Petit traité de morale ordinaire

RP commun ☆ Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin.

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Qu’est-ce qu’il en a à foutre, de ce gosse ? Pas grand-chose, faut bien l’avouer : mais dans l’agitation et les cris, on a vu le Loganach et sa comparse de toujours, Elspeth, traîner dans un coin en regardant avec une sorte de dégoût fasciné la fête qui se déroulait (toujours de l’autre côté de la vitre, jamais à leur place), et on les a plus ou moins engagé de force dans la recherche. On leur a pointé du doigt une direction, et ils y sont allés, les deux jeunes, parce qu’après tout, ils n’avaient rien de mieux à faire, et peut-être que faire une bonne action, pour une fois, ne serait pas si mal que ça – ce ne sont pas de mauvais bougres, après tout, et tant que Zach reste avec sa meilleure amie, il est content : il a presque cru l’espace d’un instant qu’on allait leur coller Desmond entre les pattes, ce qui aurait été catastrophique.
Zach tient sa lampe à huile de toute ses forces alors qu’ils arrivent à l’orée de la forêt. Sa cigarette au bec, il faut bien avouer qu’il ne cherche pas avec la plus grande des attentions et se contente de marcher en jetant des coups d’œil ennuyés dans l’obscurité. Se tournant vers Elspeth, il finit par lâcher un trainant :

« - Putain, ils peuvent pas faire attention à leurs gosses, aussi ? J’avais mieux à faire d’ma soirée que d’me faire chier à partir en excursion. »

Faux et archi-faux, sa camarade le sait mais ce n’est pas bien important. Mais il faut maintenir les apparences, il faut continuer de se rebeller, peu importe ce qu’il peut se passer – et quand il râle, il oublie l’espace d’un instant le frisson qui traverse son corps à l’idée de chercher dans les ténèbres de la forêt ce petit garçon perdu.

Codage par Magma.

Résumé:

Le plan était simple : essayer de passer du temps à la fête, pour faire comme tout le monde. Evidemment, cela a bien vite dégouté Elspeth et Zach qui se sont mis en retrait de cette population qu’ils exècrent. Mais le destin, qui en a définitivement beaucoup après ces deux-là et après Selkirk, a décidé de se mêler de la partie en faisant disparaître un enfant. Et bien sûr, on a décrété que les deux jeunes devaient prendre part aux investigations… C’est avec un soupir qu’Els a accepté, sous les regards insistants de ses grands-parents, de faire ce que l’on attend d’elle, pour une fois. Elle ne supporte pas le stress, ne supporte pas les gens : autant dire qu’elle commence d’ors et déjà à paniquer, mais au moins, elle est avec Zach. C’est bien la seule pensée qui la fait se mettre en route vers l’orée de la forêt.

Elle allume une cigarette en chemin, pour faire bonne figure et pour retrouver un peu de son pauvre courage. Son long gilet brun l’enveloppe à tel point qu’il pourrait faire trois fois le tour de son corps frêle et elle frissonne dans le froid de l’hiver écossais.

« - Franchement ouais, j’avais des trucs prévus aussi… » Comme quoi ? Elle ne sait pas trop, mais ça aurait pu être plus sympathique que de se promener dans les bois la nuit…

Elle regarde entre les arbres et partout où sa vision peut se porter, à la recherche de l’enfant perdu.
« - Si t’étais un gosse, tu crois vraiment que t’irais dans les bois la nuit alors qu’il y a la fête au village ? » Soudainement, elle doute de leur choix de secteur de recherche. Peut-être l’aura obscure qui se dégage de la forêt y est-elle pour quelque chose ?

Résumé:

petit traité de morale ordinaire (someone's out there.)

