bram dunmore

identité ≈ l’épave qu’il a égaré, au-delà du chagrin d’avoir tout perdu. il a fait rire tout l’monde, bram. bram le borgne, qui ne voyait que d’un œil. on lui a pourtant jamais planté de pieu en pleine tête. bram, rejeton oisif et paresseux d’une fille de bonne famille. érudite mais pas assez jolie pour ouvrir le bal. danser au bal. être invitée au bal. elle restait dans la demeure familiale, rose. dans une forêt de ronces. abrutie mais bien naïve; né dunmore sans autre titre que celui de bâtard. une lignée toute entière de bâtards couverte, dans l'immense jetée. âge ≈ quarante-sept ans, voisin acariâtre et sans envie. loup solitaire et querelleur pour peu qu’on lui prenne son courrier ou qu’on empiète sur son espace vital. lieu de naissance ≈ selkirk, manoir dunmore. statut marital ≈ célibataire. y a pas les viscères assez solides pour poser son cul sur un banc, à vénérer d’autres dieux. pour enfiler un beau costume et défiler sur la berge. y a pas les viscères pour voir de son seul œil les sourires hypocrites de ceux dont il a souhaité la mort. y a pas la croyance d’aimer pour toute une vie, seulement l’écho jaloux d’un monstre pour un autre.  orientation sexuelle ≈ hétérosexuel. y a encore une fois, le modèle dont il ne saurait se défaire de la bête traquant la belle jeune fille, douce et innocente. en réalité, il ne se tape que des laiderons. de celles qu’on croit folles, de vieilles filles que personne a jamais voulu marier et de veuves recluses qui n’osent plus affronter le regard de leur famille ou voisins. l’est pas canon non plus, bram, avec son mauvais œil. mais y a pas l’temps, à son âge, d’offrir ses mort-nés au roi sans assurer de descendance pour le rejoindre. métier ≈ c’est qu’il est plus dentelle que lame de rasoir. taxidermiste qu’esprit frappeur. le dérapage plutôt que la colère en marionnette collectible. c’est qu’on s’étend sur son épaule pour pleurer, que le malheur des autres lui apporte une chaleur charitable qui lui réchauffe le cœur en décembre. qu’il a l’air parfaitement humain et sensible quand on vient dans sa boutique requérir une boîte et un corbillard. qu’on l’aime pour ses ristournes et le trafic de cadavres qui s’en suit bram - il fait bien plaisir à tout l’monde, le directeur des pompes funèbres/thanatopracteur de métier.  carcasse ≈ profond, il est des miraculés à qui cthulhu a offert la vie en échange d’une autre. il a noyé sa propre mère bram, les bras tendus dans la bassine, il a tenu la tête de la seule femme qu’il a jamais aimé, dans l’eau clair et la lessive et il a rendu le corps en bas de la falaise, sans regarder, il s’est tenu seul et éploré entre ses grands-parents. effleurant à peine le bois, sans signe de croix. progéniture adorée du fond des eaux, il est devenu profond à vingt-cinq ans. monstre.  cultiste ≈ simple partisan. traits de caractère ≈ affable, éduqué, ironique, perspicace, sournois, sans scrupule, menteur, acariâtre, querelleur, jaloux, anxieux. groupe ≈ l'abominable. playlist ≈ le lac. avatar ≈ joaquin phoenix. crédit(s) ≈ vocivus.


selkirk ≈ c’était tout d’abord pas idéal - on s’est longtemps moqué d’lui à cause de son handicap bram. parce qu’il y avait toujours cet œil et cette paupière, mi-close, qui dérangeait les autres. on osait pas vraiment l’regarder bram, parfaitement dans les yeux. on a même dit qu’il avait fixé le soleil trop longtemps, qu’il était complètement débile. comme sa mère avant lui, il s’est barricadé au manoir dunmore. il a arrêté l’école. il est resté seul très longtemps, bram, à confectionner des terrariums et à vider tous les insectes du jardin. il était constamment dehors, sous la neige et sous la pluie, à sauter de flaque en flaque.
il a pas trouvé d’femme, bram. il s’est de nouveau terré auprès de ceux qui ne parlent plus. ses cadavres. maintenant on peut plus l’ignorer bram, il est cette main tendue à laquelle on s’accroche désespérément - parce qu’il a l’air sincère bram - excessivement naïf et profondément gentil. qu’il peut être drôle, bram, quand il va dans le sens du vent. on lui fait confiance. on ne s’imagine pas que ses larmes sont des couteaux - et qu’il retire avec minutie les yeux de chaque cadavre passé sous ses doigts. qu’il fait des indésirables de fastidieux plateaux-repas.

