région natale. Et ça me fait un peu sourire. Je sais que notre accent est effroyable, que la plupart des gens ne nous comprennent pas. Même d'autres anglais, pas forcément des étrangers. Les londoniens ont du mal avec notre accent, alors que déjà, ils commenceraient par ne pas manger la fin de tous leurs mots...Mais peu importe, je trouve qu'on se comprend plutôt bien, lui et moi. « Tommy donc ? Enchanté en tout cas, je suis content de rencontrer quelqu'un qui aime bien la littérature et qui aime bien parler, c'est rare ici, vous l'avez dit ! »
Je regarde à nouveau les livres de contes, je pense que ceux que j'ai là vont me suffire pour l'instant, au moins pour les premiers dessins que je vais envoyer. Pour les autres...Au pire je demanderai à mon éditeur de m'envoyer les textes, ça sera peut-être plus simple, surtout si il y en a d'autres totalement méconnus. « Des livres d'art ? Non, j'en ai beaucoup déjà, mais c'est gentil merci. Mais si vous avez des livres de Sherlock Oska, je vous avoue que ça m'intéresse, » ajouté-je. J'en ai déjà, bien entendu, mais pas tous et puis je les ai oubliés en Angleterre pour la plupart et j'aimerais bien en relire, ça me rappellera mon ami et me fera me sentir un peu moins seul sur ce bout d'île.