Il était là, Hector – non pas qu'il se fût spécialement mêlé à a foule en liesse, le jeune poète ; pas son genre, assez étonnamment d'ailleurs. Celui qui le connaît peu et le juge sous le prisme de son apparente extraversion et de la popularité qui est indéniablement la sienne parmi ses pairs et l'altérité en général le pense plutôt prompt à ce genre de festivités où la sociabilité s'impose et fait norme. Le fait est qu'il regarde de loin ce genre d'événements et qu'il y voit une source d'inspiration poétique inépuisable – c'est pour cette raison qu'il se trouvait là ce soir. L’œil attentif d'abord s'est fait distrait puis tout à fait lointain. Ainsi, quand l'agitation s'est propagée partout, onde de choc, dévastatrice, affolante et affolée, Hector a suivi les mouvements de ceux qui se trouvaient à côté de lui. C'est à peine s'il a remarqué qu'on lui attribuait un partenaire de recherche, lequel, pour une raison inconnue, n'a pas tardé d'ailleurs à lui fausser compagnie. Le voilà qui se retrouve seul dans la pénombre. Ça n'a rien d'exceptionnel – il n'est pas rare de le croiser en quête d'inspiration au hasard d'une nuit quelconque. Il connaît l'île par cœur à force d'y avoir erré un nombre incalculable de fois – c'est pourquoi il se décide à aller du côté de la forêt, pensant que d'autres ne s'y risqueraient probablement pas en pleine nuit. La lampe à huile qu'il a attrapée avant de partir fait une tache claire qui ondoie à mesure qu'il progresse.
Alors qu'il s'est arrêté pour inspecter une zone en particulier, il entend derrière lui deux voix qui lui sont connues : celle de Zachariah Loganach, sa Némésis auto-proclamée et de son amie de toujours Elspeth, avec qui les rapports sont plus doux depuis quelques temps. Il n'a pas vraiment le cœur à la querelle ce soir, aussi adresse-t-il un bref hochement de tête à Elspeth, la gratifiant d'un faible sourire sans oser toutefois la saluer plus explicitement – qui sait comment pourrait réagir l'autre. Il leur lance :
– J'ai rien trouvé par ici, après vous pouvez fouiller vous-mêmes si vous voulez...
Admettant ainsi que quelque chose a pu, après tout, lui échapper. Qui sait ce que les ténèbres de cette île ont pu réussir à lui cacher, au poète clairvoyant.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR WEHEARTIT ET MASAYUME

résumé:

elle n'a pas eu connaissance d'une chasse à l'homme prévue pour la soirée, alors ce n'est pas les créatures, du moins, pas celles qu'elle connait. la gamine était à la fête elle aussi, pourtant en retrait des festivités, pas de son choix, mais plutôt les regards désapprobateurs concernant sa présence n'ont pas aidé à s'y mêler correctement.

pourtant c'est devenu plus intéressant d'un coup, dès que les enfants ont crié au loup. presque l'ensemble du village s'est mit d'accord pour faire des recherches. après tout, pourquoi pas, ça pourrait être marrant. alors la sorcière commence à s'aventurer, mais pas seule. elle voit deux personne commencer à partir, @bowie eames et @jemima fraser et sur un coup de tête se décide à les suivre. après tout, ils vont vers le cimetière, et la gamine connait bien cet endroit. la dernière fois qu'elle y est allée c'était avec le fossoyeur, et ils y avaient partagé un repas, une chair tendre d'un petit garçon enterré fraichement. entre autres.  « hey attendez moi, j'viens avec vous. » qui veut de la sorcière dans son groupe ? de toute façon, ce n'est pas comme si la blondinette laissait le choix.

résumé:

Spoiler:

Spoiler:

c'est une joyeuse bande qui se dessine. lorsque @jemima fraser lui sourit, la gamine hausse un sourcil, ne sachant pas trop comment prendre ce rictus. c'est crispé, elle a l'impression. mais elle sourit aussi, doucement, d'un air détaché.

elle est habituée, la petite, au cimetière et aux morts. faut dire qu'elle en a causé quelques-unes, pour le culte, où juste pour se remplir le ventre. mais c'est étrange cette ambiance qui règne cette nuit. même elle, doit l'avouer, elle n'est pas vraiment rassurée. tête dans les nuages, elle regarde de partout sauf devant elle, alors la petiote tangue, perd l'équilibre et se fait rattraper de justesse par @bowie eames et @morgan johnson, chacun la tenant par un bras. « wohoo.. merci ! » qu'elle lâche en se redressant. sans l'intervention des deux garçons, elle serait tombée dans... une fosse ? à mieux regarder, il y a des tombes fraiches. c'est étrange, elle n'a pas eu connaissance d'un sacrifice de masse pour le culte, alors ce n'est pas ça. et elle a beau jouer les grandes, elle n'est clairement pas rassurée la gamine, de voir des ossements étalés comme ça, sortant d'on ne sait ou... par on ne sait qui. « c'est.. carrément glauque. »

résumé:

Petit traité de morale ordinaire

RP commun ☆ Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin.

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Il marche aux côtés d’Elspeth depuis quelques minutes seulement qu’une ombre surprend Zachariah : heureusement (ou malheureusement, tout dépend des points de vue, et celui du Loganach penche dangereusement vers cette seconde vision des choses), ce n’est qu’Hector Desmond, qu’il fusille du regard. Qu’est-ce qu’il veut, celui-là ? Il peut pas aller se chercher des amis ailleurs ? Il se prépare à lâcher une réplique cinglante lorsqu’un bruissement dans les feuilles le fait sursauter – mais il ne veut pour rien au monde montrer qu’il a peur, pas devant son pire ennemi, Zach. Il lève sa lampe pour pouvoir observer l’endroit d’où provient le bruit, et c’est là qu’il le voit. Le molosse. La bête dont sont fait les cauchemars, le dogue qui rampe et qui détruit, le chien fou dont les crocs déchiquètent la chair. Et voilà qu’il exerce son implacable instinct, puisqu’il se précipite déjà sur la meilleure amie de Zach sans qu’il ne puisse rien faire pour s’interposer.

