harry milligan
identité ≈ de la
milligan beaucoup retiennent un père en balade dont personne n'a jamais vu le visage, du rejeton le prénom s'étire dans une indifférence complète,
harry doublé d'
edgar pour donner forme à une sorte de pseudo-bourgeoisie.
âge ≈ c'est qu'à
36 ans tout semble plus ennuyant, les couleurs plus ternes, les goûts plus fades.
lieu de naissance ≈ selkirk l'a vue sortir d'entre les cuisses ensanglantées de sa mère, selkirk fut son repère, selkirk sera son tombeau.
statut marital ≈ amoureux du concept de l'amour, en décrépitude face aux écrits fantasques et aux couples maudits, pêché mignon qui se laisse entrevoir dans le fond de sa bibliothèque, c'est qu'il a jamais su s'engager malgré tout, harry. c'est que dans le
célibat il y trouve une certaine prospérité, qu'il peut adorer un jour, haïr le lendemain, accrocher les baisers épars dans la penderie et les porter à nouveau sous l'excuse des souvenirs, d'une nostalgie tendre délaissée sur le port.
orientation sexuelle ≈ tire la carte de l'amoureux qu'a le luxe du manque de choix, c'est qu'il se fout bien d'harry de ce qui se passe sous ses dents.
pas déterminé, se fout de ce que ça veut dire, de ce que ça entend, le bûcher il y aura droit pour d'autres infamies.
métier ≈ pas bien reluisant de dire qu'il se farcit les cadavres froids dans une salle qu'il l'est tout autant. pas bien amusant de siffler qu'il leur refait une beauté avant qu'ils se fassent enterrer, qu'il vient à recoudre des membres détachés du marin qui s'est vu bouffer la jambe par un dit-on
immense-requin-blanc-et-gris.
thanatopracteur qu'a au moins la décence d'accompagner les vivants dans le deuil à défaut de respecter les morts en leur volant les objets de valeur qu'ils se trimbalent dans l'autre monde. pas besoin d'argent ou de bijoux sur la rivière du styx, passeur qui se fout bien des trésors cumulés durant des années, y'a bien que le poids de l'âme qu'a de quoi l'intéresser.
carcasse ≈ gerbe d'algues qui tapisse les pavés, vase en compagne dans sa danse d'océan déchire. claque un rire guttural, des dieux disait sa mère, craché des entrailles des profondeurs, impie à foutre au bûcher, mélange damné,
hybride profond.
cultiste ≈ y'a de quoi s'abaisser devant le divin, lui lécher les pompes à plus en avoir de goût. y'a de quoi claquer la lame contre le mur, y compter les jours avant la chute éternelle, c'est qu'il jure l'entendre le seigneur dans sa langue bannie. tableau de dégénérés sans son jésus en son centre pour délivrer toute sa bouffe, y'a que la renaissance du monde et son adieu en ultime désir.
gourou, membre de la triade décérébrée.
traits de caractère ≈ cynique, nonchalant, beau-parleur, révoltant, provocateur, manipulateur, calme, tactile, entreprenant.
groupe ≈ décrété comme l'
abominable, s'annonce comme faux prophète.
moodboard ≈ facultatif, supprimez si vous ne l'utilisez pas.
playlist ≈ l'indécence. avatar ≈ jack huston.
crédit(s) ≈ 100disorders.
dès le premier jour je te mentirai et je t'utiliserai et je te baiserai et je te briserai le cœur
selkirk ≈ l'a pas eu de bol le marmot, l'était tout seul avec sa mère qu'était bien jolie mais qu'avait sans doute quelques soucis. faut dire qu'elle avait tout d'une traînée, à pas se ramener avec un bon mari pour la choyer, donner à bouffer à sa descendance comme il fallait. n'empêche qu'elle a toujours bien bossé, paraît même qu'elle a parfois écarté les cuisses sans trop de regrets pour pas se faire jeter de son appartement en ruines. l'a jamais été mauvaise pourtant la milligan, même si elle disait trop, faisait trop. pis y'a lui qu'à sa mort a juste continué de respirer, le torse pas foncièrement bombé en bête qu'en impose sur son rocher, seulement le dos droit, le sourire sur sa gueule et son clébard emmêlé dans ses jambes. daisy qu'elle s'appelle, harry qu'il s'appelle, à refiler seconde chance aux macchabées en donnant l'illusion qu'ils font que pioncer un peu trop profondément, en remettant du rose sur les joues opalines, en enfilant des robes de bal à celles qu'ont pas pu faire une valse.
malédiction personnelle ≈ c'est que ça lui fait peur à harry, d'être devant le miroir, de voir la chair dépérir à mesure, d'y percevoir des imperfections, des signes de vieillesse qui peuvent même pas tromper. c'est que ça le fait enrager, de se voir arriver petit à petit vers une forme disgracieuse, plus encore que les viscosités qui s'échappent du moindre membre lors d'une échappée trop longue hors de l'eau. c'est qu'il voudrait pas, harry, se retrouver amorphe dans le fond d'un pieu, délaissé par le reste de l'univers, à se pisser dessus par incontinence, à se sentir crever sans pouvoir promettre à un quelconque suicide couillu. alors ça l'obsède, harry, et la jeunesse éternelle il la trouvera jamais.
c'est moi-même que je n'ai jamais rencontrée, dont le visage est scotché au dos de mon esprit
- et tu porteras en toi
fils
les amours maudits
et tu porteras en toi
fils
nos adieux,
ET TU
PORTERAS
EN TOI
LE DIVIN
regarde
REGARDE
ce visage
regarde cette nature
qui suinte
le sel de mer
qui s'accroche à tes cheveux -paraît qu'elle était jetée
la milligan
paraît qu'elle riait toute seule
la milligan
paraît qu'elle était prête
la milligan
à construire un autel pour son chiard
paraît qu'elle avait constamment des noeuds dans les cheveux
la milligan
paraît qu'elle a la jupe constamment remontée
la milligan
paraît qu'elle a toujours le sourire
la milligan
le sourire où des dents manquent
le sourire qu'est pas assez blanc
le sourire dément
(la vérité c'est qu'elle a laissé la vase
rentrer
rentrer
rentrer
la vérité c'est qu'elle a hurlé à la mort
les ongles arrachant le dos écailleux
les cuisses écartées à se les faire arracher
les yeux révulsés vers les parois humides
la vérité
la vérité
la vérité)- et tu seras
fils
l'éternel
et tu seras
NOTRE SALUT
ET TU AMENERAS
PARMI NOUS
LE DESTRUCTEUR
LE SAUVEUR
mon fils
je t'aime
mon fils
n'oublie jamais
que tu es façonné
par ces mains
mes mains
n'oublie jamais
que tu es l'unique
grâce à moi
mon fils
mon fils
mon fils -bandit rouge
les présentations ≈ salut.