malédiction personnelle ≈ c’est qu’il y a toujours une vague odeur d’eau d’javel qui flotte - faut qu’il nettoie tout bram. que tout ce qu’il touche de ses mains soient parfaitement stérile. son chez lui est un centre de décontamination et ses mains sont celles d’un mourant. il touche personne et personne le touche bram, sous cette enveloppe, c’est là qu’il se sent le plus vulnérable. paradoxalement, il craint davantage le rhume que de croiser un animal sauvage lors d’une balade en forêt.


y a pas eu l’immaculé conception au-delà des flots. monstrueux. une bête pour une bête. l’échine traînée cadavre en chair et en os là, nue, sous la plage. il faisait beau en août. un temps à jouer avec la proue des bateaux. il y a pas eu d’amour. il y a une curiosité réciproque, un accord tacite dans un silence. la barque qui va-et-vient, traquer le monstre. pas de prince charmant sous le derme, pas de baiser, pas de bras, pas de fesses.
elle a pris peur, qui n’aurait pas pris peur. il avait pas d’âge mais il était beau quand il articulait les mots, james. il était beau quand il marchait sur deux pieds. il était beau quand il sortait de l’eau pour qu’elle lui fasse la lecture.

marmot auquel il manque un oeil. parait que le médecin a tiré trop fort. parait que le médecin avait convenu, d’avance, qu’il était mort. parait qu’il a dit que son oeil serait fonctionnel dans un mois, deux maximum. il a jamais vu que du gauche. 0 puis 10/10. rebut. sale gueule franchement. il ressemblait un peu à son père, mais pas tant que ça bram. on allait quand même pas dire à sa mère que c’était un beau bébé. on l’a plaint. on l’a plaint en pensant que le père était reparti, quelques mois plus tôt, en apprenant sa grossesse. la version officielle tirée comme le volet d’une bijouterie. l’horreur dans un écrin. éducation privilégiée -
il était bon bram, à diriger sans régner. il savait, avant même que cela se produise. qu’il serait de ces bêtes immondes, privilégiées. il aurait ordonné qu’on ploie le genoux. exorciser les enfers, de cet endroit qui n’existe pas.
entre le réconfort absolu et la peur d'être asphyxié.


les présentations ≈ finally, im back pour la 80s version d'aai.

entrer dans l'histoire

tu suintes la perfection, c'tout.  

la suite logique ≈ Ton destin est dorénavant scellé, à toi qui ose poser tes peids sur les terres de Selkirk abandonne dorénavant tout espoir d'échappatoire. Ton essence enfin enfermée dans le livre du monde, tu vas devoir faire tes propres pas et écrire tes chapitres à l'encre de tes doigts. Pour commencer tu iras jeter un oeil au recensement, qu'il te faudra impérativement remplir. Ensuite, il te faudra faire ton journal de bord sans lequel tous, nous serons perdus de plus tu pourras dans cette catégorie, si tu veux, faire une demande pour rajouter un lieu comme la boutique de ton personnage par exemple. Du reste, tout est selon ta décision, nous t'invitons cependant à rejoindre le flood pour faire connaissance avec les autres et ne pas rester seul(e), quand bien même la solitude puisse être salvatrice. N'hésite pas à accueillir les petits nouveaux pour qu'ils se sentent à leur tour comme chez eux. Si tu as perdu le lien du DISCORD, le voici à nouveau. Enfin, tu peux créer des personnages pour t'entourer, c'est dans les pré-liens que cela se passe.

Pour finir, nous te souhaitons évidemment un bon jeu mais reste sur tes gardes, qui sait ce qui se cache dans l'ombre.