Le sang. Le sang coule, le sang inonde, le sang noie.

Zach crie – un réflexe diablement humain. Il voit les dents du cabot autour du mollet d’Elspeth : mais que faire, alors que la salive du chien, qui s’échappe de ses gencives monstrueuses, montre tous les signes d’un mal implacable ? Il ne réfléchit pas, pourtant. Le fils Lonagach est de ceux qui agissent, souvent à son détriment, et voilà qu’il lève sa lampe et qu’il l’abat de toutes ses forces sur le museau de l’animal, espérant qu’il lâche, ainsi, la jambe de la dessinatrice. Probablement se retournera-t-il vers lui s’il n’est pas assommé, le mâtin, mais tant pis. Prends-moi, détruis-moi, mais pas Elspeth. Tout mais pas elle.

Codage par Magma.

Résumé:

Résumé:

petit traité de morale ordinaire (someone's out there.)

Malgré la pénombre, Hector voit la haine embraser les prunelles de Zachariah lorsque son regard glisse sur lui. A son œil n'échappe pas non plus la gêne d'Elspeth à la suite de son léger signe, et il se met à regretter amèrement son geste – que le Loganach lui voue une haine éperdue, c'est une chose, et il a fini par se faire à cette âpreté, mais que leur amitié naissante, qui a encore la fragilité des nouveautés, éclabousse la jeune femme dans le lien de fer qu'elle entretient avec le jeune brun... Il lâche un petit soupir, sentant arriver le fouet d'une réplique bien sentie...
Mais elle ne vient pas.
A la place, il entend remuer les feuilles, non loin d'eux. Et puis c'est une ombre massive qui envahit son champ de vision. Selon toute probabilité, il s'agit d'un chien, mais son immensité noire et famélique, le piteux état de son pelage et, surtout, ses yeux fous, mangé d'une rage aveugle, lui donnent des airs de mythe sinistre – une mine de Cerbère décadent. Mais il n'a guère le temps de s'attarder sur de pareilles considérations – voilà que la bête se jette sur Elspeth, victime désignée par sa malheureuse proximité. Les crocs salivants s'enfoncent dans la pâleur frêle de son mollet, sans que ni Zachariah ni Hector ne puissent faire quoi que ce soit pour les en empêcher. Le cri déchirant du meilleur ami d'Elspeth déchire l'air, et le poète sent son cœur se serrer – l'affolement qui résonne dans la voix du brun a quelque chose de terrible et de lancinant, une colère mêlée de panique. Et puis il se jette dans la direction de la créature, se servant de sa lourde lampe comme d'une arme, une stratégie qui semble payer l'espace d'un instant mais qui, Hector le sait, ne suffira pas à neutraliser définitivement le molosse.

Une seconde s'écoule, pendant laquelle le cerveau du poète tourne à plein régime, évaluant les possibilités d'action et lesquelles se trouveront être les plus judicieuses. Il pourrait aller voir Elspeth et la transporter loin de là, mais cela signifierait laisser Zachariah seul avec le chien déchaîné, et l'idée lui déplaît totalement – les probabilités pour qu'il s'en sorte sont minces, quand bien même il sait le jeune homme aguerri, fort de la colère qui l'habite et de son indéfectible affection pour Elspeth. Le fait est, toutefois, que l'état d'Elspeth nécessite une prise en charge médicale et ce le plus rapidement possible.
Il ne reste plus qu'une seule solution...
Le jeune homme s'arme, à son tour, de sa lampe – il se place face à la bestiole, qui a délaissé un instant la jambe d'Elspeth, un peu désorienté par le coup qu'il a reçu. Avant qu'il n'ait le temps de s'en prendre à Zachariah, Hector exerce une légère pression sur l'épaule de ce dernier, l'écartant du grand chien, avant de lui jeter, le ton pressant :
– Il faut qu'elle soit examinée et vite, on ne sait pas d'où vient ce chien ni ce qu'il peut potentiellement avoir. Essaie de courir vite, il faut que tu l'emmènes loin. Il y a des maisons dans le coin...
Il faut le dire, Hector n'a pas pour lui un courage héroïque, pas plus qu'une réactivité exceptionnelle en situation de danger – ses réactions s'apparentent plutôt à de la sidération. Mais tout cela est largement compensé par son immense souci de l'autre ainsi que celui de sa préservation – il lui est vital que les autres, quels qu'ils soient, aillent bien. Alors, s'il peut faire quelque chose qui puisse aider, il le fait. C'est ce qui explique cette réaction, alors même qu'il n'est pas spécialement dans son caractère de jouer les héros.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR WEHEARTIT ET MASAYUME

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RP commun ☆ Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin.

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Une urgence court dans les veines de Zach, un désespoir qu’il a rarement connu. Car il peut lui arriver des malheurs, au fils Loganach, son père peut le tabasser à mort, il peut rester coincé à Selkirk jusqu’à la fin de ses jours, Desmond peut le narguer avec son putain de sourire, mais il est impensable qu’il arrive quoi que ce soit de sérieux à Elspeth, dans son esprit. Il est prêt à mettre sa main au feu pour elle, à s’ôter le pain de la bouche pour la nourrir : et il y a pensé plusieurs fois, en voyant ses joues creuses et ses bras malingres, même s’il sait bien qu’ils ne sont pas du fait d’un manque de nourriture à la table de ses grands-parents. Il a peur, alors que le sang coule et que les cris retentissent dans la nuit. L’angoisse tourne et retourne dans sa tête, pas elle pas elle pas elle pas elle…

Et de voir la lampe s’abattre sur la gueule du chien, de remarquer que la bête déboussolée s’écarte, fait se calmer pendant quelque seconde l’angoisse qui pointe dans le creux de son ventre. Il peine à comprendre les mots d’Hector. Elle doit être examinée ? Peut-être, Zach n’est pas médecin et son manque d’éducation l’empêche de connaître la marche à suivre – l’idée même le révulse, mais il sait au fond de lui que le poète est beaucoup plus intelligent que lui, et qu’il devrait l’écouter. Par contre, il est également sûr d’une chose. Il a beau haïr du plus profond de son âme son camarade (le baiser qu’ils ont partagés ne faisant que marquer au fer blanc cette animosité qu’il se plait à attiser), il ne va certainement pas le laisser seul avec cet animal en furie. Pour deux raisons : Zach n’est pas un mauvais bougre, malgré les racontars, et n’est pas du genre à vouloir sciemment faire du mal à quelqu’un peu importe ses sentiments à son égard, et surtout, il ne va certainement pas laisser Desmond se placer en héros pendant qu’il se sacrifie pour sauver sa meilleure amie. Non monsieur.

Sans prendre le temps de réfléchir plus longtemps, Zach se baisse et glisse ses bras sous les jambes d’Elspeth, soulevant son corps frêle sans trop d’effort – c’est bien la première fois qu’il bénit sa maigreur extrême, n’étant pas des plus costauds lui-même. La portant, il faut bien l’avouer, sans vraiment de distinction ni de douceur (cette flamme, cette urgence qui court encore dans ses veines), il se met à courir en direction du village, criant derrière lui :

« - Bouge, putain, reste pas là, on y va ! »

Et bien sûr, ils n’arriveront pas à semer le chien s’il se décide de les courser, mais ce n’est pas ce à quoi il pense en ce moment même, le Loganach. Tout ce qui compte, c’est sauver Elspeth. Tant pis pour le sang qui coule le long de la manche de sa veste en cuir.

Codage par Magma.

Résumé:

Petit traité de morale ordinaire

RP commun ☆ Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin.

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Le bruit des pas sur l’herbe est infime, comparé aux battements du cœur de Zach : il tambourine contre ses tempes, rythmé par son souffle court. Il est terrifié. Tout va trop vite et trop lentement à la fois – les arbres défilent à toute vitesse, alors que l’adrénaline stimule sa course folle pour essayer de sauver Elspeth, mais il a l’impression qu’il ne va jamais assez vite. Bouge, bouge, allez ! Ses pensées s’envolent. Le jeune homme croit entendre Hector derrière lui, n’en est pas sûr, mais n’a pas le temps de s’arrêter pour s’assurer qu’il le suit bel et bien – d’autant qu’un grognement, presque sur ses talons, vient confirmer ses peurs. Le chien les poursuit. La bête a choisi ses proies, et elle n’aura de cesse de les pister jusqu’aux confins du monde, semble-t-il. Obliquant sur le chemin, le gamin qui a passé toute sa vie sur l’île sait où ses pas finiront par le mener, l’endroit, peut-être, de leur salut. L’église. Dieu n’a jamais rien fait d’extraordinaire pour lui, il espère pourtant qu’aujourd’hui, il lui viendra en aide.
Il grimpe les trois marches qui séparent le cimetière du parvis, donne un violent coup de pied dans la porte pour qu’elles s’ouvrent dans un fracas assourdissant. Pressant Hector d’une voix déformée par l’angoisse, il dépose le corps d’Elspeth sur un banc de bois, habituellement utilisé pour le prêche, et probablement très inconfortable.

« - Vite, vite, ferme !

A l’instant où les gonds grincent et que la lumière de la Lune s’éteint pour faire place à l’obscurité partielle qui règne en ces lieux, il entend la bête se précipiter sur les portes comme si le Diable en personne la poursuivait. Zach soulève le premier Prie-Dieu qui se trouve en travers de son chemin, le glisse sous les épaisses poignées de fonte pour empêcher le chien de pénétrer dans le lieu de culte, poussant sans vergogne sa Némésis de son chemin – alors même que c’est lui qui a empêché leur poursuivant de les attraper. Le temps n’est, de toute façon, pas à la politesse.

- Putain, putain, on fait quoi ! Els'… la voix de Zach se brise, il ne supporte pas de regarder Hector sans rien faire, il se précipite aux chevets de son amie. Ça va, hey, réveille-toi ! »

Voilà maintenant qu’il la secoue de toutes ses forces : l’on peut louer son héroïsme, au Loganach, mais certainement pas sa douceur.

Codage par Magma.

Résumé:

petit traité de morale ordinaire (someone's out there.)

L'instant est à l'instinct. Face à l'étrange, un éveil des viscères ; ce sont les membres qui s'affolent, s'agitant en une danse macabre loin de tout contrôle, les pensées qui veulent fendre le crâne, en Athéna désespérée. En proie à cette paralysie de la raison, Hector n'a guère le temps d'évaluer la stratégie que ses instincts lui ont soufflée – le voilà désormais planté devant le molosse, en héros tremblant et presque aussi désorienté que la bête qui se dresse devant lui. Il entend vaguement Zachariah lui intimer de le suivre, mais son cerveau ne traite l'information que distraitement – quelques secondes passent, durant lesquelles le chien a le temps de retrouver ses esprits ainsi que sa féroce véhémence et de les gratifier d'un grondement meurtrier, à en secouer la silhouette un peu trop frêle du poète. Avisant son retard sur le brun, il songe un instant à jouer l'appât, pour de vrai cette fois... Ce qui, en lui, lui crie chaque jour de s'anéantir, l'aiguillonne dans cette direction – mais son cœur, tout endommagé qu'il soit, ne cesse pas de battre à ses tempes, instinct plus primaire encore que ces pulsions qui dorment au fond de lui – après l'autodestruction, l’auto-préservation.

Alors il se met à courir à son tour, aussi vite que le lui permettent ses jambes trop frêles, dans le sillage affolé de Zachariah portant la pauvre Elspeth. Il s'aperçoit bien vite que leur course les mène à l'église, et qu'elle s'impose à eux comme l'unique refuge possible, compte tenu de la gravité de la situation. Il s'élance vers elle à toute allure et se hâte d'y pénétrer une fois la porte enfoncée par le jeune Loganach ; porte qu'il referme immédiatement, pressé à juste titre par le brun – ce dernier entreprend ensuite de barricader leur refuge improvisé, le poussant sans ménagement. Hector ne réagit pas plus qu'à l'accoutumée – l'heure n'est pas aux fiertés mal placées. A la place, il se précipite lui aussi au chevet d'Elspeth, restant cependant à une certaine distance, ne désirant pas pénétrer l'espace vital de Zachariah plus qu'il n'est nécessaire. Il tente, lorsqu'il répond, de maîtriser l'affolement qui secoue sa voix, sans grand succès toutefois :
– Je crois pas qu'on puisse faire grand-chose pour elle tant qu'on a ce chien à nos trousses, à part la mettre à l'abri bien sûr...
Son regard se pose sur la silhouette malingre de leur amie ; avisant sa plaie béante, il ajoute :
– Peut-être qu'on devrait essayer de nettoyer la plaie ? En attendant qu'elle puisse être prise en charge ?
Il a failli commenter le peu de ménagement de Zachariah secouant Elspeth dans l'espoir de la faire réagir, mais il s'est ravisé de peur de provoquer encore un courroux tout à fait malvenu.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR WEHEARTIT ET MASAYUME

résumé:

Les sensations affluent. La douleur est plus forte que tout, au début, puis elle diminue peu à peu. Elle peut à nouveau ouvrir les yeux et observe la scène autour d’elle, le regard trouble. Les mains de Zach serrent ses épaules très fort, cela la fait grimacer.
« - Zach… » murmure-t-elle, d’une vois rauque, elle est perdue, elle croit comprendre qu’elle est dans l’église, allongée sur un banc, son meilleur ami semble en proie à une angoisse sans précédent, et pour couronner le tout, elle distingue péniblement Hector derrière lui, l’air hagard.
« -Qu’est-ce que... ? »

Alors tout lui revient, le chien, la morsure, et puis le noir, le rien, la douleur… Elle se redresse et porte la main à son mollet douloureux et manque de perdre à nouveau conscience quand elle aperçoit sa main pleine de sang, son sang… Son esprit tente de trier les informations et de penser au plus urgent. Elle ne peut pas rester ainsi, il faut faire quelque chose… Elle a du mal à réfléchir, comment nettoyer une plaie dans une église ? Que faut-il faire, elle n’en sait rien, elle n’a jamais été confrontée à ce genre de situation… Etrangement, la panique qui l’étreint ne la neutralise pas et son cerveau tourne à cent à l’heure sans se poser sur une seule idée raisonnable, une seule solution. Jusqu’à :
« - Elle nous a suivi ? » Si c’est le cas, ils ne peuvent pas rester ici non plus, la créature les retrouvera…

Il va falloir qu’elle se relève, et vite. Elle pose le pied sur le sol, ça a l’air d’aller, quand elle se redresse néanmoins, le monde vacille tant la douleur afflue. Elspeth prend quelques inspirations et elle semble se réduire à quelque chose de supportable.
« On peut pas rester là… » L'idée que ce chien effrayant les rattrape la tétanise, elle est en proie à une frayeur hors du commun. Elle ne craint pas seulement pour sa vie, mais aussi et surtout pour celle de ses deux amis...

résumé:

Petit traité de morale ordinaire

RP commun ☆ Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin.

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Il repousse une mèche des cheveux d’Elspeth de son visage, à peine éclairé dans la pénombre de l’église ; son propre souffle se coupe alors que sa meilleure amie entrouvre les yeux. Dieu merci, pense-t-il. Car que ferait-il sans elle, après tout ? Il ne pourrait pas continuer ainsi, pas à Selkirk, pas enfermé dans une existence qu’il subit chaque jour qui passe. Alors, l’anxiété qui lui tord le ventre l’empêche d’écouter les mots pourtant sages d’Hector, même, de penser à l’irritation qu’il éprouve à être coincé ici avec son pire ennemi : Zach est concentré sur son amie d’enfance, et sur personne d’autre.
La voilà qu’elle se redresse, à présent, et il la soutient du mieux qu’il peut, la pressant du regard pour qu’elle se ménage, l’inquiétude suintant des pores de sa peau.

« - Hey, hey calmos. On est v’nu ici parce qu’elle nous a suivi la bestiole, ouais, donc si on s’barre, elle va nous courser. Faut surtout qu’on trouve un moyen pour que quelqu’un vienne nous tirer d’là. Si possible, quelqu’un avec un fusil pour qu’il bute cette… chose.

Parce qu’il répugne à appeler la bête un chien : Zach aime les animaux et ne cautionne pas l’idée qu’on les tue de sang-froid, mais c’est le Mal, et rien d’autre, qui les a attaqués, certainement pas une de ces bêtes aimantes qu’il nourrit bien volontiers lorsqu’il les croise sur les chemins.
Son attention se porte vers Hector, toujours à ses côtés. Fronçant les sourcils, énervé par l’idée même de devoir interagir avec lui (pourquoi diable s’est-il approché du duo en premier lieu ?), il lâche d’une voix mauvaise :

- Ecoute, moi j’y connais rien, tu fais au mieux pour t’occuper d’elle, d’accord ? J’vais essayer de nous sortir de là, s’il lui arrive quelqu’chose par ta faute… »

Il laisse planer la menace, son aura colérique étant suffisamment explicite pour être suffisante. Se détachant à regret d’Elspeth, faisant attention à ne pas trop brusquer son corps frêle, ses yeux se mettent à parcourir l’église pour essayer de trouver le mécanisme de la cloche, qui appelle tous les dimanche les croyants à la messe. Se dirigeant derrière l’autel, il cherche une corde, un bouton, n’importe quoi, qui lui garantirait de sonner l’alerte et qui permettrait à quelqu’un de les évacuer de l’église…

Codage par Magma.

Résumé:

Elle panique Elspeth, sa jambe lui fait horriblement mal, elle est bloquée dans une église – ce qui n’est pas son lieu préféré, il faut le dire – avec deux personnes qui se détestent mais qu’elle apprécie et un chien monstrueux de l’autre côté de la lourde porte en bois. Forcément, la seule chose qu’elle souhaite c’est fuir. Mais elle fait un effort afin de ne pas perdre le peu de raison qui lui reste, alors elle tente de respirer calmement en hochant la tête quand Zach lui assure qu’ils sont mieux dans l’église que dehors à courir. Elle n’irait pas loin d’ailleurs avec cette blessure.
« - Zach fais un effort s’il-te-plait, il nous a aidé, non ? » rétorque-t-elle faiblement quand il menace le jeune poète.

Puis Zach s’en va à la recherche de quelque chose pour appeler des renforts alors qu’Hector s’approche d’Elspeth :
« - Je suis contente que tu sois là, Hector… » murmure-t-elle en espérant que Zach n’entende pas sa remarque. « Ca fait plaisir d’avoir deux amis dans cette galère ! » renchérit-elle en souriant du mieux qu’elle peut. Elle commence à en avoir assez de la haine entre les deux jeunes hommes, elle en a assez de cette soirée, de la tournure qu’elle prend…

Elspeth est assise sur l’un des bancs qui fait face à l’autel et elle fronce les sourcils en l’observant pour la première fois depuis leur arrivée ici et sa reprise de conscience.
« - Les gars… » Elle tend le doigt vers l’autel en se redressant pour mieux analyser la scène horrifique qui se déroule devant ses yeux. Deux cadavres y reposent, du sang coulant goutte après goutte depuis sa surface pierreuse jusqu’au sol. Elle hurle d’effroi, d’horreur même, son esprit ne peut pas supporter cette réalité qui s’impose à elle. Sa peur panique s’intensifie quand un groupe de personne surgit par une porte dans le fond de l’église, derrière l’autel sanguinolant. Elle tombe à genoux au sol, la tête entre les mains, tentant d’oublier les atrocités qu’elle vient d’observer.

résumé:

petit traité de morale ordinaire (someone's out there.)

Hector assiste, avec un soulagement teinté d'inquiétude, au réveil progressif d'Elspeth et à sa prise de conscience du caractère pour le moins désespéré de la situation dans laquelle ils se trouvent désormais, âmes sans relâche pourchassées par une impossible créature à la furie salivante. Est évidente, également, la gravité de la blessure de la jeune femme – le poète, en son for intérieur, doit bien s'avouer qu'il ne pensait pas qu'elle allait reprendre conscience aussi vite ; il a donc adressé instinctivement un grand sourire à son amie dès qu'il l'a vue consciente à nouveau. Sourire qui se voit quelque peu émoussé par une énième démonstration par Zachariah de son inégalable talent à être tout à fait insupportable – en temps normal, il n'y aurait même pas prêté attention, tout habitué qu'il est à l'aigreur de l'autre, mais l'instant est à l'urgence, alors il se voit affolé par n'importe quoi, Hector ; il parvient toutefois à ignorer l'agressivité, toute malvenue qu'elle soit. Se tournant plutôt vers la jeune femme, il renchérit :
– Et moi je suis content de te voir à nouveau consciente, tu nous as fait tellement peur !
Il lui sourit à nouveau en retour, évitant de poser les yeux sur Zachariah, dont il espère qu'il ne va pas réagir de manière trop véhémente à l'évidente manifestation de l'amitié qui existe entre Elspeth et lui-même. Fronçant les sourcils, il se demande s'il est même au courant de l'existence de ce lien... Ses pensées l'enlèvent, l'espace d'un instant, à la réalité désespérée qui est la leur, et puis il entend, comme au loin, son amie qui les interpelle, la voix blanche, le regard tourné vers l'autel qui lui fait face, le doigt pointé vers lui. Il oriente donc, à son tour, les yeux dans cette direction, Hector, et sa vision s'emplit immédiatement, toute entière, du cauchemar de sang et de chairs moribondes qui étale ses monstruosités sous leurs yeux horrifiés. Il entend le cri d'Elspeth, et il sent s'ouvrir aussi sa bouche, ourlant dans l'air un terrible cri inarticulé – silence de mort au fond d'Hector qui ne parvient pas à dire un seul mot ; horrible fixité du corps, aussi – il se voudrait prévenant, rassurant pour son amie, mais il se sent de pierre, piégé au fond d'une enveloppe paralysée. Ce n'est que lorsqu'il aperçoit les silhouettes d'un groupe de personnes qui, vraisemblablement, viennent de pénétrer dans l'église, qu'il reprend le contrôle de ses mouvements. Il s'accroupit aux côtés d'Elspeth qui, la tête dans les mains, lui semble plus fragile que jamais ; il a à cœur de ne pas pénétrer son espace personne, alors il se contente d'une main douce sur son épaule et d'un murmure encourageant :
– Il faut vraiment qu'on parte d'ici le plus vite possible... On va t'aider à marcher, ça ira ? Il faut que quelqu'un examine ta blessure...
Elle est rhétorique, cette question, car il faut que ça marche. Jetant une brève œillade à Zachariah, il s'approche de la jeune femme et lui tend la main.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR WEHEARTIT ET MASAYUME

résumé:

Petit traité de morale ordinaire

RP commun ☆ Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin.

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Il fait sombre dans l’église, c’est un fait indéniable. Zachariah tâtonne à la recherche d’un mécanisme quelconque qui actionnerait la cloche, bruit qui pourrait ameuter le reste du village pour venir les sortir de cette impasse, mais rien à faire, il ne parvient pas à trouver quoi que ce soit d’utile. Il ne remarque pas la trainée de sang qui mène jusqu’à l’autel, focalisé sur sa quête, sur le son de son propre cœur qui tambourine tout contre ses tempes. Et c’est à cet instant, alors que, paniqué, il fait son possible pour aider sa meilleure amie blessée, qu’il entend ses mots retentir dans l’obscurité. Deux amis. Deux amis ? Ils sont seuls ici, pourtant. Ils sont tous les deux, avec Desmond, bien entendu, mais il ne compte pas, n’est-ce pas ? Voilà pourtant qu’Hector répond à sa remarque avec chaleur, et il comprend, tout à coup, le Loganach.

Il a l’impression de se prendre un coup de couteau dans la poitrine. Il a froid et chaud à la fois, il halète, s’il s’écoutait, il tomberait à genoux dans la maison de Dieu, mais certainement pas pour prier. Elspeth et Hector. Sa sœur et sa Némésis. Il n’aurait jamais cru qu’elle le trahirait, et certainement pas de la façon la plus amère qui soit – elle connait parfaitement cette haine qui fait bouillir son sang et dresser ses cheveux sur la tête, pourtant, la voilà qu’elle fraternise avec l’ennemi : et s’il en croit les mots des deux jeunes gens, cette amitié n’est pas naissante, c’est un bourgeon qui a fleuri depuis bien longtemps. Comment a-t-elle pu ?

Pourtant, il n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort qu’une urgence dans la voix de l’îlienne le pousse à regarder dans sa direction. Elle pointe du doigt l’autel, à ses côtés, et ses yeux s’écarquillent lorsqu’il remarque les corps enchevêtrés, vision d’horreur qu’il a manquée précédemment, peut-être si atroce que son cerveau n’est pas parvenu à traiter les informations que ses yeux lui envoyaient et qui a préféré le laisser dans une candeur toute innocente. Un pas, deux pas vers l’arrière, il renverse un candélabre qui s’abat avec fracas sur le sol, en même temps qu’une porte à l’arrière ne s’ouvre – le cri d’Elspeth cache sans mal le grincement des gonds. Zach reconnait d’autres habitants du village et se demande s’ils sont venus se réfugier ici pour les mêmes raisons qu’eux : mais le temps n’est pas aux bavardages, il doit s’éloigner des cadavres sacrifiés, et vite. Une nausée le saisit. Tout tourne et retourne dans sa tête, il ne sait plus ce qu’il doit faire, la terreur le saisit. Pourtant, malgré sa confusion, il peut voir du coin de l’œil Hector qui pose sa main sur l’épaule de sa meilleure amie, qui la pousse à quitter les lieux.

« - Non… laisse-t-il échapper dans un murmure, avant de se précipiter sur les deux "amis", en prenant soin de contourner l’autel en rasant les murs. C’est sans cacher l’irritation dans sa voix qu’il s’en prend violemment au bourgeois. On peut pas s’barrer, t’as oublié qu’il y a un clébard qui n’attend qu’une chose, c’est nous bouffer ? Tu t’en vas si tu veux, mais tu laisses Elspeth en dehors de ça, t’as compris putain ?! »

Tout son corps tremble. Il a peur, il est en colère, il se sent trahi, et c’en est probablement un peu trop pour lui : pourtant, campé sur ses deux jambes, il est prêt à tout pour sauver sa peau et celle d’Elspeth, pas forcément dans cet ordre, d’ailleurs. Viendra le temps où il devra régler ses comptes et comprendre pourquoi son amie d’enfance a décidé de briser tous les sacrements de leur attachement en devenant amie avec Hector Desmond, et en lui cachant ce fait, par-dessus le marché – mais pour l’instant, il doit parer au plus urgent. Survivre.

Codage par Magma.

Résumé:

L’horreur de la situation fait voler en morceau les derniers vestiges de sanité et de raison d’Elspeth et elle commet l’infâme erreur d’appeler Hector son ami. Mais elle ne se doute pas un seul instant du fait que Zach ait pu entendre pareille hérésie sortir de la bouche de son amie la plus fidèle…

« - Je suis restée inconsciente longtemps ? »

Et c’est seulement après ces considérations pour le moins inutiles ou, dans tous les cas, peu urgentes, qu’Elspeth aperçoit la scène abominable qui leur fait face, ces corps déchiquetés, dont l’odeur moribonde vient remplir les narines de tous ceux qui se trouvent dans la pièce, alors elle tombe à genoux, Elspeth. Elle ne peut pas supporter pareille vision, elle ne peut soutenir du regard les yeux vides des morts sacrifiés. La tête entre les mains, un haut le cœur lui vient et elle vomit entre ses pieds le peu de nourriture qu’elle a avalé ce soir.
Elle ne saurait dire quel est le pire entre cette vision et sa morsure très inquiétante au mollet. Toutes ces sensations dégoutantes se mêlent en elle et elle lutte pour ne pas partir en courant du lieu saint où ils se trouvent.

« - Zach a raison. » murmure-t-elle, la voix rauque. Ils ne peuvent pas partir et doivent de ce fait se préparer à passer une nuit d’enfer en compagnie de deux cadavres et d’inconnus qui viennent de pénétrer dans l’église. Alors elle tend les bras vers son ami de toujours, demandant le réconfort qu’il peut lui donner, car pour l’instant, tout ce qu’elle souhaite c’est oublier cette horreur et il n’y a que son ami qui pourra l’apaiser.

résumé: